Transcription Transcription des fichiers de la notice - Spera Leca, Petru Santu 1936 chargé d'édition/chercheur Théo N'Guyen Van Hoan, laboratoire "Lieux, Identités, eSpaces, Activités" (UMR 6240 LISA) ; projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle) PARIS
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<a href="https://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32695408m" target="_blank" rel="noopener">https://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32695408m</a> 1936 Textes et images : domaine public
L'Annu corsu,p. 34.
Dans le droit fil du courant littéraire corse des années 1920 connu sous le nom de cyrnéisme, naissent parmi la ferveur des millieux intellectuels corses de cette époque, les créations manifestes et abondantes de Petru Santu Leca. Ecrites en langue corse, les principales nous sont parvenues fort heureusement. On les retrouve dans la revue littéraire <em>L'Annu Corsu</em>, pour laquelle il assume le rôle de secrétaire général en 1925 et de directeur en 1931, et aussi dans la revue méditerranéenne <em>L'Aloès</em> parue pour la première fois en mai 1914, où il endosse à la fois la double responsabilité de fondateur et de rédacteur en chef.<br /> <p>Béatrice Elliott, dans l'analyse qu'elle livre au fil du numéro 5 des <em>Cahiers du Cyrnéisme</em>, retient de la revue <em>L'Annu Corsu</em> qu'elle se démarque « par son indépendance absolue, par son amour du pays natal, sa compréhension profonde de tout ce qui est corse a fait beaucoup pour le développement de « l'Ile », pour le retour aux coutumes et à la tradition, et pour l'union, l'entraide et la fusion de tous ses enfants. Au point de vue littéraire, elle a su grouper d'excellents collaborateurs ».</p> Corse Dans le droit fil du courant littéraire corse des années 1920 connu sous le nom de cyrnéisme, naissent parmi la ferveur des millieux intellectuels corses de cette époque, les créations manifestes et abondantes de Petru Santu Leca. Ecrites en langue corse, les principales nous sont parvenues fort heureusement. On les retrouve dans la revue littéraire <em>L'Annu Corsu</em>, pour laquelle il assume le rôle de secrétaire général en 1925 et de directeur en 1931, et aussi dans la revue méditerranéenne <em>L'Aloès</em> parue pour la première fois en mai 1914, où il endosse à la fois la double responsabilité de fondateur et de rédacteur en chef.<br /> <p>Béatrice Elliott, dans l'analyse qu'elle livre au fil du numéro 5 des <em>Cahiers du Cyrnéisme</em>, retient de la revue <em>L'Annu Corsu</em> qu'elle se démarque « par son indépendance absolue, par son amour du pays natal, sa compréhension profonde de tout ce qui est corse a fait beaucoup pour le développement de « l'Ile », pour le retour aux coutumes et à la tradition, et pour l'union, l'entraide et la fusion de tous ses enfants. Au point de vue littéraire, elle a su grouper d'excellents collaborateurs ».</p>
Spera


Guarda cum’ellu piove in lu giardinu,
E senti lu fracassu di lu ventu...

Ma sai, dopu una notte di spaventu,

Sarà dumane u celu più turchinu.

 

Saranu ancu più belli i nostri fiori

Ch’avemu tramindui postu un ghjornu.

Ti ricordi ? Ridii, e tutt’intornu

L’acelli - era lu tempu di l’amori, -

 

Cantavanu. In la sepe un pettirossu

Saltichjulava à l’ombra d’una leccia.

Avii li to' capelli pien di beccia,

E purtavi un vistitu biancu e rossu.

 

In la macchja dighjà fiuria aprile.

Calava u sole e si scupria la luna.

Versu u celu cullava umile e bruna

A croce di lu nostru campanile.

 

Ti ricordi ? Riturnaranu l’ore

Frescha, piene di luce, e la spiranza

Riturnarà dinô in la nostra stanza…

Sô spalancate e porte di l’Amore.