Sonnet à Madame Royale.
Christine incomparable, et vraiment héroïne,
Que peux-tu désirer ? Le Ciel t’a tout donné,
C’est lui dont la faveur à l’imiter t’incline,
Ou lui par qui ton cœur s’y sent déterminé.
Ah ! Que ne tiens-tu pas d’une telle origine ?
Tu tiens du Ciel un cœur que lui seul a borné ;
Si ton sang est royal, ton humeur est divine,
Et ton moindre avantage est un front couronné.
Mille et mille vertus qui forment ton partage
Doivent forcer l’envie, à te rendre un hommage ;
En effet sous tes pieds ce monstre est abattu.
Rien ne saurait choquer ton repos ni ta gloire ;
Et si le Ciel devait un trône à ta vertu,
Il ne peut moins devoir qu’un temple à ta mémoire.