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Troisième année 
Euripide 
Monsieur Weil
 16 avenue de Bellevue
 à Sèvres
Seine et Oise
Epreuves d'imprimerie
1
Euripide
Nul changement matériel dans la tragédie dont
 la forme et l'organisation ont été définitivement
 arrêtées par 
La nouveauté de la tragédie d'
 entière dans les idées que le poète y a mises, il
 appartient à la jeune Grèce. Aussi n'a-t-il
 conquis la popularité que lentement et après de
 fortes luttes.
Cinq victoires 
 dant fort remarqué : les attaques incessantes d'Aris-
 tophane et des autres comiques le prouvent.
 (ou) 28) drames 
 3 contestés. 8 sont désignés comme
 drames satyriques ; d'autres 
 
Très goûté vers la fin de sa vie : 
Joué du temps de Démosthène et préféré par 
 les acteurs. 
 l'attestent. Les imitations latines prouvent
 sa popularité, non seulement à Rome mais
 aussi dans les pays helléniques.
Vie : année de naissance peu sûre 
 accessoires. Les propos médisances des comiques
 répétées même par l'historien 
Ces médisances portent sur la condition de
 ses parents et sur les mœurs de ses deux femmes,
 mais n'atteignent pas 
 connues plus ou moins.  Phaeton,  Antiope,
  Philoctete etc. Une des plus obscures,  Alcméon, récem-
 ment éclairée par l'homme 
 peinture de vase rapportée d'un renseignement
 fourni par un 
  Euripides, I, Berlin, 1882.
Vie retirée. Homme de lettres éloigné des affaires
 publiques, ce qui est mal vu à Athènes. Obser-
 vateur mélancolique et
 contemporains
Peu d'engoû-
 ment dans le commerce de la vie, 
 d'
 était d'un commerce peu agréable : il ne riait guère et ne savait pas même plaisanter à ttable,
 mais tant ce qu'il a écrit n'est que miel et chant de Sirènes »
 tiraillé en tout sens. Il est moins heureux que
 l'esprit nouveau et ne discute pas avec les
 partisans de ces nouveautés . Cf :  OC.  OEdipe à Colone
 Aj.Ajax
1 Scène convertie en tribunes. Le 
 d'idées qu'il veut répandre, parle par la bouche
 de ses personnages, 
 ture de Zeus faites par Hécube dans les 
 L'éloge de la rhétorique que le même personnages
 fait dans 
2 Les vues du 
 idées et aux croyances qui forment le fond 
 des vieilles fables. 
 la confusion des temps et des mœurs : s'il 
 y a des tribunaux pour juger les meurtriers,
 la fable devient impossible.
 Alc.Alceste
 Soleil,d'après 
 qu'il désigne la lune. ??
3 Aux yeux d'
 et de 
 pas supérieurs aux contemporains. La croyance
 qui avait fait inventer le cothurne etc. est motivée
 la pompe du langage d'
 la sienne. Les caractères plus voisins de la réalité, plus
 égoïstes. Le ton de la tragédie.
Ad. I. Critique des usages établis, des croyances reçues,
de la nature même des choses. Critique des concours
 athlétiques (après 
Critique de l'usage de faire de la musique 
 il la faudrait pour calmer la douleur lièn. 
 λέγιον χοὐ δἔτ τε σοφοὺς // τοὺς πρὸσθε βροτοὺς οὐκ ἂν ἁμάρτοις
Inv fr.
 Ion 1912
 Wagner. Critique des amours criminelles, des violences
 de la fable divine : 
Voeux d'Hippolyte relativement à la propagation
 du genre humain 
 Le juste et l'injuste dépendent des coutumes, sont 
 choses conventionnelles, non naturelles. Vers de 
 Macarée dans 
Cependant le poète n'enseigne pas tout ce qu'il
 met en vers ; il cherche, il discute, il met en lumière
 les côtés divers d'une question, il fait penser, 
 
 se servent des arguments des sophismes qui convien-
 nent à leurs passions. Elevés par les sophistes rhé-
 teurs, ils appartiennent à l'époque de la guerre
 du Péloponnèse, bien plus qu'à l'âge héroïque.
 ensem deux discours l'un contre
 l'autre, si on sait l'art de la parole 
 [C'est du Protagoras tout pur].
Ayant fait ttable rase de toutes les opinions reçues,
 de tous les principes traditionnels consacrés par
 les mœurs et les lois, il s'abandonnent à leurs
 penchants, à leurs passions, et exercent surtout
 la vengeance en vrais forcenés. 
 des maladies de l'esprit 
 2) Electre
971 
979 
 
Le κομμὁς des enfants parricides :
Castor 1246 
Oreste 288 
 l'ombre du père d'Hamlet dans 
 s'il faut tuer ma mère, m'aurait supplié instamment de ne pas enfoncer le fer dans
 le sein qui m'avait nourri ».
Oreste
Tyndare : 495 : 
 
500 : 
 ὁσίαν διώκοντ'.
524 : 
 (sauvagerie sanglante)
 Hercule furieux
 Pyrrhus quand celui-ci venait expirer des anciens torts.
 
Iris et Lyssa. Critique du mythe qui 
 
 v. 342 : 
 
Chœur 655 : 
 reviendront après leur mort pour jouir d'une seconde jeunesse : ce serait là un
 éclatant 
Héraclès 1341 sqq. Ni adultère, ni guerre, ni violence parmi les dieux : aucun dieu n'est le maître d'un autre dieu. 
 
Euripide
92 ou 98.
Drames conservés dans les bibliothèques des anciens
 78 dont 9 contestés. 8 sont désignés comme drames
 satyriques. Les pièces perdues de bonne
 heure appartenaient surtout à ce dernier genre.
Dates probables
Première partie de la 
2 e partie :
413
Euripide
Philosophe et 
Philo sophies  sorniens 
[Ce texte est 
Philosophie dogmatique. Ne tient pas beaucoup de
 place. V. plus bas, Mélanippe. Chrysippe : 
 
 et de l'âme, renvoie à 
 la doctrine d'
 γονῆς εἰς αὐρἀνιον πὁλον ἧλθα πἀλεν θνᾐσκει δ'οὐδεν
 τῶν γιγνομἀνων, διακρινὀμενον δ'ἂλλο πρἱς αλλου
 ἰδίαν, tirée du latin
 de Vitruve. Peut-être
 οφετἐραν
μορφῆν (ἑτεραν cf. Un 
 par Simplicius).  Suppl.  Suppliantes
 ἀφίκετο, ἐνταῦθ' ἀπελθεῖν, πνεῦμα μὲν πρὸς αἰθέρα, τὸ σῶμα
 δ' ἐἰς γῆν Or. Oreste Hél. Hélène
 tés par 
 Lucrèce a traduit ces
 vers II, 999
Cette doctrine, qui n'est pas celle de l'immortalité
 
 Potidée (en 432) : ces vers, inscrits sur un monument public, pourraient être d'Euripide
 (I. A. I, n°442) : 
 δἡ χθὼν / τῶνδε.
Ce qui domine, c'est la 
 met tout en question, et qui tient de près à la rhétorique.
 Examen de tout ce qui est tradition, qui passe pour convention
 humaine. Examen peu respectueux.
 Aj. Ajax
 Ajax, comme à Hector)
 φάσκοιμ᾽ ἂν ἀνθρώποισι μηχανᾶν θεούς·
 ὅτῳ δὲ μὴ τάδ᾽ ἐστὶν ἐν γνώμῃ φίλα,
 κεῖνός τ᾽ ἐκεῖνα στεργέτω κἀγὼ τάδε.
Voilà ce qui met une si grande distance entre 
 deux autres grands tragiques.
 O. C.Oedipe à Colonne
Cet esprit critique se manifeste de 3 manières :
1) Accidentellement, par des réflexions, amenées aux 
 ou hors à 
 3) Par la conception du drame tout entier.
 coutumes. Critique des concours athlétiques 
 Alceste
 882 vante le bonheur d'avoir ni femme
 ni enfant. Cette thèse (celle de Démocrite)
 est longuement développée  Méd.  Médée
 Mais  Androm.  Andromaque
 ἄρ' ἦν / ψυχὴ τέκν'· ὅστις δ' αὔ αὔτ' ἄπειρος
 ὢν ψέγει, / ἧσσον μὲν ἀλγεῖ, δυστυχῶν
 δ' εὐδαιμονεῖ. 
 joyeux, elle conviendrait mieux pour calmer la douleur.  Méd. Médée
 
 οὐκ ἂν ἁμάρτοις
 temps anciens et des hommes d'autrefois.
Critique de la monogamie. 
 κεῖνται πἐρι
Critique du droit d'asile attribué aux temples Ion 1312 :
 τοὺς νόμους ὡς οὐ καλῶς ἔθηκεν ὁ θεὸς
(Critiques des temples, demeures des dieux : 
 οἶκος τεκτόνων πλασθεἱς ὑτὡ δἑμας τὁ θεῖον 
 τοίχων πτυχαῖς
 même à 
Critique des amours illicites des dieux, dans la bouche d'un enfant
 terrible, ce qui en rend l'expression très piquante, 
 dieux : Δεῖται γὰρ ὁ θεός, εἴπερ ἔστ' ὀρθῶς
 θεός, οὐδενός· ἀοιδῶν
 οἵδε δύστηνοι λόγοι.
Critique des violences de la  H. F. Hercule Furieux
 
Voeux d'Hippolyte à propos de la propagation du genre humain, 616 sqq. 
Hécube dans  Troy. Troyennes
 ὅστις ποτ' εἶ σύ, δυστόπαστος εἰδέναι, Ζεύς, εἴτ' ἀνάγκη
 φύσεος εἴτε νοῦς βροτῶν, προσηυξάμην σε· πάντα γὰρ δι' ἀψόφου
 βαίνων κελεύθου κατὰ δίκην τὰ θνήτ' ἄγεις
le ciel, qui tient la terre qu'il enveloppe et qui repose sur elle.
 Dieu mystérieux ! Nécessité fatale de la nature ? Intelligence semblable
 à l'intelligence humaine ? (Conception mythologique, athéiste, spiritualiste).
 Quoi qu'il en soit, les voies sont mystérieuses et ses desseins sont justes.
 ME.  ἐκαίνισας θεῶν Agamemnon
 
 ἐστίν
La coutume (
 Mais 
 la coutume d'Egypte
2) Par des discussions contradictoires, fournies par
 la situation, mais dégénèrent en thèses générales et développées Antiope
 
 ἄν τις πρἀγματος δισσῶν λύγων ἀγῶνα θεῖ' ἒν,
 εἰ λἐγειν εἴη σοφός
 de 
 à la situation, à la passion des 
 ingénieux à amplifier.
 χρόνῳ 
 Hipp. Hippolyte
 sommeil, aux causes qui pervertissent les hommes. Elle expose pour quels motifs
 elle veut résister à une passion coupable et rester vertueuse. La
 nourrice soutient,dans une autre tirade, que c'est folie, que c'est impossible
 que de prétendre résister à irrésistible Cypris.
 βίος
 Phén. Phéniciennes
 ment : il n'y a pas de convention qui tienne : tout est permis pour
 s'assurer le plus grand des biens, le pouvoir souverain.
 τυραννίδα
 εἴπερ ἀδ κρἡ πἐρι / κάλλιστον ?
 ἀδ τἂλλα δ'εὐσερεῖν χρειον
 sqq.) lui expose que rien n'est plus beau que l'égalité 
 de plus fatal que la 
 nissent toute sorte d'arguments. Les poids, les mesures dont se servent les
 hommes, la longueur du 
 tracer le caractère d'un personnage
 d'
  e :  Troy. Troyennes
 
Euripide
Philosophe et poëte
Suite
3) L'esprit critique envahit le drame lui-même, le modifie
 ou le détruit.
 ὡς οὐρανός τε γαῖά π'ἧν
 μορφὴ μία.
 pour transporter dans la haute antiquité des goûts, des secrets 
 des aberrations qui étaient de son propre temps.
 tout est naturel. Anaxa-
 gore 
 une corne.
 Rhétor.   Rhétorique
Elle dit « Si une fille les a exposés par peur de la colère de son père »
 Antiope
 
 
 δʹἐυ μαυσἰαν ἔσϰετ τοιῶτ' ἄειδε, και δόξεις φρονεῖν, σκάπτων  ?
 άρῶν γῆν, ποιμνίοις ἐπιστατῶν, ἄλλοις τὰ κομψὰ 
 σοφίσματα, ἐξὧν κενοῖσιν 
Amphion 
 εἰ γᾶρ εὖ υρονεῖν ἔχω, κρεῖσσον τόδ' ἐστἱ καρτεροῦ βραχὶονος.
 είς τ'εὖ πόλεμον ἰσχύει μἐγα · σοφὁν γἁρ ἒν βούλευμα τὰς
 πολλὰς χέρας νιϰῷ, σὁν ὄχλῳ δ'ἀμαθίε ? πλεῖστον καχόν.
 πων λεγει 
 villes qui changent...
Bellérophon, devenu par de tristes expériences esprit fort, athéiste.
 (
Ixion, athéisme d'un scélérat.
La tradition est conservée et combattue.
 Herc. Fur.  Hercule Furieux
 λόγων
 losophie), j'ai touché à bien des discours (rechercher, 
Erecthée 
 
 les sages.
 d'ailleurs assez semblable,
 non sur ce point
Médée 294 οὐ χρὴ 
 διδάσκεσθαι σοφούς·
 ses enfants une sageſse trop peu commune. Ils paſseront outre qu'ils paſse-
 ront pour fainéants, ils seront encore accablés de la jalousie hostile de bons
 concitoyens. Apportez à des hommes 
 ils vous taxeront pas de sage 
 habiles, vous haïront à cause de votre supériorité ».
Anaxagore. Alceste 903. Constance avec laquelle le vieillard supporta la mort
 d'un de son fils unique : « J'avais un ami ». 
(Thésée fr 2, traduit par 
 Futuras mecum commentabar miserias
Hécube 884. « 
 la terre la terre et qui résides sur la terre, quel/que tu vois, être im-
 pénétrable, Jupiter que tu sois l'ordre néceſsaire de la nature, ou l'esprit
 des humains (tu
 marchant sans bruit par des voies mystérieuses, tu conduis tout suivant la
 justice ».
Chrysippe 
 d'origine céleste, remonte à la voûte éthérée. Rien de qui existe ne meurt,
 tout chose se sépare de ce qui lui est étranger, pour prendre sa forme
 propre. 
 Βλαστὀντα γονῆς εἰς οὐράνιον / πόλον ἦλθε πάλιν · θνἡσκει δ'οὐδὲν / τῶν γιγνομένων
 διακρινόμενον / δ'ἅλλο πρὸς αλλου / μορφὴν ἰδἰαν ἐπέδειξεν
cf. 
Mélanippe VI. 
 
  mais 
  furent  qu'
 et firent naître à la lumière des arbres, les oiseaux, les animaux, et les
 habitants de l'onde, et la race des mortels ». (
qu'il aime Jupiter ou Pluton,
 quelque soit le nom dont il veut qu'on l'appelle « Envoie la lumière de l'âme
 aux hommes qui voudraient connaître d'où viennent toutes ces luttes, quel
 est la racine des maux, lequel des immortels il faut apaiser par des
 sacrifices pour trouver un terme aux souffrances ».
 que tu es digne d'être élevé par les hommes !
 l'amour d'un père, la 
 mère, de doux enfants qui font votre
 joie, rien n'est 
 Ah ! Si les yeux de Vénus ont l'éclat
 de l'or, je ne m'étonne point qu'elle
 inspire tant d'amour.
Bellérophon X. 
 On dit qu'il y a des dieux dans le ciel ? Non, non, il n'y en a point. Quel les hommes
 qui le prétendent, 
 minez  vous-mêmes é-
 gorgent, pillent, se parjurent, ruinent les cités 
 ils sont plus heureux que  ceux 
 tous les jours de leur vie.  J'ai vu  es  cités 
 réduites par la force des armes es cités 
 donc de prier les dieux sans travailler vous-même, vous verrez, ce me semble,
 [comme ils vous nourriront. C'est l'ignorance] et le malheur qui ont fait le
 grand crédit des dieux. - XVII. Je te dis, si les dieux commettent une action honteuse,
 ils ne sont pas des dieux.
 contenir dans ses murs la majesté divine ? 
 
