Princesse, beau sujet d'amour et d'espérance,
Astre qui luit partout, et n'a rien d'emprunté,
Et de qui le pouvoir n'a rien de limité,
Que vous devez causer d'heur et d'impatience.
Le Ciel en vous a joint aux droits de la naissance,
Les charmes de l'esprit, et ceux de la beauté,
Pour vous faire gagner avec autorité
Les cœurs des souverains, et tous ceux de la France.
Mais las ! Pour un heureux, combien de mécontents,
Que d'illustres jaloux, que de héros mourants,
Verront l'heur d'un d'entre eux en répandant des larmes ;
La sagesse et l'esprit sont vos divins attraits,
Leurs douces cruautés sont de puissantes armes,
Ces glorieux captifs n'en guériront jamais.