Transcription Transcription des fichiers de la notice - Lettre de Barbara Church à Jean Paulhan (29 septembre 1955) Church, Barbara (1879-1960) 1955-09-29 chargé d'édition/chercheur Société des Lecteurs de Jean Paulhan, IMEC, Université Paris-Sorbonne, LABEX OBVIL ; projet EMAN (Thalim, ENS-CNRS-Sorbonne nouvelle) PARIS
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1955-09-29 Fiche : Société des Lecteurs de Jean Paulhan ; projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0 (CC BY-SA 3.0 FR)<br />
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Français

1 avenue Halphen 

Ville d’Avray

Tél. : Chaville 382 S et O (Obs 09 32) 

Le 29 Septembre 1955

Cher Jean,

La voiture est partie, la Cadillac – il parait [sic] qu’il la leur faut maintenant la veille du départ – les baggages [sic] aussi sont au Hâvre [sic] en ce moment, et nous, Laure Levèque ( ?) et moi, nous y serons demain à Midi.

On vous a bien regretté Dimanche, il faisait beau, on était gai, le déjeuner et les vins à souhait, mais je comprends aussi que Germaine a besoin d’une présence.

Ce que vous dites sur le poète de Brooklyn n’a fait que confirmer ce que j’en pensait [sic], je ne me méfierait [sic] plus de mon impression – même je la dirai maintenant, sans être soutenue par l’opinion experte.

Je suis déjà à moitié dans ma vie, mes habitudes américaines ce n’est pas désagréable, quoique j’ai [sic] du regret de quitter Paris, Ville-d’Avray, mes arbres. C’est très différent ma vie d’Amérique, et cependant pareille, j’essaye d’être heureuse, même seule, même dans l’ennui : Les autres me disent que je leur fait [sic] du bien, cela aussi est une consolation.

Ecrivez-moi, parlez-moi de vous, de votre travail, de ce qui se passe à Paris – les lettres que je reçois sont la grande affaire de la journée, de la semaine, du mois, je réponds aussi de mon mieux – pas aussi bien que vous, bien entendu.

Embrassez Germaine pour moi, je penserai à vous deux souvent.

Au revoir en mai 1956, 

Barbara 

[Sur le côté]

Dirais-je à Marianne Moore qu’on lui trouve trop d’esprit en France ? Je reçois des lettres gentilles et affectueuses de Holly, la fille de Wallace Stevens.