 mours criminelles ; ils ne chargent  point 
ils ne sont  point 
 ne l'ai cru et je ne me le 
 est vraiment Dieu,  n'a an 
 ont inventé ces tristes fables ». 
 
mo mort est peut-être 
 la vie, et notre vie la mort. το ξῆν μιν τοῖοτ'
 δ'κέκληται θανεῖν, / τὸ ξῇς δὲ θνήσκειν ἐστί. (V. Polyidos Med. 
celui qui connaît la science ! Il ne cherche 
 pas à empiéter sur ses concitoyens, il ne médite pas d'action injuste. Contemplant
 la nature éternelle, son ordre inaltérable, son origine, et ses éléments,
 son âme n'est ternie d'aucun désir honteux.
 chose matière à des discours contradictoires. 
 toutes les autres 
 et nous faisons les efforts qu'il faut pour les acquérir ; et nous négligeons
 la Persuasion, qui est la point pas
 de maître pour apprendre à persuader ce que nous désirons et à l'obtenir ! 
 ἀνθρώποις μόνην / οὐδέν
 τι μᾶλλον ἐς τέλος
 σπουδάζομεν /  μισθοὺς
  διδόντες μανθάνειν...
Zéthus : (Tu donnes tes soins à des choses futiles) et tu négliges ce qui devrait être le premier objet de tes
 efforts. Cette énergie virile dont la nature t'a doué, tu l'étouffes indignement, tu dégrades la noble figure de l'homme
 en la façonnant à la manière des femmes. Comment pourras-tu manier la lance et le bouclier ? Qu'un péril te menace
 toi-même, qu'un ami implore ton secours, tu gagneras ? deux bras vigoureux, de ce courage intrépide de la 
 me vantez donc pas un art qui fait d'un beau et généreux naturel un être faible et sans valeur. L'innovation
 étrange que d'introduire parmi nous je ne sais quelle chose, pareſseuse, inutile, amie du vin, fatale à la fortune.
Je hais les hommes sans nerf dans l'action, qui ne sont sages qu'en paroles. Celui qui a la langue la plus déliée,
 peut être un homme habile ; mais l'action l'emporte et l'emportera toujours sur la parole. Suis mes
 conseils, ô mon frère, jette loin de toi cette lyre, et prends les armes ; fais taire tes chants, pour servir la chose
 du combat. Voici la mimique à laquelle il faut s'appliquer (
 sensé : manier le hoyau, conduire la charrue, diriger les troupeaux. 
 ne rempliront jamais ton grenier ni ton trésor !
(Oreste) : Il n'y a point de signe certain pour connaître la
 vertu d'un homme : les natures sont distribuées au hasard.
 J'ai vu un homme  généreux 
 de  nobles on trouvé
 la p chez les riches la pauvreté de l'âme, et de grands
 sentiments chez les pauvres. Quel est donc le signe distinctif
 pour bien juger des hommes ? La 
 vaise garantie de vertu. L'indigence ? Elle a ses dangers et le
 besoin est un conseiller funeste. M'en rapporterai-je à la guerre ?
 aux armes ? Dans la mêlée d'une bataille comment distinguera-t-on
  lequel est le brave 
 En effet cet homme, qui n'est pas 
 pas 
 trouvé plein de vertu. N'ouvrirez-vous pas les yeux, 
 de vains préjugés, n'apprendrez ?-vous pas qu'il faut juger de la 
 des hommes par leurs mœurs et leur conduite ?
Amphion : Tu me reproches d'être faible de corps et délicat comme une femme, tu as
 tort, Zéthus. Si j'ai l'esprit vigoureux, c'est là une 
 que la force du corps bras. C'est la raison de l'homme qui  fait 
 cités, qui fait prospérer les familles. Qu'il y ait une guerre, c'est elle encore qui donne
 la victoire. Mille bras ne valent pas une tête sage et prévoyante, et les plus grands malheurs est de la foule est l'ig-
 norance. Moi, j'aime à  remuer 
 de 
Il attaquait 
(
 Et courant en tout lieu où sa rage le mène,
 Traîne après soi la femme, et l'arbre, et le rocher.)
Euripide. Dieux
Com Il faut distinguer
 la manière dont Euripide conçoit la divinité,
 l'usage qu'il fait des dieux mythologiques.
Comme dramaturge dans le Prologue et les Epilogues,
 comme mêlés à l'action, invisibles, et une fois (
 visible.
 leurs propres passions. Les 
 
 Vénus est la passion, rialiée au 
 ordonnée par Apollon. Le dieu 
La sanction de la 
Les dieux puissant 
Comme un instrument des dramaturges. Prologues.
 Epilogues. Généralement à propos. Cependant Hermès exposant
 l'Ion est simplement 
Dans  
 Dans   Vénus et Diane sont vraiment estimées ?
Peut-on dire qu'elles représentent l'une la 
 l'autre l'
Dionysos dans les Bacchantes est un 
Zéthus et Amphion
Antiope. 
ch. 189
Euripide. Dieux
Les hommes prêtent aux Dieux leurs propres sentiments
  T.  Tauride. Troy  Troyennes
 le même Dieu se demande par de 
389 
 
  
 
 H.  Hercule F.  Furieux
 Contre les amours criminels et les violences, 
 dieux :
 
Les  poètes ont calomniés les dieux.
 Troy.  Troyennes
 la beauté est indigne d'elles.
 
 
Cypris serait venu avec Paris à Sparte pour séduire Hélène !
 En restant tranquillement au ciel elle aurait pu transporter Hélène
 
 Troy.  Troyennes
 mythologiques.
1)
Euripide. Philosophe et poëte
Fil.
Philosophie dogmatique
Mais ce qui domine, c'est la 
 question, et qui tient depuis à la rhétorique. Examen de tout ce qui est
 tradition, qui passe pour convention humaine. Examen peu respectueux.
Différence entre les poëtes 
L'esprit critique se traduit accidentellement par des réflexions
 amenées avec un sens à propos.
Par des discussions contradictoires, fournies par la situation,
 mais dégénérant en thèses générales et développées 
 μᾶλλον ἢ πολιτικῶς
Enfin, cet esprit envahit le drame lui-même, le modifie
 ou le détruit.
Mélanippe la philosophe, d'après 
La querelle de Zéthos et d'Amphion, contrepartie de certaines
 scènes d'Aristophane.
L'esprit fort Bellérophon. Une fiction orguei 
 tise le doute athéiste.
La tradition 
Hercule Furieux. Protestation de Lyssa porte sur le fond
 même de l'action. Autres considérations 
 Electre. Critique discolvante, destructrice de la fable.
Oreste. Institutions plus récentes transportées par
 anachronisme dans le vieil âge de la Grèce, de manière
 à rendre la fable absurde et contradictoire.
Peintre des maladies de l'âme, en psychologue, non en
 physiologue.
Sublime, XV, 3 : 
Phèdre dans Hippolyte. La pièce (La 
Le 1 r Hipp.  Hippolyte.
Sophocle. Phèdre. Hippodamie. Colefinnes ?.
Phénix, calomnié, a les yeux brûlés.
Le calomnié prend sa revanche dans Sthénébée
Jalousie. 2 femmes rivales.  Androm.  AndromaquePhrixos. Ino.  Melan.  Mélanippe
 Entreprises contre les enfants de la rivale
 Médée
v.844 : l'Amour des Diotys.  Androm.  Andromaque
 (Alceste)  Suppl.  SuppliantesProtésilas
Amour incestueux : inalsé ?
Hélène : 
Euripide. Fil
Passion. Amour (Délire)
Cœur des femmes 
Amour criminel
La femme  Hipp.  Hippolyte
Combattre, vainement.  Hipp.  Hippolyte
Affaissement, égarement, honte (
Inceste des enfants d'Eole. 
Macarée (fils d'Eole) 
 Crétois (
Egarement de l'amour grec 
 D'autres encore.
Phénix (trad un autre 
 légende d'un dieu attique. Faussement accusé par la maîtresse de
 son père, il a les yeux brûlés (Guéri par Chiron).
Le calomnié prend sa revanche. Sthénébée
Rivalités de deux femmes.
 Androm.  Andromaque
 Les conséquences funestes de la rivalité de deux femmes, dans
 la même maison. (
 
  
 
Scène entre 
La mère v.411 sqq. Ménélas dans Sparte(164 (445 sqq. 595 sqq)
 Phrixos Ino. 
Médée
Rivalité des frères ennemis. Phéniciennes
Amour exalté.
La théatrale EvadnéProtésilas. La romanesque
Laodamie
 conjugal
 renommée. Dans 
Amour des âmes sages
 (Médée v. 82 sqq.) Frgm  FragmentDictys puis avec Médée) Andromède
Dévouement conjugal Alceste.
3
Euripide
Fil
Economie parfaite :  Iph.  Iphigénie à A.  Aulis
Deux actions contrastent
Hercule sauve ses enfants et les tue
Hécube
 son dernier fils grâce à la connivence d'Agamemnon.
Ino. Elle déjoue les plans de sa rivale (Thémisto) et sauve
 ses enfants. Ainsi Athamas tue Léarque dans un accès de délire, et
 Ino se jette à la mer 
Incidents accumulés. Le dieu Hasard 
Oresteech condamné échappe à la mort par un reste de 
 y échappe par  d.  deus ex mach.  machina
 jour, Hélène sera déesse, Hermione sera la femme ? de celui qui allait la tuer.
 Androm.  Andromaque. Hermione, qui allait la faire mourir, va  se faire par 
 quand Oreste, après avoir 
 vient consoler Pelée et 
Phrixos. Athamas, mieux instruit, lui livre Ino. Mais Bacchus
 délivre la 
 sauvé par Ino est sauvée, comme   Hf, comme 
Phéniciennes 
 Dévouement de 
 Antigone refuse Hémon, veut enterrer son frère et aco. contro (
Le sujet multiple des Troyennes se ressent dans
 
 forme le centre. Les captives. Cassandre, la folle.
 Andromaque : Astyanax. Hélène. (Polyxène, 
 allusions). Astyanax enseveli par l'aïeule. Troie
 s'écroule. Le prologue est 
 les vainqueurs impies.
2
Euripide
Passions, Amours, étudié surtout dans les femmes
 et comme une maladie de l'âme.
Phèdre dans Hippolyte.
Phèdre dans le premier Hippolyte.
Sthénébée. 
Phénix
 homérique en se servant (cela est à noter)
 d'une
 celui d'Hipp[olyte] Le fils ca-
 lomnié y est privé de la vue. A la fin
 guéri par Chiron.
 lait probablement sur une autre partie
 de la fable de ce héros. Voy[ez] Nauck)
Amour monstrueux de Pasiphaé dans
 les Crétois. 
 Le sujet de cette pièce est-il
 le repas de Thyeste ? Ou  Naup Aérope
 surprise par son père et remise
 à Nauplios pour être précipitée
 dans la mer ? Cette dernière
 
Amour incestueux de Macarée et
 de Canacé dans Eole.
Chrysippe
  Hipp  Hippolyte
 Médée 627
 Alceste meurt pour son époux
 Hélène modèle de l'épouse dévouée Or  Oreste
 Elle voudrait être laide et acheter son
 renom honorable au prix d'une funeste beauté.
 et de partager son tombeau,
 plutôt que de partager le lit de
 Théoclymène.
 que (ἡ καινὴ Ἑλένη, Aristophane,  Thesm  Thesmophories Hél.  Hélène
 la véritttable Hélène telle qu'Euripide
 lui-même l'a peinte dans les Troyennes,
 dans Oreste et ailleurs.
La fiction est ingénieuse, il y a beaucoup
 d'esprit dans cette tragédie, mais le lecteur
 reste incrédule. 
 dans les Suppliantes.
Laodamie se jette dans le bûcher, non
 de l'époux lui-même, mais  de l'image
 qu'elle a fait faire pour tromper
 sa douleur. Il a pu y avoir une étude
 curieuse de ce jeune cœur égaré par l'amour
 conjugal dans cette pièce romanesque
 (Protésilas). Le Phasma de Ménandre
 était, je crois, la contre partie comique
 de cette tragédie.
Dans Andromède (pièce qui transportait
 le Dionysos d'Aristophane avant de rendre
 fous les Abdéritains de Lucien) on voyait
 un homme, un héros, s'éprendre
 d'enflammé subitement d'un amour
 romanesque. 
 Ἔρως,
 peut-être rapporter à cette pièce 
 889 N. : amour mobile de grandes actions.
 Dictys. Médée vers 896 sqq.
 elle par l'intervention de Dionysos, et d'un thébain. Telle est, surement uni ?, le sujet de la 
 d'Euripide, non l'histoire de son fils 
 (
Andromaque et Hermione. Scènes curieuse
 le mépris de la femme libre
 pour l'esclave, la hauteur
 d'une princesse de la maison
 de Pélops, mais aussi
 l'arrogance de la femme
 
