C’est à vous que j’écris, à vous que je m’adresse,
Et j’attends tout de vous, généreuse princesse,
Accordez-moi votre faveur,
Pour faire avec succès paraître sur la scène
Arminius, jadis l’heureux libérateur
Des Germains qu’opprimait la puissance romaine.
De ce brave guerrier, dont les nobles exploits
Auront dans l’univers un souvenir durable
Sortirent ces princes gaulois,
Sources de ce sang adorable
D’où sont descendus tous nos rois.
Ce seul intérêt vous engage
À ne pas condamner l’ouvrage
Qui de ce conquérant porte le nom fameux,
Vous qu’un choix glorieux et juste
Élève dans un rang auguste
Chez le plus grand de ses neveux.
Mais je me flatte encor que de votre suffrage
Vous honorerez mes écrits,
Puisqu’en votre maison, j’ai pris
L’exemple des vertus dont j’ai tracé l’image.
Lorsque dans les vers que j’ai faits
J’ai voulu des Romains peindre la politique,
Toujours ferme en leurs intérêts,
Accommodant et la guerre et la paix
Aux besoins de leur République,
J’envisageais ce sage cardinal,
Ce Jules, dont le zèle et la rare prudence
Ont dans le temps le plus fatal
Assuré le repos et l’honneur de la France.
Quand j’ai peint un héros adoré des soldats,
Intrépide dans les combats.
Toujours vainqueur, ou méritant de l'être,
Élevé dès l'enfance au milieu des hasards,
Et qui dans le métier de Mars
À tous les potentats eût pu servir de maître,
Pour traiter dignement cet illustre sujet,
Je me propose pour objet
Turenne, dont le bras a sauvé des empires,
Qui vit son roi cent fois à ses leçons soumis,
Marcher sur ses pas, et l'instruire
À surmonter ses ennemis.
Enfin quand j'ai voulu dépeindre une princesse
Dont le courage encor surpassa la noblesse,
Qui vit de ses attraits tout son sexe jaloux,
Pouvais-je alors penser qu'à vous ?
Ce seul intérêt vous engage
À ne pas condamner l’ouvrage
Qui de ce conquérant porte le nom fameux,
Vous qu’un choix glorieux et juste
Élève dans un rang auguste
Chez le plus grand de ses neveux.
Mais je me flatte encor que de votre suffrage
Vous honorez mes écrits,
Puisqu’en votre maison, j’ai pris
L’exemple des vertus dont j’ai tracé l’image.
Lorsque dans les vers que j’ai faits
J’ai voulu des Romains peindre la politique,
Toujours ferme en leurs intérêts,
Accommodant et la guerre et la paix
Aux besoins de leur République,
J’envisageais ce sage cardinal,
Ce Jules, dont le zèle et la rare prudence
Ont dans le temps le plus fatal
Assuré le repos et l’honneur de la France.
Quand j’ai peint un héros adoré des soldats,
Intrépide dans les combats,