À Mademoiselle de Lucé.

Mademoiselle,

Le soleil de l’univers éclaira ces carmes récités sur leur théâtre, et celui de vos vertus les guidera dans son éternité. Aux chastes traits de votre âme, notre Joseph alluma la sienne, tant qu’elle éblouît le vice, qui veille à sa surprise. Vous prendrez peine en lisant ces vers, et vous aurez honneur à les conduire, mais vous endormirez ce travail, vous contemplant, dans le miroir de la chasteté que notre Joseph porte en son œuvre. Cette vertu porte son prix en elle, et elle en vous, vous rend inestimable. J’y soumets ces ouvrages, dont la petitesse vous sera moins ennuyeuse, pour arrêter le déploi de leur ignorance. Je les vous dois, et tous les jours de mon service à Madame la princesse votre mère, Son Excellence m’a honoré de son souvenir au seul instinct de sa bonté, non de mes services. Je suis trop incapable de ce devoir, et elle trop digne pour y penser. Je vous offre ce vœu pour lui plaire, en vous honorant, digne héritière de ses vertus. Elle se voit en vous, et en vous je l’honore : sous votre tutelle, ce chaste et innocent livret je jette, et sous les lauriers de vos vertus,

Votre très humble et inviolable serviteur,

O. Du Mont-Sacré.