 où il suffirait de changer les noms propres,
 de modifier quelques détails, quelques locutions
 poétiques pour en faire une scène de comédie.
 Hermione veut faire mourir le fils de sa rivale,
 elle en est empêchée ; sur le point de se donner
 la mort elle est sauvée de la manière la plus
 imprévue.
Dans Phrixos et dans Ino, un
 attentat semblable était puni par la mort
 des propres enfants de la coupable. 
 l'intervention d'un dieu sauvait,
 il est vrai la perfide belle-mère (Ino)
 et son enfant (comment
 Hermione est sauvée
 par Oreste)
  la dernière de ces deux pièces
 ment était encore plus cruel 
  Phrixos et  Ino ressemblaient à 
 amenés par le hasard, sans 
  Mélanippé prisonnière : sujet du même genre. Une belle-mère attente à la vie du  enfant
Médée
 rivale, mais les siens propres. Comment cela
 se peut-il, car Médée est pleine de tendresse
 pour ses fils ? Ce problème 
 est développé dans une suite de scènes, et
 forme tout l'intérêt de cette tragédie dont
 le plan est aussi simple que celui des trois
 précédentes était étrangement compliqué.
 de 
 à ce sujet sont clairs et nombreux ; 
 fait confusion et se contredit lui-même. Du
 reste la thèse contraire à contre elle toutes
 les probabilités générales, elle suppose un fait
 incroyable. Comparaison intéressante du 
 principal avec le morceau correspondant
 d' 
83
Euripide
Sujets traités par lui
84
Suites funestes de l'amour d'un dieu pour une mortelle : amour
 maternel.
La mère, après avoir philosophé, avoue pour sauver la vie de ses
 enfants. Elle est privée de la vue et jetée dans un cachot. Mélanippe ph. philosophe
Le père, 
 ment maternel ? Danaé
Sujet semblable Augé
Le père cruel finit par être puni par Thésée Alope
L'ambition de l'enfant, jaloux de constater sa 
 cause sa mort et les malheurs de sa famille. Contraste des
 Phaiton
Il faut ajouter Ion, et 3 pièces dans lesquelles les enfants
  délivrent et vengent leur mère Antiope (cf. Hypsipyle), Diotys,
 Mélanippe prisonnière.
85
Femmes rivales
Andromaque
Inon veut tuer les enfants de Néphélé. Incidents inattendus Phrixus
Thémisto veut tuer les fils d'Inon et tue les siens. Incidents
 inattendus. Ino
Des vierges se sacrifient
père malheureux, mère trompée et furieuse. Pièce très ? Construite.  Iph.  Iphigénie Aul.  Aulide
comme Héraclides
idéal du patriotisme. La mère consent au sacrifice.
Sujet national. Erechthée
Cf. Polyxène dans Héc. HécubePhrixus, Hippol HippolyteMénécée et Ion.
86
L' intérêt de la pièce est dans la péripétie
Un affreux malheur détourné par une reconnaiſsance reconnaissance 
La mère sur le point de tuer son fils, qui allait tuer à
 son tour le meurtrier de sa mère. Intrigue compliquée. 
 pas exécutés : le hasard empêche
 le malheur que le hasard avait amené.
 Les crimes volontaires sont presque
 toujours exécutés.Ion
Les fils allèrent tuer leur mère sur l'ordre d'une rivale
 jalouse. Contraste des caractères. Antiope
La mère allait tuer son fils, on la voyait qui levait
 déjà le poignard. (Mérope)
Une sœur allait tuer son frère. 
 du pays barbare,  (Cf. Hélène) Iph.  Iphigénie en  Taur.  Tauride
 Contraste de deux actions rapportées par leindép.  indépendante l'une de l'  l'autre.
Hercule revient de des enfers et sauve au moment même où sa femme et ses enfants
 allaient être tués par le tyran Lyens : il les sauve et 
 accès de délire (Thésée empêche son 
 et lui céder une partie de ses propres honneurs).  Hercule fur. furieux
Hécube perd la seule fille qui lui reste, son infortune est au comble,
 Cependant elle venge de sa propre main la mort d'un fils sur un roi
 barbare qu'elle prive de la vue. Hécube
Phrixus et Ino
Pièces Sujet multiple
Une suite d'incidents imprévus, l'action de plus en plus embrouillée 
 d'Oreste poursuivi par les Furies, sa condamnation à mort par les Argiens, Tyndare, le père
 de refusé par les motifs les
 plus bas refusé de prendre la défense d'Oreste, celui-ci et Pylade, avant de se donner
87
Euripide
Sujets
la mort, veulent tirer une vengeance  cet 
 leur échappe, grâce à l'intervention d'Apollon, mais ils 
 l'égorger sur le toit du palais, devant les yeux de son père, lorsqu'Apollon paraît,
 la 
Comparez Andromaque Oreste
Incidents accumulés sans tente s'efforce en vain de re-
 concilier Etéocle et Polynice. Ménécée, fils de Créon, se dévoue pour le salut de Thèbes, combat
 des frères ennemis, Antigone veut ensevelir Polynice malgré la défense de Créon, elle refuse
 d'épouser Hémon, pour accompagner son père dans l'exil que Créon, dorénavant roi de Thèbes,
 vient de lui infliger, et elle part en effet avec le vieillard aveugle. Enfin c'est toute
 une Thébaïde, au milieu de laquelle brille la veine des frères ennemis.
Phéniciennes
Compar
Tableau dramatique
Le sujet multiple des Troyennes se résout dans l'unité d'un grand et 
 Hécube forme le centre. Le sort répartit les 
 de la fureur prophétique, part pour porter la mort dans la maison d'Agamemnon. Le sort de Polyxène
 est indiqué en paſsant. Andromaque avoue le sort de Polyxène, dont il n'est fait dans cette pièce
 guère mention évidente, est obligée de servir le fils du meurtrier d'Hector. On lui 
 Astyanax que les Grecs n'osent 
 faction de faire promettre à Ménélas qu'il tuera Hélène, la cause de tous ces malheurs.
Hécube rend les derniers honneurs au corps d'Astyanax et la ville incendiée s'écroule au
 milieu de flammes pendant que les fem̂es de Troie, forcées de partir, disent un dernier
 adieu à la patrie.
Troyennes
88
Esprits forts
L'athéisme d'un homme aigri par des malheurs 
Bellérophon
L'athéisme d'un 
Ixion
Pièce toute critique, écrite pour attaquer les croyances populaires,
 les préjugés de la 
 Œdipe semblent 
Electre
Triomphe de l'éloquence
Philoctète gagné par l'éloquence d'
Philoctète
Télèphe, d'abord déguisé ; puis découvert, démontre aux Grecs
 qu'il est de leur intérêt de guérir leur ennemi.
Télèphe
Palamède et 
 plus méchant des deux, le partisan de la guerre, l'emporte sur l'innocent,
 l'ami de la paix.
Palamède
Bacchus venge terriblement sa divinité méconnue. Pièce
 toute pleine de l'extase dionysiaque.
Bacchantes
3
Euripide
La maladie la plus cruelle qui bouleverse l'âme,
 qui détruit la raison, la folie.Sublime, XV, 3 : 
 
 
 
 
Le délire d'Oreste opposé à la création
 mythologique d'
Le délire prophétique. Différence
 de la divination en quelque sorte scienti-
 fique, et de celle qui bouleverse
 l'âme du devin tout en l'éclairant,
 âme possédée par le dieu (le démon)
 et souffrant horriblement. La Cassandre
 d'Troyennes est un
 exemple navrant de la maladie prophé-
 tique, au milieu du deuil d'Hécube
 et des captives elle entre en dansant, en
 chantant, en se livrant aux démonstrations
 d'une joie bruyante et qui fait mal.
Elle est un objet de pitié pour Hécube,
 pour le héraut grec, pour le spectateur :
 objet de pitié parce qu'elle est atteint
 de la folie divine. La Cassandre d'
 excite la pitié par ses malheurs,
 mais non comme prophétesse.
 quement.
Les Bacchantes tragédie toute remplie
 du délire bacchique, délire double,
 salutaire aux croyants, funeste aux rebelles.
 
Créations qui tranchent avec la  misanthropie 
  réaliste 
 des faiblesses humaines. Personnages purs
 d'un dévoûment exalté, d'une innocence
 idéale, mais souvent légèrement crayonnés,
 vaporeux, peu consistant.
Ion est un des plus beaux types de
 ce genre. 
Hippolyte en est un autre d'une pûreté
 plus virginale encore, mais d'une
 sauvagerie 
 comme fait M. Havet l'appeler le
 pythagoriste, à cause de la boutade
 de Thésée, 
 comme on en trouve souvent dans Euripide. 
 de Dionysos, les 
 inconnues : il est le chaste compagnon
 de la chaste Artémis.
Phrixos dont nous n'avons qu'un mot
 sur la vie et la mort 
 
 
 
 
 ment : 
 forgée par la belle-mère (Ino). Le père
 (Athamas) refuse de s'y conformer ; Phrixos
 s'offre volontairement au 
 est révélée quand déjà la victime est près
 de l'autel.
Ménécée nous touche moins parce que'
 il ne figure que dans un épisode
 fugitif Phéniciennes où sont accumulés tant d'incidents.
 un dévouement volontaire.
 vent dans Euripide, non seulement,
 par un amour exalté comme Alceste,
 la théâtrale Evadné et la romanesque
 Laodamiemi 
 patriotisme.
Macarie da ne veut pas être désignée
 par le sort : 
Erechthée la mère offrait sa fille
 à la patrie. Vers de Praxithée conservés
 par l'orateur 
 pide ne prête ses dévoûments qu'à des âmes
 jeunes, non encore flétries par l'égoïsme
 qu'engendre l'expérience de la vie.
Le sacrifice de Polyxène est tourné de
 manière à devenir presque un dévoû-
 ment volontaire.  Héc.  Hécube
 te 
 nécessaire, et parce que je désire mourir. Si je ne le voulais pas, je serais une femme
 lâchement attachée à la vie. »
 
 
 de se conformer volontairement à la volonté de Zeus, à la destinée inévitttable ;
 de sauver ainsi la liberté de l'homme par un 
 décrets d'une puissance supérieure.
Le dévoûment qu'
 de la manière la plus éloquente, est celui
 d'Iphigénie 
 
 a tourné le sacrifice en dévoûment. Il a modifié dans le même sens, autant que cela pouvait se faire, la fable
 de Polyxène. Je soupçonne
 
 Danaé.
 Hélène, est aussi une création tout
 idéale. 
 développer un système philosophique
 pour transporter dans la haute anti-
 quité des goûts, des sciences, des aberrations
 qui étaient de son propre temps.
Mélanippe.
 Philoctète, Télèphe, Palamède,
 triomphe de l'éloquence ou plutôt de
 l'art oratoire.
Bellérophon
Ixion athéisme d'un scélérat
Antiope l'ancienne et la nouvelle
 éducation. 
 se reconstituer mieux qu'aucune autre (
 Hartung). On peut choisir 
Euripide
Ménécée dans  Phén.  Phéniciennes. Le devin le demande. Dévouement.
 Mais son père veut le sauver. Il se dévoue à l'insu
 de Créon. Ainsi le sacrifice devient dévouement volontaire.
Phrixos dans  Phr.  Phrixos. Là encore le père ne voulait pas
 consentir au sacrifice. Il marche à la mort de son propre
 mouvement pour déchirer le pays de la disette.
fr. 833
 N
 
 
 
Mais l'oracle avait été forgé par une belle-mère pour faire
 mourir le fils de sa rivale, et Phrixos était miraculeusement
 sauvé.
Des vierges
Macarie dans les Héraclides. Elle s'offre volontairement ;
 Iolaos lui remontre qu'il savait plus juste que le sort désignait
 une des nombreuses filles d'Hercule. Elle déclare (550) 
 
La proposition d'Iolas est, ce me semble, conforme à la
 tradition, modifiée par Euripide.
Polyxène dans Hécube est sacrifiée 
 satisfaire les manes d'Achille. Elle ne peut se soustraire à
 la mort, mais elle accepte son sort avec une résignation joyeuse
 qui fait ressembler la mort 
 nement essayé 
 d'attendrir le chef grec. 
 à la nécessité, elle veut mourir ; et ne le voulût-elle pas, 
 elle n'en mourrait pas moins, mais elle mourrait sans gloire.
Les Stoïciens n'ont eu qu'à modifier légèrement ces beaux
 vers pour en faire leur profession de foi : soumettons-
 résistance, sans plainte,a 
 le Destin, voulons le nous même : par cette obéissance volontaire,
 nous cessons d'être esclaves, nous sauverons notre liberté.
Lire 547 sqq. 
2
Euripide. Fil.
L'amour conjugal, dévoué jusqu'au sacrifice,
 a reçu son expression la plus vraie, la plus tonitruante,
 dans Alceste.
Dévouement d'une vierge ; offrant volontairement sa
 vie pour la victoire des siens. Macarie, épisode
 des  Héracl.  Héraclides
 sacrifier librement ; et mais refuse de s'en remettre au sort.
550 : 
 (Telle avait été, sans doute, l'ancienne 
Dans Erechthée la mère 
 pour qu'
Iphigénie marche à la mort pour renverser les murs d'Ilion.
 La 
Polyxène accepte la mort comme une nécessité, et pas que comme sur 
Aussi des jeunes hommes.
Ménécée dans  Phén.  PhéniciennesPhrixos (plus 
Ils appartiennent à la famille des âmes pures, jeunes, non encore altérées
 par l'expérience, à ce paradis où se plaît Euripide, dont Hippolyte et Ion
 font aussi partie. Observateur misanthrope, il se plaît généralement
 dans la peinture des 
 de l'égoïsme.
La sœur sur le point de tuer le frère.  Iph. Taur.  Iphigénie en Tauride
 longtemps éludé, se fait avant que le glaive soit levé sur la victime. Le
 
 pas poussée à bout non plus. Pathétique discret, tempéré.
(
Dans   Cresphon.  Cresphontès
 qu'elle croit meurtrier de son fils :
 
 l' de Sophocle]
Dans Ion la mère empoisonne le fils (sauvé par le dieu), et le fils veut tuer la
 mère : reconnaissance. Intrigue habilement combinée pour sauver la
 double paternité.
 Non ventus fuit, verum Alcmena EuripidiAlcmène,
 pendant tragique de la comédie d'Amphitryon. [Vase peint expliqué par
 R. Engelmann, Berlin, 1882].
 
Un Phaéton [Une scène récemment décou-
 verte confirme que Mérops, instruit, veut, lui aussi, 
Délire
Oreste. Cassandre. Bacchantes
 Iph.  Iphigénie en Aulide. Nulle part la tradition n'a été
 plus heureusement transformée.
Voyez la dans un chœur de l'  Ag.  Agamemnon d'Eschyle, trainée à
 l'autel, baillonnée, implorant les 
 été 
 son attitude, ses regards. Maintenant ? 
 librement à la mort par une résolution 
 un coup de théâtre. On l'a vue d'abord jeune fille,
 ignorante des choses de la vie, parce que enfant, son babil
 caressant enchantait son père et lui déchirait le cœur ;
 ensuite, obéissant à un sentiment naturel de son âge,
 naturel à l'humanité, elle demandait à vivre, et rien
 n'était plus touchant que sa prière, mais la générosité
 d'Achille, décidé à la sauver aux périls au péril de sa
 propre vie, la grandeur des circonstances, ont transformé
 
 devenu une noble vierge, son esprit a mûri, son
 cœur 
 grande cause.
1397 sqq : 
1475 
Dans Erechthée, grand 
 mère qui offre sa fille pour le salut de la patrie,
 Mais c'est la femme de l'antique roi d'Athènes, la mère
 des Erechthides, un grand exemple de patriotisme
 athénien. 
 vainement, hélas, de 
 de sacrifice, leur lut ces vers dans un procès célèbre,
 et s'et c'est ainsi qu'il sont venus à nous.
Ion d'Euripide
Deux pièces. Cf. 
Dans Heraklès. Ces deux pères figurant 
 l'un à côté de l'autre. Point obscur, qui n'est pas élucidé.
Dans Alcmène complication tragique. (Engelmann) 
 un sujet qui prête à la comédie.
Ion, fils de Xouthos. Eponyme, filii amor pater
Fable attique, non 
 par des choses. 
 
 Recon-
 naissance ?
 
