À Madame la duchesse de Chaulnes.
Madame,
Vous avez porté si hautement cet ouvrage de théâtre, en l’honorant
Il faut confesser que vos sentiments sont tous pleins de lumière et de magnificence, et qu’il n’y a point de productions d’esprit si achevées à qui vous ne pussiez donner des grâces nouvelles, s’il vous plaisait de les embellir. Pour moi, Madame, dès l’instant que j’eus l’honneur de vous voir et de vous entendre parler,
J’aperçus lors avec admiration les avantages que l’esprit tire d’un beau sang, et quelles dispositions il reçoit de la perfection de ses organes.
En observant la grandeur de votre mérite, il m’eût été impossible de pouvoir douter de la grandeur de votre naissance ; il fut aisé de me persuader que vous sortez de ces grands héros dont le nom enrichit l’Histoire, de ces généreux Gaulois qui ne balan
Ce furent ces beautés et ce grand éclat, Madame, qui me firent en un moment mépriser pour votre service ce que j’estimais auparavant plus que toutes choses. Cette liberté qui est si chère à tous les hommes, et sans qui toutes les douceurs de la vie deviennent amères.
Aussi, Madame, vous étiez capable de me faire trouver de l’agrément dans une servitude plus contrainte. Je ne recevais pas en vous une maîtresse pour l’autorité seulement ; j’en rencontrais encore une autre pour les belles connaissances et les excellentes qualités. Et servir de cette façon était moins céder à la f
De votre très humble et très obéissant serviteur,
Tristan l’Hermite.