Transcription Transcription des fichiers de la notice - Poème de <em>La Disgrâce des domestiques</em> Chevalier, Jean Simonin, dit (16..-1674) 1662 chargé d'édition/chercheur Lochert, Véronique (Responsable du projet) Véronique Lochert (Projet Spectatrix, UHA et IUF) ; EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle) PARIS
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1662_chevalier_disgrace-domestiques_poeme 1662 Fiche : Véronique Lochert (Projet Spectatrix, UHA et IUF) ; projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0 (CC BY-SA 3.0 FR)
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Français
À Iris.

Divin charme de l’univers Je vous avais promis des vers, Mais comment tenir ma promesse ? Vous êtes toute de beauté, Ma muse est toute de faiblesse, Que faire en cette extrémité ? Si j’entreprends de vous louer Vous allez m’en désavouer, Parce que j’en suis incapable Joint que les termes les plus doux N’ont rien d’assez considérable, Alors qu’il faut parler de vous. Pourtant, objet rare et charmant, Ce que l’on peut humainement, Je m’en vais tâcher de le faire Et si je n’y réussis pas Ne me croyez point téméraire, N’en accusez que vos appas. Quand on vaut ce que vous valez Qu’on parle comme vous parlez, Qu’on est belle comme vous êtes Qu’on a l’air comme vous l’avez Qu’on fait tout bien comme vous faites, Ce sont chefs-d’œuvre achevés. Ainsi votre divin aspect Imprime partout le respect. Voyant cent miracles ensemble Vos merveilleuses qualités Font que notre liberté tremble, Au moindre éclat de vos beautés. Pardonnez-moi dans mes ardeurs Si de tous vos adorateurs, J’ose ici me mettre du nombre Mes feux sont pour vous si puissants Que l’amour même n’est que l’ombre De celui que pour vous je sens. J’aurais bien voulu le cacher Mais quoi, je n’ai pu m’empêcher, Aimable Iris, de vous le dire Quand j’aurais paru plus discret Je souffrais un si grand martyre Qu’on aurait connu mon secret. Permettez donc que dans ce jour, Je vous déclare mon amour, Par mes petits vers plein de zèle Et pour vous le bien exprimer Je suis homme, et vous êtes belle, Jugez si je vous dois aimer. Oui je vous aime belle Iris Et je veux que dans mes écrits, On voie éclater votre gloire Afin cher objet mon vainqueur Que votre adorable mémoire, Soit partout comme dans mon cœur.