Ce qui y conduit les deux époux ?
Le dieu 
Père, pas impossible, Ion  tromper Créuse,
 attendant que...
 la montagne, éloigné.
  elir tegat commessa Malgré 
Serments de Créuse. Ligne des femmes (1090 sqq)
Créuse répète son secret 859 sqq.
Complot. Goutte du sang de la Gorgone.
Le jeune homme sauvé par sa 
La Pythie. Reconnaissance.
Athéna 
1601. Cf. 655
Reconnaissance par les 
Cf. Rudens
La mère et le fils. Première rencontre.
Sympathie vague. 304-7. 312. 319. 324. 359-60
Intrigue 
 Au point du jour, il venge à son 
 est son père :    Eloc. 
633sqq. Figure juvénile, pure, son amour 
La glose du philosophe.
436 sqq. Enfant terrible fait la 
 
 plus path.
1520 Permet à l'oracle de 
On ne peut rien dire de 
Euripide
Œdipe
Pottier, Monuments 
 1885-88, p.48 sqq.
C. Robert, Homerische Becher, Winckel-
 manns-Programm, 1890, Berlin, p.76 sqq
Sur la coupe, deux scènes : Hermès vient de remettre un
 petit enfant à Périboea (les noms y sont) : le voisin
 de la mer est indiqué par une femme (déesse) 
 Ino Leucothée
 sur un dauphin. Polybos tient sur ses genoux
 le petit Œdipe (nom), que Périboea vient de lui remettre.
Pottier rapproche Laius : « 
 … 
 
 
 
 
 Florence (Körte, I Rilievi delle urne etrusche
 II, 
 d'un côté Jocaste arrive effarée, avec ses deux fils (en bas âge),
 de l'autre une femme assise, qui ne peut être que Péribée, 
Elle lui a fait connaître qu'il n'est pas son fils à elle.
 Le seul compagnon survivant de Laïos a reconnu le meurtrier
du dernier roi. De là, le supplice. Plus tard,
 le même sans doute (= le berger qui avait exposé
 l'enfant, comme dans Sophocle), Menoetes (Hygin,
 
 
Hermès a porté l'enfant du Citheron à Corinthe
 (pour complaire à son frère Apollon, comme dans
 Ion) : la corbeille cylindrique sur la coupe 
 au Ion, 39.
Il va sans dire que le dieu ne révèle pas les parents
 de l'enfant à la reine de Corinthe.
Robert mentionne aussi les scènes représentées
 sur le couvercle d'un sarcophage du Latran,
 en modifiant 
 avait donnée dans « Antike Sarkophag-
 reliefs » II, 183.
Une trilogie ?
 d'Euripide
 
 
 que 
[C'est qu'il avait déjà conjecturé cela, ou peu s'en faut, dans sa  Anal.  Analecta Euripidea.
 Cela me semble tout simplement absurde.]
 2  2
 
Id. ib. p.303. Numénios, le 
 dit d'Arcésilas :
 
 et que le tout offre le vrai  Supp.  Suppliantes
 
 Rhein. 
Euripide
Deux pères.
Monsieur et Madame satisfaits— Ion
Le père mortel prend mal la chose — Alcmène
L'ambition du fils, jaloux de constater sa 
 cause sa mort, au milieu des apprêts du mariage — Phaéton
Dévouements
Macarie ne veut pas être désignée par le sort. remarquable 
 Ménécée 
 Phrixos (
 la belle mère (Ino), faux oracle, est révélé quand déjà la victime est près de
 l'autel.
Modification de la fable d'Iphigénie. Pour la patrie.
ʺ ʺ ʺ de Polyxène.
2 ʺ ʺ ʺ de Danaé ?
Dans Erechthée la mère offrait ses filles. Pour la patrie
Dans Alceste dévouement de la jeune épouse. Pour l'époux
Pour ne pas survivre à l'époux : Evadné (épisode dramatique). Théâtral
ʺ ʺ : Laodamie. Romanesque
Phéniciennes d'Euripide
Affection d'
Affection attendrie par le malheur.
Exil, amertume 388
366. Larmes de Polynice en revoyant les lieux 
446. Etéocle, impatient
454. Regards 
Les dieux s'adressent à Jocaste.
588. 
751. Critique d'Eschyle
Premier assaut 
 des murs. 
 des 2 frères 1437 sqq.
Œdipe 334 et 
784 Beau chœur. Date
 ce matin pouvoir être en état de
 sortir aujourd'hui.
Veuillez agréer, Monsieur et
 vénéré Maître, l'hommage de mon
 profond respect.
Bacchantes  Palinodies
(Tirésias parle)
200 Toute notre 
 de nos pères, qui sont 
 s'appuyait-il sur la raison sur la plus haute et la plus fine.
370 (Chœur) O piété, pie piété, dont l'aile d'or plane 
 
 se rapporte pas au fait
 dont il s'agit, l'
 culte nouveau (
 de Nagelsbach). Si
 il s'y rapporte par anachro-
 nisme ; en se plaçant au point
 de 
 sur la terre, entends-tu ce que te dis Tenthée, entends-tu ces outrages impies qu'il
 profère qe contre Bacchus ?
385 (id.) La langue sans frein, la folie rebelle à la loi a 
 La modestie et la 
 maisons. Si loin que soit le ciel, ses immortels habitants veillent sur la conduite
 des humains. Vaine qui dont l'orgueil veut franchir la sphère
 de l'homme (
 instant : dans cette courte existence, qui vise trop haut perd ce qui est sous sa main.
 Les ≠ hommes qui font ainsi, je les tiens pour insensés et coupables.
426 (id). Si vous êtes sages, fermez votre cœur et votre esprit aux discours
 d'une science ambitieuse. Suivez la foule, 
 croient, ce qu'ils font, c'est là ma règle. 
 Heureux les pauvres d'esprit !
890 (chœur) Jamais il ne faut vouloir en savoir plus long, vouloir 
 plus avant que les traditions 
 mystérieuses, qu'on appelle les dieux, à ces croyances qui ont fait loi de
 tout les temps et qui sont la loi véritttable. 
 
Cependant :
 1346 
 Je le dois Un dieu doit punir ceux qui l'insultent.
 une implacable 
 
 
 Tantaene animis caelestibus irae. Cf.  Androm.  Andromaque 1161-65 (Message)
Bacchantes
965. B. Bacchus
 guide te ramènera de la montagne.  P.  Penthée
B. BacchusTous les yeux se tourne  P. Penthée
B. BacchusP. Penthée
B. BacchusP. Penthéele douxces transport !
B. BacchusP. Penthée
B. Bacchus
 
 Tendez-lui les bras, Agavé, et vous autres
 filles de Cadmus. Je vous amène ce jeune héros,
 un grand combat va s'ouvrir. Le vainqueur, ce sera moi
 et Bromios. Le reste L'événement dira le reste.
Choeur. Sus, chiens rapides de la Fureur, sus, courez à la montagne, 
 là où sont 
 Aiguillonnez leur rage
 contre qui vient sous des vêtements de femme
 pour épier les Ménades, l'insensé !
 La mère le verra d'abord, quand sur le r
 ou sur la cime d'un arbre il observera les mystères.
 Et elle criera aux Ménades :
 « Quel fils de Cadmus vient-là, quel profane, a dirigé sa course
 vers la montagne, vers la montagne ? Dites, ô Bacchantes,
 qui l'a enfanté ? Il n'est pas, lui,
 
 il est né d'une lionne, d'une Gorgone de Libye. »
 Que la 
 Viens armée de ton glaive, égorge ta victime sanglante,
 cet impie, cet injuste, cet inique fils d'Echion,
 cet enfant de la Terre, contre les 
Euripide. Bacchantes.
Bacchus
Choeur : « Vois-tu les violences impies de ce prince, ô Dionysos 
 (d'après Girard  Sat
 relig. p. 400 sqq)
 fils de Jupiter, vois tu tes prophètes dans les périls de la lutte ?
 Viens, du hau 
 de l'Olympe contenir l'audace sanguinaire de cet homme sanguinaire !
Dion. Dionysos
 
Demi-ch.Demi-choeur
Dion.  Dionysos
Demi-ch. Demi-choeur
 ô Bromios, Bromios ! Le sol tremble, ô 
 Bientôt le palais de Penthée s'ébranle ; il va s'écrouler !
Demi-ch. Dionysos est dans ce palais ; adorez-le !
Demi-ch. Demi-choeur
 s'ébranler, courir ! Bromios 
Demi-ch.Demi-choeur
 maison de Penthée !
Demi-ch. Demi-choeur
 de Sémélé ?C'est la foudre qui la frappa jadis, c'est la flamme toujours
 vivante des feux célestes !
Demi-ch. Demi-choeur
 C'est notre seigneur qui bouleverse ce palais ; il y est entré, lui, le
 fils de Jupiter !
 
 
18
Bacchantes d'Euripide
8 e et 9 e leçon
Dans Xerxès l'orgueil d'un despote 
 dans Penthée l'orgueil intellectuel, l'orgueil de l'incrédule, de l'esprit fort.
 Comme Ajax, Penthée est frappé de délire. Mais le délire d'Ajax s'expliquait naturelle-
 ment, 
 voulait 
 il est infligé par un dieu courroucé, un dieu qui venge une injure personnelle. Bacchus
 punit un présomptueux qui ne croit de ne pas croire en lui, de contester sa divinité.
Résistance 
 Grèce. Culte étrange, asiatique, il est repoussé comme barbare. Culte des gens du peuple,
 des vignerons, des laboureurs paysans, il est dédaigné par l'aristocratie. Absent, ou peu s'en faut,
 de l'Iliade et de l' e et du
 5 e siècle.
Parmi ceux qui résistaient à la religion de Bacchus, 
 dans l'Il un 
Pour l'analyse de la pièce, voir 
L'extase bachique, si sensuelle, est à la fois, je ne sais comment  le mystique,
 est un sentiment étrange pour nous, et qu'il faut étudier pour le comprendre. Les chœurs, surtout
 le premier, les deux récits de cette tragédie, les monuments fig antiques, où figurent des Bacchantes,
 peuvent nous y initier. Les mystiques chrétiennes perdent la conscience de leur existence personnelle
 en s'
 d'un saint amour. La Bacchante grecque s'oublie 
 en se plongeant, s'anéantissant dans la vie de la nature : elle s'arrache à la maison, à la famille,
 à l'existence sociale, cour sur la montagne déserte, dans les 
 les rochers, sauvages 
 singulier au sein de la nature. Les femmes grecques, comme celui de l'Orient, cloîtrées dans leur 
devaient éprouver plus que des femmes qu'
 
 puisque le dieu lui-même se cache sous les traits d'un mortel. Elles n'en disent pas moins,
 que le dieu 
 refondent l'injure qu'on leur fait comme son injure propre. Cf . Ce qu'
 dans l'
 leur figure pour éprouver les hommes : dans chaque pauvre accueillez tous les pauvres, de
 peur de ralent 
L'orthodoxie payenne de cette 
 d'une rétractation d'anciennes 
 On dit qu'
 Qu'il ait fait œuvre du 
 ce sujet, c'était la peinture du délire, de toutes les maladies de l'âme la plus
 terrible. Il a traité le délire sous toutes ses formes : le délire d'Hercule,
 infligé par une divinité jalouse, a le plus de rapport avec celui de la 
 famille de Cadmus. Délire de l'amour vainement combattu dans l'Hippolyte ;
 délire, effet d'un crime dont l'image po obsède l'imagination, dans
 Oreste ; délire prophétique, don et fléau, dans Cassandre. Toujours
 cependant le poëte juge librement les légendes qu'il met sur la scène. Pourquoi
 sa raison ne produit-t-elle pas dans les 
 pour la cour de Pella, pour un auditoire moins tolérant que celui d'Athènes.
 Le culte de Bacchus, avec toutes ses excentricités y était en grand honneur.
 
 une peinture si vive du fanatisme, que les penseurs ne recevaient pas,
 ce me semble, de l'audition ou de la lecture sa pièce la même impression
 que les croyants.
 
 565 sqq. 
 
19
L'orgueil impie de la raison qui va jusqu'à rien 
 des Dieux. 
 rare parmi chez les rudes hommes des vieux temps, chaste, comme Joseph, aimé
 des dieux, tant qu'il était jeune, il perd ses enfants, est dépouillé par des
 hommes qui ne le valent pas, et tombat dans la mélancolie. Les blasphèmes
 sont amères amers ; l'hommage qu'il rend a la toute-puissance de l'or est
 dérisoire. Son désespoir vient de ce qu'il a en foi ou la vertu ; son athéisme
 est d'une âme qui a soif de justice. Se dit auſsi : 
 
Il monte sur le Pégase pour explorer les cieux, ces globes lumineux,
 que le peuple adorait, et qu'Anaxagore déclairait des maſses incandescentes
 (
 en effet les demeures éthérées. C'est une vive image, sensible, hardie,
 un doute philosophique s'attaqueront aux croyances les plus respectées.
 Le sceptique éprouve la 
 affolé par Jupiter, le précipite du haut des airs et s'élève prend son
 vol jusqu'au séjour des dieux. Le mortel orgueilleux, les membres brisés,
 un objet de pitié, reconnaît son erreur, mais, tout en s’apprêtant à
 mourir, il se rend 
Aujourd'hui non prouvons une idée de cette 
 la parodie d'Paix.
Les Ménades
A. Rapp. Die griechische Mänade im 
 Poesie. Rh. Mus. 27, p. 1 sqq., p. 562 sqq.
L'extase des Ménades dans la poésie grecque (Bacchantes d'
 reproduit les légendes relatives à l'introduction de culte thrace de Bacchus. Mais ces excès
 furent réglés, ramenés à des rites, des actes nettement déterminés, par la législation d'Athènes
 et des autres villes de la Grèce. 
 de la Grèce antique que des femmes abandonnant tout à coup maison, maris, enfants pour courir
 dans la solitude, par monts et par vaux.
Il résulte de   Qu gr  12, qu'à Athènes, comme à Delphes, il
  De nml. Virt, 13 : les Thyiades égarées entrent dans la ville d'Amphiose. 
Diodore IV, 3. Les mots 
 précis sur le rituel observé par les femmes (
 à propos complété par un 
 suit, au sujet des Ménades 
 des ces fêtes ces fêtes bachiques. 
 exactement.
rep (sauf celui de la décadence) représente les Ménades jeunes, chastes, 
 faire naître des idées voluptueuses. 
[Ion 551 méritait une discussion. Il est difficile d'attribuer à ce passage un caractère mythologique.
 Le 
 public les dangers auxquels elles s'exposaient.]
11
Eschyle. 
Le génie d'
 et plusieurs légendes que les 
 
 de Bacchus, Penthée. La Cette f Bacchantes
 à déchirer cette proie. Dans  epièce 
 portait l'enfant divin dans son sein, prophétisait, elle était pleine de dieu (
 de Callimaque (
 de Latone.
 et elle transmettait l'inspiration prophétique à ceux qui la
On sait peu de chose sur la vie du f mêlé de fables. Séjour de Sicile
 à l'appel d'Hiéron. On donne plusieurs motifs, tons insoutenables. Les gradins s'écroulent
 (déjà en 500), les Furies effrayent (après la † d'Hiéron, et la trilogie fut couronnée), 
 l'emporte sur lui par l'élégie sur les morts de Marathon (avant le règne d'Hiéron), le jeune 
 en 468 (
 mes tragédies à la postérité » fut prononcé un jour après une défaite dramatique. Mais ceci
 n'était pas la règle, 
 de son public. Des tragédies conservées, cinq furent couronnées, nous manquons de renseignements
 sur les deux autres. Le chiffre de 13 victoires, répondant à 52 pièces, est considérable.
L'accusation d'impiété ne porte pas, comme les modernes s'imaginent volontiers, sur
 les 
 involontaire de quelque point du mystère d'Eleusis, les savants d'Alexandrie ne savaient
 plus dans quelle pièce, et l'Aréopage acquitta le 
 l'archonte donne toujours le 
 Quintilien a été trompé par le
 double sens d'
 
 que les 
 corriger les œuvres de leurs maîtres.
Le grand fait de sa vie, ce sont c'est la lutte contre les Perses. Elle fait époque dans sa
 carrière 
 Elévation religieuse : souffle de l'Orient. Epitaphe
 e – 17 e
 e
Electre. Suite des caractères  e
 e
 amoureuse d'un fils ou d'un ami de son époux. Phénix. Pélée. Sthénébée : revanche
 du jeune homme calomnié. Enfin Hippolyte. Les 2 éditions.
Médée. Sénèque et Corneille. Les Trachiniennes. Sympathie de 
 triste sort des femmes. pou Déjanire, aimante et malheureuse,
 commet non pas un crime, mais une faute : et cette faute n'est pas 
 
Oreste : contraste entre le 
 d'Eschyle et le Hercule furieux. Encore un père
 tendre et aimant, meurtrier de ses enfants ; mais cette fois-ci, sans le vouloir ne le
 savoir. Péripéties frappantes 
 se succèdent, mais ne 
 de Lycus, qui a fait mourir Créon et ses fils, et ne veut pas 
 d'Hercule, petits-fils de Créon, immoler avec 
 tryon. 
 À chaque bruit, ils 
 se lèvent pour elle 
 sauveur (71 sqq.). Choeur de
 vieillards thébains. Lycus dénigre Hercule.
 
 
 ce son ombre ? Non, c'est le héros lui-même. Il va venger l'
 lequel de ses travaux fut plus légitime ? Les enfants 
 ne veulent le lâcher, tout troublants qu'ils sont encore de la peur de mourir.
 
