À Madame de Verdun. Sonnet.
Je consacre ces vers, sur vos divins autels :
Les sœurs m’ont commandé ce dévot sacrifice,
Je sais bien envers vous le devoir des mortels
Mais le commandement double toujours l’office.
Notre devoir est grand, et vos mérites tels
Qu’ils peuvent retourner nos offrandes en vice,
Et toutefois je crois que mes vœux immortels
Vous pourront faire foi de mon humble service.
Les victimes ont pu par un devoir pieux
Apaiser bien souvent la colère des dieux,
Qui s’éclatait déjà sur la tête des hommes.
Pourquoi donc maintenant, faits avant leur courroux,
N’auront-ils le pouvoir de les adoucir tous,
Et prévenir les maux où si souvent nous sommes ?