À Madame de ***.
Madame,
Si mon esprit était capable de mettre au jour des choses plus sérieuses, je ne vous dédierais point un Esprit follet, mais des esprits aussi excellents que le vôtre est capable d’en produire. Tout ainsi que ce faible esprit qui fait le bouffon de la pièce (et qui à bon droit en peut être nommé le héros, puisque c’est lui qui fait la plus grande partie du sujet) croit être enchanté par les choses étonnantes qui se présentent à ses yeux, il n’y a personne qui ne croit l’être en contemplant les merveilles de votre visage que je nomme à bon droit l’abrégé des merveilles de ce siècle. Quoique votre modestie m’ait défendu de mettre Esprit follet sous votre protection, ce n’est à autre dessein que pour vous prier d’agréer les soumissions d’une personne autant indigne de vous les rendre que ce livre l’est de porter en tête votre nom, que je révère de sorte que la principale de mes ambitions est de mériter par mes services la qualité,
Madame, de,
Votre très humble et très obéissant serviteur,
D’Ouville.