Toute jeune orpheline et vos plus chers parents
Renouvelant au Ciel un tout saint hyménée,
Au Val de Notre-Dame alors fûtes menée
Pour y croître en sagesse anticipant vos ans.
En lieu de vous montrer, comme à beaucoup d’enfants,
Le sentier de l’orgueil, vous fûtes détournée
De tout cela : afin que doublement ornée
De beauté, l’on vous vît chérie de plus grands.
Cette bonne prélate, en qualité de tante,
Avait plus de souci que d’une jeune plante
De cultiver plutôt votre esprit que le corps :
Dieu bénie la tante, et ce cloître et la nièce,
Et vous donne les ans de Cumène en liesse
Avecques votre époux heureux par tels trésors.
D. C.