 affreuse, un monstre d'Enfer. C'est la Fureur conduite par Iris. Le 
 accompli ses travaux, il est 
 non se réveille : elle le rendra malheureux. Chose 
 plus humaine que la belle Iris : cela est contraire àn l'esprit de symbolisme grec (
 
 d'
 D'ailleurs cette pièce est remplie des protestations contre la fille divine des Grecs.
 V. surtout la 
 Réponse aux idées populaires émises par Thésée 1314sqq. Ajoutez 1303 sqq. Ai 
 de contre Junon. 341 sqq. 
 le dieu. La démence d'Hercule est mise en récit. Il faut remarquer le 
12
 ; ChezSén. Sénèque l'un des enfants est foudroyé par un regard d'H. Hercule. des symptômes de la folie : 867 sqq. 931 sqq. Cela est d'une 
 Ekkyklême ttableau. Retour de la raison. L'amitié 
 à son secours, à la nouvelle de l'usup de Lycus,
 Beau vers 1234 
 
 le 
 répond : « L'amitié se saurait jamais souiller ».
 (cf. Homère : 
 beau ttableau des amis qui partent appuyés l'un sur le bras de l'autre. Cependant
 défaut d'unité : l'idée que le spectacle des Enfers et de toutes les horreurs qui
 ne sont pas faites pour des yeux mortels ont 
 qu'
 nulle part indiquée par le 
 folie : 
 nuptial, entonner l’hyménée, inviter à la joie sa mère infortunée et les Troyennes
 éplorées, on croirait une pauvre aliénée et on ne s'étonne pas que 
 comprenne pas l'amour de son roi pour une folle, que lui, simple homme du peuple,
 
 tous les symptômes de la folie y sont : chez 
 à une mort affreuse, mais on admire la 
 divins mêmes éveillent la pitié.
Bacchantes. La grande pièce du délire. Sujet de la 
 d'
 infi fidèles, funeste aux incrédules. 
 asiatiques il vient répandre son culte, faire connaître sa divinité dans la Grèce et d'abord 
 à Thèbes note 
 de Sémélé 
 encore
 elles quittent le gynécée, les métiers et les fuseaux, un cri « à la montagne, à la montagne »
 elles courent au Cithéron, dont les solitudes 
 scènes extraordinaires, tragiques. Là elles vivent sous les sapins, sur les rochers,
 sans autre al s'abriter sous un toit, 
 
 au moyen de récits dramatiques : elles ne paraiſsent sur la scène qu'à la fin du drame. L'extase bachique cependant est permanente sur la scène, elle respire dans les chants
 de ces autres bacchantes, troupeau fidèle du dieu nouveau. Quelle bruyante musique, 
 quels 
 
 
 de l'âme, arrachée aux soucis journaliers, aux pensées vulgaires, soulagée par ces
 secouſses violentes, purifiée par un bain d'enthousiasme. Le délire bacchique
 qui les 
 les penseurs grecs, Aristote lui-même, si éloigné de toute illusion fantastique,
 en témoignent d'un commun accord. Les deux effets se produisent dans la 
 menace de  ( cx) a
 [Il n'est ni un mauvais
 prince, ni un mauvais homme : il a pour son aïeul le plus tendre respect
 1317 sqq. Mais il ne croit pas à la divinité de Bacchus, 
 qui veut que les femmes l'adorent dans la solitude des bois.
 Ce mystère exile les 
 près comme le sénat de Rome, lorsque les 
 fait comme les dieux de toutes les religions 
 le nient et l'outragent. Cependant, avant de le frapper, il lui donne des avertiſsements
 répétés. Cadmus et Tirésias 
 rois de Thèbes, et toujours vieux et aveugle, comme Hélène toujours jeune et belle)
 
 tueuse. Ils ne 
 à vivre.
 persistent l'
 thyrse, vont 
 tous sans distinction, jeunes et vieux, 206 sqq. 
 de Bacchus, 272-309 : « Dieu lui-même, il est
 offert en libation aux dieux : c'est ainsi que les hommes ob-
 tiennent les biens grâce à sa médiation. »
 les bacchantes Thébaines qu'il a rencontrées, il ordonne de renverser les autels et le siège
 du devin Tiresias et se promet de 
 aura mis la main sur 
 Voir 
 en souriant, mais les prisonnières ont été délivrées 
 
 homme. Tel est 
 de Praxitèle,de tout son être.
Beau dialogue, dont 492 sqq. Penthée le jette dans un cachot,
 il vendra, dit-il, les femmes de son cortège comme esclaves. On entend retentir la voix
 du dieu invisible, il parle à ses fidèles, le bûcher de Sémélé jaillit des flammes, les colonnes
 tremblant, ô Ménades. C'est notre seigneur qui bou-
 leverse ce palais, c'est lui, le fils de Jupiter, qui
 y est entré. » (599 sqq.). Voir la feuille ci-jointe.
 À la vue du divin, il ordonne de jeter l'eau sur le feu : vain labeur. Puis,
 une 
  Penthée a couru, l'épée nue, après un fantôme
 trompeur, jusqu'à tomber de 
 tranquillement sorti de la maison.
 
 
 humains . Que s'est-il a s'agitait, suait de
 
 pendant Penthée n'est pas 
 celui de Pharaon.
 portes de l'enceinte du palais, afin que son prisonnier ne lui échappe pas .
 Un 
 et qui font 677 sqq 
 historique. Du temps de la guerre de sacrée, les Thyiades, égarées
 dans leur 
 d'
 place publique et s'endormirent. Les femmes d'Amphissa quittèrent
 dans leur maisons et firent bonne garde autour des Ménades,
 
 qui se trouvait dans la ville. A leur réveil, elles les soignèrent,
 les nourrirent et les 
 (Plutarque  De mul.   Virt. XIII
qu'au départ ; le mari lâche, qui à la vue d'Hélène 
 le glaive vengeur et reçoit les 
 mêlées d'injures à Dès leur 
 Jeunes filles, elles sortent avec les jeunes gens qui à demi-vêtues, en tunique courte, se 
 leurs caractères 
 était un scandale pour les Athéniens et vous pouvez
 être sûrs que de tels propos étaient sou-
 vent tenus à Athènes.
 Ménélas n'empêche pas que le vieux Pélée détache les liens d'Andromaque. 717 sqq.
 Ménélas se retire, parce qu'il a, dit-il, des affaires urgents à Sparte ; 
 
 a sauvés, et que le choeur proclame que la renommée n'en a pas trop d'et de ce vieillard,
 qu'il était digne, dans sa 
Ici la tragédie pourrait se terminer. Mais que voulez-vous ? La pièce na pas encore l'étendue
 habituelle : force est au 
 point, avec ses précédentes. Nous y voyons Hermione se livrer à un violent désespoir. Le danger
 qu'elle court a réveillé ses remords. Elle comprend qu'elle a mal agi, les murs du palais prennent,
 ce lui semble, une voix pour l'accuser, pour la repeter 
 Elle veut mettre fin à ses jours avant le retour de 
 de se pendre ou de se percer le cœur. Ce repentir est bien ; c'est ce qui l'est moins : c'est
 la scène imprévue qui change la situation d'Hermione. La fille d'Hélène avait été autrefois
 promise à Oreste ; Ménélas cependant l'accorda au vainqueur de Troie. Oreste, 
 les Furies, est d'autant plus malheureux de ce mariage, qu'il 
 
 de trouver une femme en dehors de sa famille. En vain int a-t-il supplié Pyrrhus de
 lui céder 
 Oreste vient de Delphes où int rendu, et il donne à entendre qu'il a tendu
 à son ennemi un piège dont il ne se tirera point. 
 un amour inespéré. Elle 
 main, ce droit n'appartient
 qu'à Ménélas ; mais en
 attendant,
 suit en attendant que Ménélas dispose de sa main.
Pélée ramené sur la scène par le bruit et ce qui se paſse, reçoit ≠ bientôt un tronpe
 
 des événements antérieurs.
 hauten hautement accusé le Apollon d'être le meurtrier d'Achille, et lui avait demandé
 la rançon du sang de son père. Mais vait pas tardé à regretter cet acte de démence,
 et il est allé de nouveau à Delphes afin d'obtenir le pardon de 
 la cause de son absence. Oreste, par de sourdes calomnies, a fait croire
84) 
persuadé ceux habitants de Delphes, que ait, et que son
 intention véritttable est était de piller le riche temple d'Apollon. Les Delphiens ont entouré
 
 pour offrir un sacrifice expiatoire, et après une défense désespérée le héros a
 succombé sous le nombre de ses adversaires. Le récit de cet événement est de toute
 beauté, et il se termine par un de ces traits qu auxquels 
 « Apollon, ce dieu dont les oracles sont pour les hommes une règle de justice et de
 et comme le dernier des hommes. Comment
 peut-on dire qu'il est sage ? » Le 
 récits qui 
Pélée pleure son petit-fils, après avoir jadis pleuré son fils. La ont sera
 triste et désolée. C'est Alors que la compagne de sa Thétis, celle-là mieux qui
 la triste l'image, visible aux yeux du spectateur, a servi d'asile
 à la Thétis Pélée, elle an
 qu'elle le rendra immortel, qu'ils habiteront ensemble les 
 souvent voir Achille, dans l'âtre de 
 Andromaque le mènera en Epire, où elle épousera, Hélénus, fils de Priam, et du où
 la race de 
Grâce à ce 
 elle-même. Mais avouons que si les événements rapportés dans cette 
 ne se tiennent pas 
 ment. Le défaut d'unité est même dans  Androm.  Andromaque
 ava l'avait été dans Hécube.
Si maintenant nous faisons abstraction de la 
 ouvrage, pour examiner le personnage d'Andromaque : peut-on dire que l'
 vaille celle d'Homère ? Certes non. 
 d'une mère dévouée. Mais l'épouse accomplie, qu'est-elle devenue ? 
 de toute sa famille, ne vivait que pour Hector et dans Hector : toutes ses 
 concentrées sur cet époux ce héros, qui était pour elle lui tenait lieu 
 mère, et de frère, sur son famille noble époux. 
85 
Cet idéal que nous admirons dans 
 pe mais par la légende, qui abandonne ≠ brutalement la f l'épouse d'Hector
 au fils d'Achille. 
 maître, il fait évoquer à son héroïne le souvenir d'Hector. Néanmoins nous souffrons
 pour elle de cet 
 grand et tendre 
 Il a conservé à And son 
 s'il est vrai qu'
 Andromaike. Ce mot dit tout : pour Virgile, comme pour nous, est était 
 liée à Hector. 
 la fille de Priam, condamnée à mourir sur une tombe ennemie, au pied des murailles de Troie !
 Elle ne s'est point vue soumise à la honte d'un partage, comme un vil butin ; n'a elle
 n'est point entrée 
 vaines paroles : le cénotaphe d'Hector, les deux autels sont là pour confirmer sa protestation.
 
 d'elle-même,  conjugis Hectoreae ; et si elle prend tant d’intérêt à Iule, c'est qui'
 les fils Iule est la seule image qui lui reste de son Astyanax. 
 Sic oculos, sic ille manus, sic ora ferebat.
 Et nunc aequali tecum pubesceret aevo.
Au fond, d'o connu d'autre époux qu'Hector, ni d'autre fils
 qu'Astyanax. Cependant de la t par la tradition ; plus libre à cet
 égard, 
 il a fait une 
 la dans la bouche de son héroïne ces nobles vers :
Ma flamme pour Hector fut jadis 
 Avec lui dans la tombe elle s'est enfermée.
Il n'a fait que redire les vers de 
 Abstulit : ille habeat secum servetque sepulcro.
86 
 heureuse, et malheureuse encore, si je la refuse. O toi, que si peu de chose 
 de tels excès, écoute moi. Pourquoi veux-tu me tuer ? Que t'ai-je fait ? Ai-je
 livré l'une de ta cité ? 
 la force, je suis entrée malgré moi dans le lit de mes maîtres. Faut-il me
 tuer pour ce crime involontaire, et on épargnera l'auteur ? Etc.
79 
 Euripide. Andromaque
Ou Elle donne une suite à sa légende.
 Epouse d'Hector chez 
 la 
 le type de l'épouse et de la mère, 
 de fils un fils qui enfant, qui n'est pas, 
Cette donnée est développée dans la fait 
 toute la  e partie de cet ouvrage, la première partie,
 la sujet qu'on pourrait ainsi définir d'une manière abstraite
 la conséquence funeste de la rivalité de deux femmes dans la même maison. (A 
 Un tel sujet a plusieurs fois tenté 
 d'autres noms propres, bien entendu, et d'autres incidents.
Phrixus. Athamas avait eu 
cette épouse pour s'unir à Ino, fille de Cadmus. Celle-ci prit un grand 
 son mari, au point de concevoir le projet de se 
 l'époque est d'ensemencer les champs, elle donne aux laboureurs des grains qu'elle avait grillés,
 et elle obtient des autres femmes du pays qu'elles en 
 roi consulte l'oracle de Delphes. La reine corrompt le 
 que la mort de Phrixus mettrait fin à ce fléau. Athamas refuse d'immoler son fils. Ino insiste.
 Elle appelle l'affection d'
 et comme le malheureux père exprime l'espérancequ'il ne sera pas besoin d' 
 explication, elle s'écrie : « Eh, vis dans l'espérance, et nourris toi d'espérance ».
 
 en victime. En marchant à la mort, il dit : « Qui sait si ce que nous appelons la mort 
 n'est pas la vie vivre, et si notre vie n'est pas en effet une mort ! Toujours est-il
 que ceux qui respirent souffrent, et que les morts n'ont ni souffrance ni mal ». 
 Le 
 Phrixus. Mais Bacchus délivre Ino, la soeur de sa mère, et frappe Phrixus d'aveuglement 
  caligo insania
 Néphélé vient au secours de ses enfants qui fuient  
 2
 τὸ ξῆν δὲ θνῂσϰειν ἐστί ; πλὴν ὃμως βροτῶν
 νοσοῦσιν οἱ Βλέποντες, οἱ δ'ὀλωλότες
 οὐδὲν νοσοῦσιν οὐδὲ κέϰτηνται καϰά.
80. 
Ino
? Ici Ino est à son tour l'épouse Ino Euripidis. Mais N  2,
 d'après 
 specimen »
 qui lui a donné, à son tour 
 de vivre dans la maison de leur père. Mais Ino la 
 pauvre, et malheureuse   flelidis ? Ino. Athamas a toujours de l'affection pour elle, et
 Andromaquedéfaite 
 elle en dit atteste Jupiter (v.36) : mais tel tel était alors le droit du 
 était esclave : elle ≠ ne pouvait rien refuser à son maître. Un fils qui naquit de cette union est
 désormais la seule consolation, le seul espoir de la captive. Le brutalité des mœurs de cet âge
 a forcé 
 mais elle a toujours le cœur d'une mère, et c'est ce qu'elle va montrer bientôt. Depuis,
 Pyrrhus a épousé Hermione, la fille d'Hélène, et Andromaque lui a cédé la place qu'elle avait
 un instant occupée (v. 36). Mais Hermione est stérile, et elle sent qu'elle ne 
 de son époux. Elle en accuse les maléfices de sa rivale. Pyrrhus s'étant absenté (on
 verra bientôt pourquoi) Hermione, forte du secours que lui prête Ménélas, alors arrivé alors dans
 la 
 Thétis, et elle a caché son enfant dans une autre maison afin de le soustraire
 afin de le soustraire à la 
Une esclave vient annoncer à 
 est une Troyenne : elle donne elle 
 
