Sonnet.
De l’auteur à la même, sur son portrait fait par Ferdinand.
Que dans un seul tableau j’ai vu de belles choses,
Que celui qui l’a fait me semble ingénieux,
Quand pour faire un beau teint, ses soins industrieux
Ont détrempé de lait le vermillon des roses.
Qu’Amour quoiqu’en peinture est puissant dans ses yeux,
Qu’il y tient de douceur et de flammes encloses,
Et que sur ce visage on voit partout écloses
De ces grâces qui font la majesté des dieux.
Il mérite l’honneur et la gloire première
D'avoir dans un portrait su tirer la lumière,
Et les plus beaux rayons de la divinité.
Mais que ce peintre encore a trahi la nature,
Qu'il a grossièrement tiré votre beauté,
Quoiqu’il ait employé tout l’art de la peinture.