Reine l’honneur de l’univers,
Je ne puis dire par mes vers
Vos grâces qui sont sans pareilles ;
L’on ne saurait les réciter,
Encore moins vous imiter,
Étant si pleine de merveilles.
Car qui voudrait dire le los
Qui dedans votre âme est enclos,
Il faudrait ressembler aux anges,
Et avoir un esprit divin,
Autrement ce serait en vain
De penser dire vos louanges.
Aristote finit ses jours
Dedans les flots, cherchant le cours
Du grand flux et reflux de l’onde ;
Ainsi celui-là se perdrait
Qui par trop curieux voudrait
Raconter vos vertus au monde.
En naissant le Ciel vous a fait
En vos grandeurs l’esprit parfait,
Et rempli de sagesse extrême,
Pour être en ce rond spacieux
Comme le soleil dans les cieux
Qui n’est semblable qu’à soi-même.
A. D.