Transcription Transcription des fichiers de la notice - Dui brindisi Leca, Petru Santu 1926 chargé d'édition/chercheur Mathieu Laborde, laboratoire "Lieux, Identités, eSpaces, Activités" (UMR 6240 LISA) ; projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle) PARIS
http://eman-archives.org
<a href="https://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32695408m" target="_blank" rel="noopener">https://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32695408m</a> 1926 Textes et images : domaine public
L'Annu corsu, p. 104.
Dans le droit fil du courant littéraire corse des années 1920 connu sous le nom de cyrnéisme, naissent parmi la ferveur des millieux intellectuels corses de cette époque, les créations manifestes et abondantes de Petru Santu Leca. Ecrites en langue corse, les principales nous sont parvenues fort heureusement. On les retrouve dans la revue littéraire <em>L'Annu Corsu</em>, pour laquelle il assume le rôle de secrétaire général en 1925 et de directeur en 1931, et aussi dans la revue méditerranéenne <em>L'Aloès</em> parue pour la première fois en mai 1914, où il endosse à la fois la double responsabilité de fondateur et de rédacteur en chef.<br /> <p>Béatrice Elliott, dans l'analyse qu'elle livre au fil du numéro 5 des <em>Cahiers du Cyrnéisme</em>, retient de la revue <em>L'Annu Corsu</em> qu'elle se démarque « par son indépendance absolue, par son amour du pays natal, sa compréhension profonde de tout ce qui est corse a fait beaucoup pour le développement de « l'Ile », pour le retour aux coutumes et à la tradition, et pour l'union, l'entraide et la fusion de tous ses enfants. Au point de vue littéraire, elle a su grouper d'excellents collaborateurs ».</p> Corse Dans le droit fil du courant littéraire corse des années 1920 connu sous le nom de cyrnéisme, naissent parmi la ferveur des millieux intellectuels corses de cette époque, les créations manifestes et abondantes de Petru Santu Leca. Ecrites en langue corse, les principales nous sont parvenues fort heureusement. On les retrouve dans la revue littéraire <em>L'Annu Corsu</em>, pour laquelle il assume le rôle de secrétaire général en 1925 et de directeur en 1931, et aussi dans la revue méditerranéenne <em>L'Aloès</em> parue pour la première fois en mai 1914, où il endosse à la fois la double responsabilité de fondateur et de rédacteur en chef.<br /> <p>Béatrice Elliott, dans l'analyse qu'elle livre au fil du numéro 5 des <em>Cahiers du Cyrnéisme</em>, retient de la revue <em>L'Annu Corsu</em> qu'elle se démarque « par son indépendance absolue, par son amour du pays natal, sa compréhension profonde de tout ce qui est corse a fait beaucoup pour le développement de « l'Ile », pour le retour aux coutumes et à la tradition, et pour l'union, l'entraide et la fusion de tous ses enfants. Au point de vue littéraire, elle a su grouper d'excellents collaborateurs ».</p>

I - PER ELEZIONE

A l’amicu Duttore Filippu Carlotti

 

Fiuriti sò di maghju i campi e l'orti,

Cantanu li piugoni e le funtane,

U ventu è dolce. E pieni sò li porti

Di vele bianche à i maghji di e tartane.

 

L 'isula nostra stesa in mezzu mare

Basgiata da lu sole cun ardore

Di branu in lu sò lettu d'acqua pare

Una donna chi dorme e sogna d’amore.

 

Ma l'avete svigliata à u fa di a notte

L’ondici maghju quandu sottu e stelle,

Dopu jorni passati in aspre lotte

Vi cuprinu di fiori le zitelle.

 

Discorsi impruvisati e fucilate,

E colpi di paghjelle in alta o in core,

Ador di vinu caldu e sirinate,

Nulla mancò per rende tuttu bellu,

E u ventu chi vinia da Nizza, anch'ellu,

A gioja vi purtò di u nostru core.

 

  1. - PER CROCE D'ONORE

A u li stessu

 

L’amicizia stasera ride e canta

Franca, divota, affizziunata e fiera

Stinta a la vostra gioja chì ghjè tamanta

Stà la nostra, o Duttò, schietta è sincera.

 

Si dice ch’in la vita un c’è d’eternu,

Niente e nulla e ch'ogni cosa more.

Parolle più ghjacciate che l'imbernu

Insultu grave fattu à u nostru core.

 

Eterni sò per noi certi ricordi

Dolci cume un spuntà d’alba in furesta,

E quellu di stasera pien d’accordi.

Sempre ci mitterà l'anima in festa.

 

Diciarete dumane à le cinine

Chi sò tre stelle d'oru in casa vostra,

Ch’ell’è un amore forte e senza fine

Quellu di l'omi nati in terra nostra.