 (v.75) qui l'ont saisi ? On 
 son petit-fils s'étant réservé la Phthiotide. (16 sqq.)
y a dans qqch de un
 sentiment particulier, une amertume certaine : celle qui l'emporte sur elle dans le coeur
 de son époux, n'est qu'une vile esclave, une femme qui devrait être à ses pieds et lui
 rendre des hommages serviles. La fille d'Hélène et de Ménélas est pleine de 
81 
de sa race, elle a la hauteur non seulement de la femme née dans une ce légitime épouse,
 mais encore d'une 
 luxe luxe du palais des Atrides dans la pauvre 
 
 
 qui est sa 
 pas oublier tout à fait ce qu'elle fut autrefois. Elle ne pas 
 certaines vérités, qui ne doivent pas plaire à la fille d'Hélène. L'amour propre de la femme,
 l'aigreur de la rivale 
 nuance, et la querelle est pleine de vérité. Plein d'une vérité, qu'on peut trouver familière,
 Quelques, critiques en Déjà dans l'antiquité, 
 p. 129,5 
 jugé ainsi, ont pensé que cette scène frisait la comédie. En effet, changez les noms propres,
 modifiez quelques tournures, quelques 
 signer, qu'il a peut-être imitée Aululaire de 
Hermione 
 sous la sauvegarde de l'image de Thétis : la mort seule pourra l'en arracher. Elle 
 qu'elle 
 de Pyrrhus. Cette menace, Ménélas va l'exécuter.
Ménélas arrive. Il s'est emparé du fils d'Andromaque ; le jeune 
 de l'enfant, se trouve entre les mains des gardes du père d'Hermione 
 Andromaque refuse de quitter
 le sanctuaire qui la protège
 comprendre au vainqueur de Troie qu'il est indigne de lui de faire la guerre à une faible femme, à
 une esclave ; qu'il ne devrait pas épouser les 
 femme à peine sortie de l'enfance ; que Pyrrhus reviendra dans sa maison, et qu'alors il ne supportera
 pas tranquillement le meurtre de son enfant, que son juste 
Ménélas lui répond : « Femme, à t'entendre, c'est là une bien faible victoire, que peu digne
 de ma 
 un bien plus précieux que de prendre Troie. » Cette réflexion est juste et piquante. Ménélas 
encore (et ceci est sophisme spécieux, un comme les 
 commun entre amis : or Pyrrhus, étant mon gendre, doit être mon ami, j'ai donc le droit de
 disposer libre à mon gré de ses esclaves.
82 
 l'éprouve bien, les enfants sont notre vie, notre âme. Celui qui n'en veut point avoir,
 faute de connaître cette est celui-là a moins de peine, mais qu'il est malheureux
 communs ! Voici c une mère qui se livre au bourreau pour sauver son enfant, et
 elle déclare que l'amour maternel, cet amour qui lui coûte la vie, est le plus grand bonheur
 de la vie, et que ceux qui ne 
 aux crimes qu'il donne, sont bien malheureux dans leur bonheur égoïste ! Cela est sublime. 
 à la fois au cœur et aux yeux des spectateurs !
 On voit la mère quitter son asile, on voit
 l'enfant pour lequel la mère se dévoue !
si supérieure cepen-
 dant à celle d'sous 
 rien de pareil. Cet Astyanax, qui fait
 le bonheur et le tourment d'
 pour lequel elle consent à s'unir au fi 
 J' tem 
 ce fils dont elle dit tendrement :
 « je ne l'ai pas encore 
 Elle ne l'
 nous croyons à son 
 po le pou-
 vait. Tout son public se serait ré-
 volté contre une telle pinfraction aux
 bienséances. Avouons que le système
 
 et se prive de gaîté de cœur des moyens
 les plus naturels d'agir sur le spec-
 tateur.fr ordonne 
 Elle mourra. Quant à l 
 Et lorsque froid et 
 complaît dans son habilité, il n'a pas lui de 
 ici une nouvelle occasion d'avilir Ménélas, et 
 toute sa fierté en face de la mort, ne lui épargne pas des injures méritées. Toutefois ces
 injures portent Lacédémoniens en général
 Cette tragédie fut jouée dans la 
 plaindre d'une trahison des La Lacédémoniens (Ol. 89,2 = 422), suivant 
 
Le choeur proclame qu'on doit se contenter d'une seule épouse, qu'un double hyménée amène
 la division et les malheurs dans une maison. Mais voici la mère et son fils, couple uni,
 condamné à mourir cusen en même temps.
Très touchant : on croit entendre à travers en lisant ces vers
 mélodieux. V. 502 sqq. 
 que son époux, qui n'est plus, 
Le supplice cependant ne se consommera pas. Au moment critique, le p secours
 paraît. Ce secours est dy annoncé dès le première scè début de la 
 il arrive d'une manière imprévue. Pélée, averti par le 
 avec une escorte armée. Ce vieillard laisé par l'âge et à la démarche paisible,
 aux mains tremblantes,
 qui l'indigne, sent reverdir en lui
 sa vive 
 son âge, ilce vieillard fera 
 humiliation de plus pour ce dernier. Il est vrai que 
 personne, dit-il, ne lui arrachera ses victimes. Aux arguments et aux injures de
 Pélée, il répond par d'autres arguments et d’autres injures. Les deux adversaires ne se 
 point : mais les coups les plus sanglants tombent sur Ménélas, le lâche qui revient de Troie
 sans une seule 
71 
 Euripide
Suite.El
Si les 
 
 humain et surtout du cœur de la femme, aucun ne 
 leur nature, leur progrès, leur logique, leurs sophismes et leurs explosions terribles.
 Avant lui c'est à peine si l'amour avait paru sur la scène attique, il l'y établit,
 en fit l'âme d'un grand nombre de ses tragédies : il le montre surtout sur des cœurs qu'il
 domine entièrement, de faibles cœurs de femmes qui s'y livrent sans résistance, et tandis
 que 
 
 celle qu'elle leur communique, qui n'ont n'en 
 il s'attachait aux contradictoires violentes, criminelles, funestes : il ne recule 
 ni devant l'amour monstrueux de Pasiphaé (Crétoises), ni devant l'amour incestueux
 des enfants d'Eole, il montre dans Médée l'amour outragé une mère sacrifiant ses enfants
 à son amour outragé et transformés en haine, dans Phèdre en femme amoureuse du fils
 de son époux. Ces deux dernières pièces existent encore : ce sont les  d'
Médée tue ses enfants, non pas comme Mérope sans les connaître, non pas en mère Médée
 dénaturée, comme l'
 ni femme, chez laquelle une ambition dévorante a deſséché desséché tout amour maternel ; non, Médée
 aime ses enfants, elle les aime avec 
 et la 
 sa propre main, c'est par un sacrifice horrible qu'elle offre à son amour trahi.
 C'est que Médée ne respire que l'amour, toute son existence est remplie de cette 
 son cœur est pétri de ses 
 son père, ſsnépère frère, pour venger son amant elle a fait se périr
 Pélias d'une mort horrible de la main de ses propres filles : ces crimes elle les rappelle
 chez 
 furent autant des bienfaits.
 d'avoir épousé une telle femme,
 1329 sqq
 d'une fois : elle n'a pas été élevée sous l'emprise d'une civilisation qui tempère, en les
72 
soumettant à la loi sociale, l'
 elle n'appartient pas à la race grecque qui portait naturellement une certaine mesure
 dans les arts comme dans la conduite de la vie. Cette mère qui rougit ses mains du 
 γὰρ καὶ ἀπαιδεύτων ἀνθρίσπιον ἔθετο
 παράδειγμα τὴν Μήδειαν Εὐριπίδης
 sang de ses enfants est barbare, de même que chez 
 perse le sein de ce qu'il a de plus aime le plus au monde, est 
Et cependant, comment motiver, amener, faire accepter une action 
 Dans une action 
 en scène, 
 résolution 
 de Médée en 
 Nous l'y découvrons, et nous la voyons prendre
 par à fr une forme de plus en plus arrêtée.
 serviteurs de la scène maison, la fidèle nourrice, et les gouverneurs des enfants, qu'on voit
 dès le début que le 
 
 s'y fixe, enfin une résolution iné-
 branlable, et enfin une réalité : les enfants
 sont tués par la mère.silence obstiné 
 aime : sans prendre des 
 menaces affreuses et des regards sinistres, qu'elle qu'elle jette sur les enfants fruits de l'amour
 de Jason. L’entretien est interrompu par les cris menaçant de Médée qu'en entend sortir
 du palais.
 du ciel tombe sur elle. Au moment où ses enfants
 
 mère infortunée 
 père, 
 fois, une n c'est so 
 qu'elle souvent 
 de le voir éclater. 
 venger, mais quand ? Comment ? La pensée n'a 
 la 
 cause comme la cause de toutes les 
 
 choeur, 410 sqq. Dans 
 comme un peuple à part.
 prières un jour de délai. Il faut donc agir promptement pour 
 
 Une entrevue avec Jason met le comble à sa fureur. Jason est 
 il sait plaire aux 
 la 
 si elle est femme et faite comme les
 autres femmes, 
 τῶν ἄλλων μία
 sont fe inspirées que par l'intérêt et le calcul : il est toute raison, tandis que Médée
 est toute 
 Il croit avoir plus d'obligation à Vénus qu'à Médée elle-même, qui agit par 
plutôt que par affection ; du reste il est quitte avec elle, puisqu'il l'a tiré d'un pays
 barbare pour l'établir en Grèce et qu'il l'a rendue célèbre parmi les Hellènes ; en épousant
 la fille de Créon il n'agit que dans l’intérêt bien entendu de ses enfants et de son
 amante même, qui devrait lui a savoir gré ; enfin il offr offre à Médée du secours
73 
et la recommandation, et cette bonté est encore plus insultante que sa froideur. 
 
 Ile e : elle empoisonnera la jeune 
 pour arriver jusqu'à elle, elle feindra de demander la grâce de ses enfants : ils lui apporteront
 des présents pour obtenir de pouvoir rester à Corinthe
 Elle 
 
 par l'hyperbole et l'ironie.
 qui suis insensée : j'aurais dû m'
à ton projet, en hâter l'exécution : je devrais 
 préparer votre lit nuptial, entourer de
 soins ta jeune épouse, et m'est me ré-
 jouir avec elle ?
 été les instruments de la mort de Glaucé (
 la chez Patin 
 l'effet de ses poiſso poisons : récit admirable. Maintenant l'action horrible, depuis long-
 temps conçue, et toujours différée, doit s'accomplir : les enfants mourront, comment les soustraire
 à la vengeance des Corinthiens ? (Médée ne sait pas d'avance que le Soleil lui enverra un char ailé)
 c'est là un dernier argument qui triomphe enfin de la tendreſse maternelle vient en aide à la
 terrible 
 sa Médée fait encore plus pitié qu'horreur :
 celle de 
 de cœur, elle ne lutte pas contre sa 
 dreſse
 dresse
 d'être neuve et ingénieuse dans le crime
 (v. 
 en dire autant de la 
 a encore imité 
 la sorcière un empire absolu sur les
 éléments, en faisant de 
 surnaturel, ce qui est un contre-
 sens dans cette fable. Scène ridi-
 cule de Theudas pétrifié par la baguette
 de 
 fin de Créuse. La 
 est une femme qui connaît quelques
 poisons, d'ailleurs une 
 les autres. Médée de 
 on peut se la 
Le 
 mais qu'il pêche souvent par la conduite et l'ordonnance de ses pièces. On n'aime pas que cette 
 
 Egée, mécontent de ne pas avoir d'enfants, a consulté l'oracle de Delphes et comme il veut
 demander à Pitthée dans Trézène le sens de la réponse d'Apollon, il vient ≠ à 
 Corinthe. Médée lui promet les secours de sa magie, et il promet de la recevoir à Athènes.
 Serment qu'il prête, précaution dont les personnages plus nobles de 
 (v. 
 de 
 à propos ou mal à propos. 
 Amour Idéal de
 l'amour philosophique
 montrée dans cette 
 toute remplie des égarements
 de l'amour sensuel. C'est par
 là qu'il faut terminer
 l'analyse de cette pièce.
 t-elle Athènes ? Le ch Un char ailé, envoyé par le Soleil, son aïeul l'y portera.
 Elle refuse à Jason la consolation d'de rendre les
 derniers honneurs, elle emporte leurs corps, et du haut de son char elle échange avec son
 ancien époux des reproches que l'un et l'autre n'ont que trop 
74 
Hippolyte
La Phèdre. Elle ne peut la vaincre,
 mais il y résiste, elle est décidée à se 
 secret arraché et dont la nourrice fait un abus si coupable. La scène de 
 résumé 
 l'
 lyriques 
a été écourtée par 
 bique 
 avec les mêmes développements. Il ne pouvait
 rien mettre à la place entre des paroles échangées
 entre la 
 si heureusement ces 2 parties et 
 le temps de s revenir à elle-même. Mais il
 est 
 dans toutes leurs étendues les iambes, langage
 de la raison et de l'action, et réduit à un abrégé
 le morceau lyrique 
 en notes paſsionni poétiques. C'est
 à l'actrice de développer les indications
 du 
 de la tradition, et ni celle qu'
 Calyptomène Phèdre, loin de combattre son amour, s'y abandonnait : on la voyait au début de la
 pièce, comme la magicienne de Théocrite, invoquer la Lune et préparer des philtres pour triompher
 de l'indifférence d'Hippolyte. Elle n'épargnait pas son époux, elle osait se justifier par les
 infidélités de Thésée « Je sais, disait-elle, hardie et audacieuse grâce aux leçons d'un maître
 qui sait vaincre les plus grands obstacles, l'Amour, le plus irrésistible des Dieux » (
Enfin elle 
 La Phèdre de 
 excusée par la descente de Thésée aux Enfers et 
 pas ( .
 au premier 
Phèdre s'y abandonne audacieusement à ses amours, Thésée est descendu aux Enfers, 
 par Phèdre elle-même qui ne se tue qu'après la fin tragique du jeune héros. Voilà les éléments
 de la R pièce de 
 conçu deux Phèdres, l'une coupable, l'autre verteuse : 
 est à la fois un 
 et ses sentiments sont celle de la Phèdre d'
 même et à se 
 lui fait concevoir des espérances, elle va jusqu'à déclarer son amour à Hippolyte, quand
 le retour de son époux la glace d'effroi et lui ouvre les yeux sur sa démarche coupable,
 sur le point de déclarer l’innocence d'Hippolyte, elle apprend qu'elle a une rivale, et une
 rivale préférée : et sa 
 mort du héros. La lutte douloureuse entre le désir et la 
 nous aſsistons à une longue maladie ses orages 
 sophismes, ses terreurs sont peintes avec une vérité étonnante, nous 
 longue maladie, et nous en suivons toutes les phases avec une pitié profonde.
Chez 
75 
 Euripide
Suite. Hippolyte
à la pièce. Hippolyte est 
 n'est pas celle d'un homme sans cœur, c'est celle d'une âme pure et virginale,
 (Salut, Diane, salut,la plus belle des. Je t'apporte, ô ma 
 vierges de l'Olympe)
 d'une prairie intacte 
 jamais, l'abeille seule parcourt cette prairie vierge et printanière. La Pudeur épanche sur ses fleurs
 la rosée de sources limpides et les réserve à ceux qui, sans leçons, sans art, 
 ἐν τῆ φύσει τὸ σωφρονεῖν εἴ-
 ληχεν εἰς τὰ πάνθ' ὁμῶς.
 
