Transcription Transcription des fichiers de la notice - Poème 1 de <em>Mirtil et Mélicerte</em> Guérin d'Estriché, Isaac-François (1636?-1728) 1699 chargé d'édition/chercheur Lochert, Véronique (Responsable du projet) Véronique Lochert (Projet Spectatrix, UHA et IUF) ; EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle) PARIS
http://eman-archives.org
1699_estriche_mirtil-melicerte_poeme 1699 Fiche : Véronique Lochert (Projet Spectatrix, UHA et IUF) ; projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0 (CC BY-SA 3.0 FR)
<a href="https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k97930799" target="_blank" rel="noreferrer noopener">Gallica</a>
Français
Remerciement de l’auteur à son altesse sérénissime Madame la princesse de Conti :

Sur la grâce qu’elle lui fit d’entendre la lecture de

Mélicerte. Heureux amusements d’une muse naissante, $$$ Osiez-vous espérer un si rare bonheur ? $$$ Muse, cet excès d’honneur $$$ Surpasse de loin votre attente. Et comment pourriez-vous être reconnaissante ? $$$ Je le sais, vous avez du cœur : $$$ Vous voudriez avec ardeur, $$$ Reconnaître la faveur $$$ D’une princesse bienfaisante. Mais pour de tels efforts vous êtes impuissante ; Soyons justes, n’ayons jamais de vanité. Quoi vous flatteriez-vous de louer la princesse ? $$$ Vous parleriez de sa bonté, $$$ De sa générosité, $$$ De son esprit, de sa délicatesse, Mais ce serait à vous trop de témérité, Vous avez pour cela, muse, trop de faiblesse, $$$ Retournons à nos chalumeaux, $$$ Chantons sous les tendres ormeaux ; Les plaisirs d’un berger aimé de sa bergère. Mais renonçons à des sujets trop hauts ; Entreprenons ce que nous pouvons faire. En voulez-vous suivre mon sentiment ? $$$ Montrez-lui votre jugement, $$$ Et votre reconnaissance, En gardant là-dessus un modeste silence. Vous voulez cependant faire un remerciement. Hé bien donc dites-lui respectueusement, $$$ Le destin ne m’est plus sévère, $$$ Il m’en a coûté des soupirs, Pour me le rendre moins contraire, Mais si ma pastorale, au gré de mes désirs, A le bonheur de ne vous pas déplaire, Le destin met le comble à mes plus doux plaisirs.