Transcription Transcription des fichiers de la notice - Poème final d'<em>Aimée</em> dans <em>Les Œuvres du sieur de Fiefmelin</em> Mage, André 1601 chargé d'édition/chercheur Lochert, Véronique (Responsable du projet) Véronique Lochert (Projet Spectatrix, UHA et IUF) ; EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle) PARIS
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1601_mage_oeuvre_poeme-pons 1601 Fiche : Véronique Lochert (Projet Spectatrix, UHA et IUF) ; projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0 (CC BY-SA 3.0 FR)
<a href="https://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb393313809" target="_blank" rel="noopener">Arsenal 8-BL-8991</a>
Français
Ad illustrissimam et clarissimam dominam Annam de Pons Comitem, et Dominam Insularum Marepn. et Oler., etc. Carmen.

Santonici Decus, Anna soli Marepnica praeses, Edita sceptrigeris Francorum regibus, atque Purpureis sociata toris qua Gallia fortis, Anglia dives opum Germaniano nobilis arte, Et qua vitiferos extendit Tarraco finest Cujus origo dedit patriae qui fortibus armis, Et meliori animo cum majestate praessent. Cerne eia, et da audere, manus post oscula, Scoto Quaerenti quae prima tuae fundamina laudis, (Nam, mihi crede, viam jam jam affectare Olympo Pars hominum, fucus quos titillavit honoris, Si modo prosapiae potirentur origine tantae) Num regum generosa seges ? Num taeda jugalis, Quam decorant Reges, quae ipsos decorat quoque Reges ? Est aliquid meruisse torus regumque, ducumque, [XXX] Regum preclaro sanguine nasci : Sed laus prima tibi mens divinæ æmula laudis, Nosse Deum Christumque Dei tua gloria prima, Cladem arcere piis, fraudem importare profanis : Quamvis veræ pietatis imagine vulgus Deliret, Comitum, Jehovæque negarit honorem, [XXX] Anna soli, serique nepotes. Amplexum sancire volunt vel sanguine foedus. Felices animæ quas hæc sentent cepit ! Hinc Annam veteris celebravit pagina legis, Hinc Annam æterni decoravit pagina Christi. Hinc Annæ Comitis vitæ donata tabellis Nomina, et in terris æquæva encomit mundo. Le même en français.

À très h., très p. et très v. dame Anne de Pons, comtesse de Marennes, Br. Ch. Mon. et dame de la baronnie d’Oléron.

Anne, l’heur et l’honneur de la gent insulaire, À qui tu fais la loi comme à ton tributaire : Qui, du tige des rois descendant avec eux A vu sous même hymen accouplés tes aïeux Des comtes d’Angoulême ayant pris ta naissance, Tu fus jointe en ta race aux plus grands rois de France Par un Rudel de Pons : et outre aux rois anglais, Aux princes allemands, aux rois aragonais. Ton heureuse origine et donne l’être et vie Aux plus grands pour régir par armes leur patrie.

Or sus, vois l’Écossais venant sous ton aveu Humble te saluer en son poétique vœu. Enhardi mon dessein, recherchant de ta gloire La cause et les effets sacrés à la mémoire. Car maints jaloux d’honneur, maints cocus ambitieux Se frayeraient la voie à monter dans les cieux S’ils étaient descendus d’une si noble race. N’est-elle pas aussi cette royale masse Où la moisson des Rois et le saint lit heureux Qui, les rois décorant, est décoré par eux ?

C’est beaucoup d’être digne entre tous de la couche Des princes et des rois : et sortir de leur souche Est bien encore plus. Mais ton plus grand honneur, Qui te vient du saint los que tu rends au Seigneur, Est qu’en te connaissant, tu l’aimes et révère[s] En croyant à son Christ. Ta gloire non dernière Est de vivre si bien qu’en régnant dessus nous, Le méchant soit puni, et l’innocent absous. Et bien que le commun s’abuse en sa créance, Ayant pour elle au cœur un zèle sans science, N’honorant comme il doit, ni Dieu, ni ses seigneurs : Anne, l’honneur de Pons, et ses saints successeurs Rendront leurs vœux à Dieu, aux rois leur juste hommage : Et plutôt qu’y faillir faudra leur dernier âge.

Ô bienheureux esprits, épris de ces ardeurs, Qui, fermes, engravez ce dessein dans vos cœurs ! Anne au vieil Testament fut de là célébrée, Anne dans l’Évangile est de là décorée : Anne notre Comtesse acquiert de là son los Et au livre de vie à son beau nom enclos. A. M. S. de. F.