 les cueillir. Reçois, ma chère 
 présente une main pieuse. Tu m'as honoré entre tous les mortels : je vis près de
 toi, je te parle et j'entends ta voix, sans voir ta figure. 
 la vie comme je l'ai commencé ! ». Mais Hippolyte, dans sa noble et jeune ardeur, 
 disant que la pièce pourrait s'appeler le
  donnant Hipp. form. un Pythagoriste. Les paroles de Thésée
 ne sont qu'une 
 méconnaît les conditions de la nature humaine, il refuse de rendre hommage à Vénus,
 et la nature ou pour parler le langage des Grecs, la 
C'est Vénus qui 
 atteinte » prend un corps chez le 
 elle fait mourir Hippolyte qui la brave et elle sacrifie Phèdre qui ne lui obéit
 que trop. Diane paraît à la fin de la pièce pour réparer autant que 
 et sa soif de vengeance. Le 
 ci s'est interdit toute polémique contre les
 croyances 
 
 θεοῦς
 pour le coup très discrète. Cf. 7-8
 causés par la colère de Vénus. Grâce à la mythologie des grecque, qui place dans l'Olympe
 les types immortels des 
 à côté de la femme 
 de sa tragédie, des acteurs immo divins qui en sont les images agrandies et comme les
 effigies 
 du spectateur, il plaça à l'entrée du palais les statues de Diane et de Vénus.
L'intervention de Dieu est bienfaisante et vraiment digne de la Divinité. En attendant 
 opposer son dieu au dieu de la foudre,
 
 sa voix, en respirant le souffle divin qui s'exhale d'elle, Hippolyte, mourant au
 milieu de souffrances cruelles, sait ses maux soulagés et, qui plus est, l'amertume
 de son cœur fait place aux plus doux sentiments.Après avoir reproché à Thésée sa précipitation 
 l'oubli des maux physiques et
 l'oubli des injures.
 et crédulité coupable, la fait dire 
 Hippolyte ment en pardonnant à son père et l'horreur tragique fait se résout en une douce
 mélancolie.
80 
Les 3 
  Volt. Voltaire Eurip. Euripide
 plus 
 tradition des siècles, et cherchent à les répandre, à éclairer leur public. Venant après
 la perfection, ils sont enfin obligés d'innover. Mais pour revenir au premier point, l'arrière
 pensée du 
 la scène en tribune (v. plus haut) : sa critique s'attaque aux idées religieuses, aux 
 de A cete Mélanippe, Electre : Bellérophon, Ixion,
 et partout jusqu'à un certain point. A côté de la philosophie, il prône l'art de la
 parole : Philoctète, Télèphe, Palamède en étaient la glorification : ce dernier offrait
 plus particulièrement 
 du gouvernement des maisons, traitement des 
 tours ingénieux qu'il emploie en se mettant directement en communication avec son public. Un
 nouveau personnage s'ajoute aux autres, le 
 par la bouche de tous les autres. Cela est 
 voyait une main tirer la ficelle des poupées.
 
 et épilogues.
 de ces vers dont 
 des écrits de 
 s'enlever et ce qui survit aux 
La pensée d'un tel 
 Allusions contemporaines qui permettent souvent de fixer la date d'une 
 mêmes descendront de leur hauteur idéale :  l'Oreste et l' Andr. Andromaque
 ils deviennent plus communs et plus faibles. Le style 
 ordinaire : tout en restant très 
 un coulant et une limpidité admirable (
 Τοῦς δ νοῦς δ'ἀγοραὶους ἧττον ὴ κεῖνος ποιῶ) 
 caractères ont 
 filles d'Erechtchée, Ménécée, Phrixus (cf. 
 leur famille, de leur patrie, ou vont courageusement au-devant de la mort. Mais ce sont tous
 des vierges, ou des jeunes 
 de la vie, qui auraient perdu cette générosité s'ils avaient vécu. Tous ses caractères
 ne sont pas non plus faibles, mais ils ont la force, non que du caractère propre-
81 
ment dit, mais de la faib 
 V. la tttable des amours, et des 
bien plu mal fondé, ≠ un charme irrésistible l'amenait au contraire sur elles, il ne
 se 
En entrant ainsi dans la Gynécée, en étudiant le choeur des 
 au caractère public de la 
 ces confidences et ces étranges, et cette discrétion encore plus invraisemblable dans la Médée
 et l' Hippol. Hippolyte
  Ille tegat 
Bientôt les chants du choeur n'étaient plus que du hors-d’œuvre : 
 mèdes, d'
 Dans l' El. Electre1107 1301
Autre nouveauté : la nature complexe de ces sujets, le désir de frapper par la
 variété et l'inattendu des incidents. Il y a beaucoup de pièces dont l'intérêt prin-
 cipal consiste dans la péripétie, et je ne parle pas des péripéties amenées par la volonté
 des acteurs ( Phil. Philoctète de 
 y éclate visiblement (mais si celles (elles ont par là-même un intérêt supé-
 rieur) mais dans celles qui sont l'effet du hasard, renjeu de la fortune. V. le ttableau.
Remarquez que les crimes involontaires, effets d'une erreur, ne sont point 
 cela serait affreux : les crimes volontaires le sont toujours, autrement cela ne serait pas
 tragique. Aux péripéties il faut rattacher les pièces à action double et contrasté,
 les pièces à actions multiples, incidents accumulés, très défectueux pour la composition,
 mais renfermant toujours quelques scènes admirables, enfin le ttableau pathétique,
 multiple et un, des Troyennes.
82 
Amour
« Amour aux cheveux d'or lance deux flèches de son arc divin ; l'une répand le bonheur 
 sur nos jours, l'autre bouleverse notre vie » 
 ἐντείνεται χαρὶτων, τὸ μὲν ἐπ'αὶωνι πότμῳ, τό δ'ἐπὶ συγχύσει Βιοτᾶς
 Cf. 
2)  2est l'école ; il nous con-
 duit vers la vertu, ce dieu dont le culte a tant de douceur pour les mortels.
 Il y a des joies exemptes des peines (ou : qui 
 τιν' ἔχων
 initiés aux travaux de ce dieu ! Loin de moi vos mœurs sauvages ! 
 hommes
fuyez point l'amour : sachez 
Andromède souverain qui règnes en maître sur les hommes et
 les dieux, Amour, fais que la beauté ne 
 au secours des amants, aide les à accomplir heureusement ces travaux où tu
 les engages. Si tu fais ainsi, la 
 de lui enseigner l'art d'aimer et elle abolira tes honneurs. » 
 θεῶν τα κἀνθρώπον, Ἔρως
 
 βροτοῖς ἔρως 
 ψυχῆς διϰαίας σὼφρονός τε κἀγαθῆς.
 Καῖχρῆν 
 νόμον, | τοῖν εὐσεβούντιον οἵπνές
 τε σώφρονες | ἐρᾶν, Κύπρινδὲ τὴν
 Διὸς χαίρειν 
 W 2
 ces 5 vers au Thésée. Mais
 les 2 vers du Dictys s'y rattachent
 très bien.
(V. le plaisant récit de la fièvre tragique et amoureuse que l'acteur 
Thésée (Dictys Puiſsé-, exempt des emporte-
 ments de Vénus. Il est un autre amour, l'amour d'une âme juste et sage et
 vertueuse. Plut aux dieux qu'il régnait parmi les hommes ! Les âmes chastes devraient
 aimer celles qui 
ibid.
Antigone  ; et l'amour, dans le
 cœur des hommes, l'amour c'est le délire. 
 ἔρεος βροτοῖς
 . Cf. Dictys fut joué avec Médée, où les mêmes idées sont exprimées ont reçu une expreſsion 
 logique et mythologiqueAth.  XIII, p.561 A, fragment, dans lequel l'amour
 est 
Médée 844. Dans l'heureuse Attique, où les enfants d'Erechthée marchent
 dans un éther brillant, 
 Céphise, Vénus, couronnée de fleurs, envoie des Amours compagnons de
 la sagesse, auxiliaires de toutes les vertus, 
 πέμτιειν ἔρωτας παντοίας ἀρετᾶς ξυνεργούς
87 
 Œdipe Roi
Quelques mots sur l'épopée. Tragédie de Sophocle. Ce qu'elle laiſse
 à désirer est donné par Œd. à Col. (Voy. anciennes notes).
Phéniciennes
Les Sept Chefs. Vue générale de cette tragédie, considérée comme la dernière
 d'une trilogie. (Voy. anciennes notes et Prefatio.)
Les Phéniciennes plus d'un demi-siècle plus tard. Le goût avait changé. Le même
 sujet traité d'une manière toute différente, quoique le fond du sujet reste toujours le même.
 C'est encore la querelle des frères liée à la querelle des villes ; la malédiction d'un père s’accomplit :
 Etéocle et Polynice 
Chez 
 Chez Eshyle 
 les chants du choeur, l'élément
 épique et lyrique, dominent dans
 la tragédie. 
 daires : le choeur s'
 moins personnel. Il n'est plus composé de Thébaines ; mais le titre de la 
 de  Phéniciennes d'étrangères 
L'intérêt n'est plus dans l'orchestre, il est sur la scène. Les acteurs y sont 
 très - nombreux. Antigone Etéocle n'est plus seul ; Polynice paraît à côté de lui ;
 et la querelle des frères a lieu sous nos yeux, autant que cela pouvait se faire. 
 couples de combattants.
 Suivant la éclatait la
 leurs fils se faisaient la guerre. 
 malheur, afin de les faire aſsister à un malheur nouveau. Jocaste parait dès le début ;
 Œdipe, qui cache sa honte au fond du palais, est arraché à sa retraite par la nouvelle
 de la mort de son fils : la douleur le fait revenir à la lumière du jour. Antigone
 devient 
 dans cette composition très dramatique ; mais il faut le dire, un peu surchargée
 de matière.
88 
Après le prologue, il y a, comme chez 
 l'approche de l'armée ennemie est peinte indirectement par les craintes qu'en effo
 éprouvent les femmes de Thèbes. Seulement ce n'est plus un être collectif, comme le chœur,
 c'est une seule femme jeune fille, une seule, Antigone, qui est assise sur scène. Tout la 
 entre 
 Antigone 
 quels sont les héros qu'elle dist aperçoit dans la plaine. Inutile del de dire que
 cette scène est initiée d'
Ce frère bien-aimé, auquel nom on s'
 d'une vive affection devient, par cela seul, 
 tour. Chez 
 entre les deux frères. Mais 
 qui redisait ses discours. 
 ville qu'il 
 elle a obtenu d'eux qu'ils se voient, qu'ils se parlent. Cette entrevue est ce qu'il y a
 de plus original et 
Chez 
 à sa patrie et qui la 
 provoque son frère : Etéocle est le défenseur de la patrie, nous voyons en lui un roi sensé,
 vigilant, plein de prudence et de 
 Etéocle paraît seul : les présents ont toujours raison. D'ailleurs 
 sans doute sous ce rapport à la tradition épique : les noms des frères sont 
Sophocle dans  Œd. Col. ont donné le beau rôle 
L'arrivée de Polynice frappe vivement l'imagination. Il saute dans la ville
 de ses pères comme dans une ville ennemie, l'épée nue, l’œil inquiet, l'oreille
 tendue : chaque bruit l'effraye, ses regards épient tout. Il se défit d'un
 Il craint une embûche d' de son frère.
89 
Polynice est reçu par Jocaste. Il ne faut 
 se et ou 
 La famille est malheureuse, et les 
 l'affection, y ajoute encore 
 
 Avec quelle sollicitude elle s'informe, comment son fils a vécu loin de la patrie 
Polynice avoue qu'en dehors de la côté 
 Cela était vrai dans l'antiquité et de là ce patriotisme ardent qui distingue les Grecs
 et les Romains « La patrie est, dont 
 chère qu'aucun mot ne saurait l'exprimer ». Polynice aime donc cette patrie
 qu'il vient ravager : à la vue de la maison paternelle, des autels des dieux, des
 gymnases où il fut élevé, il a versé des larmes ; et il fait des vœux que
 Jocaste parvienne à mettre fin à une guerre impie qu'il a entreprise à contre-coeur.
Mais, hélas, tels ne sont pas les sentiments d'Etéocle. Les premiers mots qu'il prononce
 fait connaître sa dureté farouche. « Me voici ma mère ; si je suis venu,
 c'est par déférence pour toi. Que faut-il faire ? Qu'on s'explique. J'ai quitté
 pour entendre tes propositions les remparts où je dois 
 nos bataillons. » En parlant ainsi, il lance sur son frère des regards terribles,
 où se peignent la ha colère et la haine. « Ce n'est pas la 
 son f c'est ton frère que tu vois ». Polynice détourne les yeux ; et Jocaste lui est obligée
 lui fait observer qu'on fait bien de regarder ceux à qui on parle. Cependant, quoi qu'elle
  fles droits et les griefs, ils chacun d'eux
 s'
 de se séparer ; mais ce n'est pas de la manière que l’avait souhaité Jocaste.
Polynice a beau jeu pour expliquer ses légitimes réclamations et le droit est
 de son côté. Etéocle ne peut nier qu'il a violé les conventions : il ne cherche
 pas à pallier ses torts, il avoue que la 
 mobile. La franchise ne manque pas d'une certaine grandeur. On ne peut pas
 lui donner raison, encore moins l'aimer ; mais on est forcé de se dire que
 voilà un homme d'une énergie peu commune (503 sqq.).
90 
Tout ce que Jocaste peut dire est inutile. Impatient de partir (Et et le changement même
 du mètre indique cette impatience) Etéocle ont déclare que désormais il ne s'agit plus de lutter par
 des paroles, et, s'
 Ici s'allume entre les deux frères une querelle de plus en plus vive. Etéocle fait sentir impitoyablement
 à Polynice qu'en faisant la guerre à sa patrie, celui-ci s'est mis en dehors de la cité et de
 la famille, qu'il est devenu un étranger, que les dieux de Thèbes ne sont plus ses dieux, que
 tous les liens du parenté sang sont rompus entre lui et ceux qui n'ont 
 chers. C'est le côté faible de la cause de Polynice. Etéocle retourne le fer dans la plaie,
 et 
 conférence dont Jocaste s'était promis une toute autre ro s'est a servi qu'à 
 la querelle ; et malheureusement il en est ainsi de toutes les 
 ou ne veulent pas s'entendre.  Di omen avertant
 conférence qui s'ouvre 
  d tout l'effet dramatique dans sa Fiancée. Seulement, comme dans ce drame les frères, divisés
 par des mal-entendus, lu du cœur les meilleurs sentiments, au lieu de se brouiller
 de plus en plus, ils épuiſsent se réconcilient. Cependant dans le cours de la pièce un enchaînement de
 circonstances fatales la pouſse à 
 de cette scène, souvenir peut-être plus heureux encore, dans un autre drame de qu lequel
 n'offre d'ailleurs aucune Phéniciennes. Dans Marie Stuart l’entrevue des reines,
 qui semble devoir sauver Marie, qui est l'espoir de la reine d'
 le 
 entrevue en est le nœud, ou, pour mieux dire, la crise. Si dans les Phéniciennes l'entrevue
 des frères occupait une place 
 si elle était immédiatement suivie de la catastrophe, j'en dis que la 
se trouvait mieux composée.
Dans les scènes suivantes nous perdons donc la querelle des frères, 
 et le 
 plan de défense. 
 Créon, plus âgé et plus mûr, est obligé de contenir l'emp la fougue du jeune roi ; c'est grâce
 à ces nommés .
Mais Il serait trop long Les nommer tous un à un,
 s'écrie Etéocle, serait trop long, quand l'ennemi est au pied de nos remparts » Critiquer
91 
de rivaliser un peu plus bas. Avant de partir, 
 fait connaître ses dernières volontés. Il veut que sa sœur Antigone épouse 
 de Créon, et que Polynice ne reçoive pas les honneurs de la sépulture.
La 
 Tirésias doit indiquer le moyen de sauver Thèbes. Il refuse. Créon insiste. Alors le
 devin fait connaître que la div mort volontaire de Ménécée, le second fils de Créon, peut
 seule dans la victoire aux Thébains. A cette révélation, il est piquant de voir comment
 Créon change tout-à-coup de langage « Je n'ai rien entendu, rien écouté. Que m'importe
 la cité ? - Cette Cet homme n'est plus le même : le voilà qui se rétracte. - Va t'en,
 je n'ai que faire de tes divinations - La vérité n'est-elle plus la vérité, parce qu'elle est
 malheureuse pour toi ? » Ménécée, qui a tout entendu, se dévoue néanmoins,
 à l'insu de son père. Cet épisode, qui est beau en lui-même, mais qui est un
 hors d’œuvre dans cette 
Nous rentrons dans le sujet. Un 
 à la ville. Avant d'en venir au fait, il décrit longuement 
 chacun des chefs ennemis. Il me semble qu'à cette place ces descriptions ont
 moins d'intérêt qu'il n'en avaient chez 
 du haut des murs Etéocle a proposé de 
 son frère. Et déjà les deux adversaires sortent leurs armes. Jocaste et Antigone
 courent pour les séparer. Elles arrivent trop à temps, pour recevoir leurs derniers 
 mère un dernier salut
 muet. Polynice a une
 parole de pitié pour
 son frère même.
 soupirs. C'est là que je reprends les lectures du texte, 
 du combat. (v. 1437 sqq.) Tel est le caractère, le trait le plus humain de la 
 grecque : elle nous fait frémir 
 Ces frères égarés par la malédiction paternelle et par leur propre ambition, ne sont
 cependant pas des monstres : la nature humaine se fait révèle en eux à des signes
 certains. Jocaste se donne la mort sur les corps 
De cette nouvelle, le vieil Œdipe quitte sa retraite : c'est un 
 à la lumière. Il les mais elle n'a pas de haine pour eux : il se
 fait guider leurs cadavres (v. 1697 sqq.). La prévision de la mort le rend
 si doux : 
 la départ de 
 l'effet de ses implications.
 d'Hémon pour conduire son père aveugle, et voulant remplir à la fois tous
92 
ses devoirs, obéir à toutes les affections les plus 
 que malgré toutes les menaces elle donnera la sépultures à Polynice. 
 anime dans cette scène finale les souvenirs des Sept Chefs d'   Œ-
 dipe P l'Antigone de é ? à l'Œdipe
 à Colone. L'intention de cette scène n'échappe à personne. Le 
 pas nous 
 famille a donné non seulement l'exemple de la plus atroce haine fraternelle ;
 et 
 la nature fait éclore des fleurs du plus suave parfum à côté d'horribles
 principes. 
 teur il était bon de le consoler par le spectacle d'un beau dévouement.
Prologues
Prologues de Sophocle
L'exposition est une partie impo
 Le prologue grec l'est encore à un titre particulier.
 Ce n'est pas sans raison  r acte
Il se distingue par l'absence de choeur. 
 
