Le 2 Juillet 1958
Cher Jean,
Ma première lettre, lettre à peine, est devant moi, on la mettra à la poste quand même –
Votre carte arrive à l’instant, je suis inquiète avec vous, désolée – notre chère GermaineGermaine Paulhan a dû changer de lit sur les conseils de son médecin. Il semble que l’année 1958 soit pour elle une année très difficile (somnolences, « presque coma », voir la chronologie de Claire Paulhan et Bernard Baillaud). J. P. est de son côté épuisé par le soutien qu’il apporte à son épouse et ira se reposer en octobre à la Vallée aux Loups puis aux environs de Maintenon., j’espère qu’elle ne gémit pas de douleur.
La cruauté de vivre est incommensurable.
Je vous aime beaucoup, vous n’êtes jamais loin de mes pensées, de mes préoccupations et dans toutes vos lettres, je chérissais la fin = nous vous embrassons =
Et je vous embrasse
Barbara
Embrassez Germaine