Je voudrais bien vous donner quelque chose pour la revue, mais je n’ai rien, et ne prévois rien que mes romans en fait de travail important. Si je tombe, un de ces jours, dans une flânerie d’esprit, ce sera pour vous, mais j’ai la volonté de ne pas paresser sur les Hauts Ponts, et j’évite toute distraction trop longue.
J’écrirai pourtant dans votre numéro sur Gobineau, mais comment le faites-vous ? Il faudrait, à mon avis, faire quelque chose de qui différent ne ressemble pas au numéro d’Europe de 1923. Je me demande si quatre ou cinq ou six articles de fond, sur les différents aspects de l’écrivain, ne seraient pas plus intéressants qu’une douzaine de petits articles en hommage. Je verrais : la pensée de Gobineau, par un Allemand – le diplomate et le voyageur – le conteur – l’écrivain – homme du monde. Et dans cette manière de faire,
Croyez à mon amitié dévouée, toute muette et inefficace qu’elle est,
Je pense qu’il sera parlé longuement de l’Amour du Prochain dans la revue. Après avoir lu le livre, j’avais écrit une note très courte pour les Annales. Note qui ne peut être publiée là, où à déjà paru un article plus important. Je vous dis cela à tout hasard, mais je crains que, même si je n’arrive pas trop tard chez vous, le texte ne vous paraisse insuffisant.