À la reine.
Madame,
Je ne doute pas que ce ne soit beaucoup entreprendre à moi, de vous faire cette petite tragédie, pour la rudesse et la stérilité du langage peu cultivé que votre Majesté y pourra remarquer, étant fort peu expérimenté aux sciences. Toutefois la sincère affection que j’ai pour le service de mon roi et le désir qui me passionne de le voir triomphant et victorieux retourner en sa ville de Paris, m’a mis la plume en main pour entonner ses louanges parmi tant de grands esprits qui se sont généreusement portés à décrire sous noms feints tout ce qui s’est passé de plus mémorable en toute cette guerre où le Ciel a fait paraître par ses influences, combien il seconde les heureuses entreprises de notre invincible Louis. Pardonnez, Madame, au trop de hardiesse qui m’a fait vous présenter ce discours, et me permettez de dire, que je suis et serai toute ma vie,
Madame,
De votre Majesté,
Le très humble et très obéissant serviteur,
P. D. B. Parisien.