 et présente les
 qui n'admettaient pas de particularité. Le principe  taccat commissa
 n'est que l'
L'inconvénient augmentait à mesure que le drame se compli-
 quait, offrait une intrigue, un secret à cacher.
C'est dans l'intérêt de l'intrigue que les poë
 de l'
Les 
Perses et  Suppl. Suppliantes
 
 se 
protatique épie le signal, monologue. Le même et  Eum. Euménides
 réveil des Furies, l'entrée du choeur. Dénouement dramatique.
 Sept Sept contre Thèbes
 tique d'une situation.  Prom. Prométhée enchaîné
 laquelle l'action antérieure s'arrête jusqu’au 
 Choéph. Choéphores
 qui prépare la  Eum. Euménides 
 par 
 Leur terrible apparition préparée par la Pythie.
 Sophocle
Les principaux acteurs exposent l'action, combinent un plan.
Antigone et Ismène.
Oreste et 
Ulysse et Néoptolème
Exposition la plus recherchée, la plus complète, la plus parfaite.
 Les 
 ils s'exposent eux-mêmes, je veux dire leur caractère. Ils font 
 connaître le lieu et la scène etc, avec beaucoup d' Phil. Philoctète
 dans  El. Electre
Ajax . Minerve (
 aussi Ajax en délire. Non seulement les faits, mais leurs
 causes mystérieuses, divines. La déesse, cruelle dans sa justice,
 se fait un jouet du héros, l'homme est touché et ému : cela
 prépare le coup de théâtre de la fin. 
Les 3 expositions suivantes n'ont pas tout à fait les mêmes caractères.
 Mais là encore 
 ce
 n'est
 à
 côté
 des
 
 de
 l'action
 
 entoure un roi entouré admiré pour sa haute intelligence.
 Grand ttableau, qui contraste avec le 
 situation qui va finir.
 pays (personnage protatique). La vie vagabonde du roi
 aveugle, marchant 
 qui va finir. Les lieux décrits par ceux qui arrivent et
 observent, comme par ceux qui les connaissent et les expliquent.
 Œdipe 
 du drame,
 Trach. Trachiennes
 non à cette esclave. C'est presque un monologue, un 
 d'
 d'une situation.
 1
Prologues d'Euripide
Sens de 
Importance dramatique des scènes antérieures à la première
 entrée du choeur, témoin souvent incommode de l'action.
Petit inconvénient. Le choeur n'étant pas là pour introduire
 et présenter les personnages, il faut qu'ils se présentent eux-mêmes ou
 entre eux.
Tout d'abord, on est tenté d'opposer frappé de la 
 de met expose toujours un dialogue, en
 action (si ce n'est que le dialogue qui ouvre les  Trach. Trachiniennes
 à un monologue). 
 la plupart du temps suivi d'une 
  Suppl. Suppliantes Bacch. Bacchantes Cycl. Cyclope
 l'entrée du choeur.  Iph. Aul. Iphigénie à Aulis
 au début, mais un morceau de ce genre enclavé dans l'
Mais si on remonte plus haut que 
 qu'
De plus, ces 
 protatiques Alceste.  Hipp Hippolyte Héc HécubeIon. Troy Troyennes
Si on remonte plus haut que 
 les innovations d'
 ciens procédés. Non pas de simples retours toutefois ; 
 fait précéder le prologue dramatique d'un morceau qui est, on peut le dire, en 
 d’œuvre auquel s'est attaché
 depuis le nom de prologue.
 Les prologues d'
 il y en a de dramatiques, comme dans  Prom. Prométhée enchaîné Sept  Sept contre Thèbes
 Il y a des monologues ( Choéph. Choéphores Agam. Agamemnon
 pièce le personnage est protatique. Il y a des pièces sans prologue,
 exposées par le choeur (Perses.  Suppl. Suppliantesdes 
 prologue multiple,  Eum. Euménides)
Les  Phén. Phéniciennes
 personnage protatique.
Le prologue a pour but d'exposer la situation, le point de
 départ de l'action ; car le drame classique tes vous transporte aussitôt aux 
-d'en faire pressentir la marche et le même le 
 
 et valent mieux que l'
-de préparer les revirements d'une action multiple, de corriger 
 se faire ostensible-
 ment pour instruire
 le spectateur. Le but
 peut être dissimulé par l'art du 
 du monologue. Acteurs principaux, ou subalternes,
 ou protatiques.
 jusqu'à certain point les vices du défaut d'unité et des incidents
 fortuits.
La double exposition de Médée est faite par des personnages
 subalternes. Ils font connaître la situation, mettent les enfants
 sous les yeux des spectateurs, indiquent les symptômes qui
 d'une pensée terrible dont l'héroïne elle-même, agitée par
 des passions obscures, n'a pas encore conscience. Il est bon
 que le spectateur en frémisse d'avance, qu'il entrevoie dès le
 début une résolution et un acte que les circonstances et
 le mouvement psychologique du drame feront mûrir et éclater
 peu à peu.
Ailleurs un personnage divin ou surnaturel est seul
 capable de mettre le spectateur au fait, de révéler ce qu'ignorent
 tous les acteurs humains du drame.
Dans les  Bacch. Bacchantes
 il agit personnellement, sous la figure d'un mortel. Le spectateur
 seul doit connaître sa nature véritttable.
Dans  Alc. Alceste Hipp. Hippolyte
 de l'action. Dans Ion, le dieu qui conduit tout, Apollon, est
 fort judicieusement remplacé par son frère Hermès, capable lui
 aussi de nous mettre au fait de l'intrigue très compliquée
 du drame. Dans les  Troy. Troyennes
 voile d'un avenir plus éloigné. Le drame n'est que le ttableau
 navrant d'une famille princière et de toute une ville qui s'effondrent.
 Le prologue fait 
Dans Hécube le fantôme de Polydore prépare la 2 e
 action, faiblement rattachée à la première.
Quand l'action est combinée par des acteurs humains,
 le spectateur assiste à leur conseil.
 2
Prologue d'Euripide : Suite
Telles sont les scènes entre Oreste et Pylade dans Electre.
 (Pylade muet) et dans  Iph. Taur. Iphigénie en Tauride
 après les monologues où un autre personnage expose la situation,
 et qui ne sont pas autrement liés à ces monologues. Ces scènes
 ont leurs analogues dans 
Dans le Philoctète le monologue d'Ulysse fait connaître
 ce que les autres acteurs doivent inte ignorer.
Dans  Iph. Aul.  Iphigénie à Aulis
 ce qu'
Quand l'action est multiple et les revirements simples effets
 du hasard, nous avons vu dans Hécube le prologue
 pas à ce défaut.
De même dans  Androm. Andromaque, outre l'exposé de la situation, nous
 avons le message envoyé dès le début à Pélé, qui interviendra
 à point nommé, et nous apprenons les motifs l'absence de Pyrrhus
 et le motif qui lui fit appem entreprendre le voyage de Delphes.
 L'intervention d'Oreste n'est pas préparée, à moins qu'il y ait eu 
 chose de ce genre dans la lacune.
Dans Oreste, Hermione envoyée par sa mère au tombeau de
 Clytemnestre suivra au forte imprévu.
Simple exposé de la situation.  Suppl. Suppliantes Héracl. Héraclides
 Iolaos.  Herc. Fur. Hercule Furieux
 n'est ni préparée, ni pressentie.
Dans Hélène, Hélène elle-même peut faire connaître l'intrigue
 la nouveauté de la situation. Le 
 le 
 jeté par la tempête en des pays lointains.
Dans les  Phénic. Phéniciennestem empêcher les malheurs
 éminents par l'entrevue qui finira d'exaspérer les frères
 ennemis.
Les prologues proprement dits d'
 temps, des morceaux extra dramatiques, des expositions adressées au spectateur,
 placées plus ou moins ouvertement en dehors de la fiction scénique.
 C'est une convention comme une autre.
 Prologues d'  Euripide
 Eschyle
 Suppl. SuppliantesPerses sans prologue. Le chœur expose. Le chœur
 y est 
Monologue. Pho Oust
 Sept  Sept contre Thèbes Eum. Euménides
  Prom. Prométhée enchaîné
 Sophocle
 Ant. Antigone Él. Électre Aj. Ajax
  Phil. Philoctète Aj. Ajax
 
 Euripide
Prologue unique.  Suppl. Suppliantes
  Bacch. BacchantesCyclope
 Hipp. Hippolyte Héc. HécubeIon. 
Double exposition.
 Phén. Phéniciennes
Enlacé.  Iph.Aul. Iphigénie à Aulis
Les autres liés. Aussi Phaéthon et Philoctète.
 (Rhésos. Scène prologue)
Surnaturels. Alceste (dans les 2 scènes).  Hipp. Hippolyte Héc. HécubeIon
 
 Inférieurs. Médée. Dans Hélène, Teucer survient.
Ailleurs 
  Bacch. Bacchantes Iph.Tau. Iphigénie en Tauride
 Cyclope
 
 la conception du sauvage : il
 méprise des institutions qu'il de-
 vrait ignorer.
 A.P. Art Poétique
3 act personnages, en comptant Silène.
Fable 
Comment 
Papa. Silène balaye la maison 
Dansons : 
 Costume, Peau de bouc 88. Phallus (Silène) 169 
 au simple 
 « Agrestes Satyros 
Dansons 
Ivrognes 
Lascifs 186-7
Fanfarons 469. 595 sq
Lâches 635 sqq. (
 donneront par leur chants du cœur aux 
Menteurs et fourbes 227. Silène s'est meurtri le visage et inverse des mensonges 227 sqq.
Sans cœur, sans affection, égoïstes 262 sqq.
Les Cyclopes. 126 Sans hospitalité, ils croquent leurs hôtes.
 La religion et sa philosophie, 
 la 
Initié au vin et aux belles manières 545 sqq. 575 sqq
Ulysse. Dignité héroïque. 198. Prière pathétique 285. 347. 478. 
[Ion d'
Les petits
 tragiques
 1
Nous ne voyons plus que les
 sommités littéraires, aussi ne nous
 apparaissent-elles qu'isolées ; mais
 elles ne l'étaient pas de leur temps.
 Dans tous les genres et à toutes les
 époques, il faut que beaucoup
 
 tinguent. Les maitres ne sont pas
 toujours égaux à eux-mêmes,
 ils payent leur tribut à l'imper-
 fection humaine et toutes leurs
 productions ne sont pas des
 chefs-d’œuvre ; de même les mé-
 diocrités sont, ce semble, néces-
 saires pour que les hommes de
 génie ses produisent. Du reste
 tous les contemporains des trois
 grands tragiques n'étaient pas,
 ce semble, médiocres, ou ne l'étaient
Poëtes  Poètes 
 tradition, qui a été, il est vrai, con-
 testée, 
 une Médée qui devint sous la main
 d'
 poèteMédée.Achille d'
 fut assez célèbre pour être traduit par
 hrie
 estimé comme auteur de drames sa-
 tyriques. 
 d'esprit qui laissa des Mémoires dont
 nous possédons encore quelques morceaux
 fort agréablement tournés, composa
 pour le théâtre d'Athènes. Un jour 
 qu'il y avait remporté une double
 victoire avec un dithyrambe et des
 tragédies, il régala le peuple d'Athènes,
 en homme riche et reconnaissant qu'il
 était, d'une cargaison de vin de Chios.
Thesm. 168
 Médiocrités
 valeur, 
 part un massacre. Quelqu'un avait
 dit : « tel poète, tel poème ». Ah ! Répond Thesmoph. Thesmophores
 
 ὢν αἰσχρῶς ποεῖ,
 ὁ δὰ Ξενοκλέης ὢν ϰαϰὸς
 ϰαϰῶς ποεῖ,
 ὁ δ' αὖ Θεὀγνις ψυχρὸς
 ὢν ψυχρῶς ποεῖ
 
 
 qui ne sont pas beaux ; que
 
 qui ne sont pas bons ; que 
 qui est froid, en fait qui manquent
 de chaleur ». Ce 
 le sobriquet de 
 dire toutefois que 
 sur la Tétralogie d'
 Troyennes faisaient partie, Phil
 les jouges préférèrent 
 
 son Œdipe Roi. 
 d'
 Familles de p. poètes trag. tragiques
 ce qu'on peut appeler des familles de
 tragiques. 
 rival de 
 concourut avec les fils de ces poètes,
 
 
 d'auteurs tragiques très nombreuse.
On connaît 
 
 homonyme, qui composa aussi des
 tragédies. Parmi les poètes de second
 ordre, qu 
 descendants le goût de la tragédie.
 Il y a 
 il ne faut pas oublier que, dans l'art
 dramatique, il y a une partie technique
 qui tient du métier et qui pouvait s'en-
 seigner et se transmettre de père en fils.
Les petits tragiques
 2
De plus, les descendants héritaient des
 œuvres du chef de la famille et tenaient
 
 
 quatre fois le prix avec des tragédies
 posthumes de son père. Le petit-fils
 homonymes de 
 pour la première fois l’Œdipe à
 Colon ne après la mort de son grand-
 Agathon
 V ième siècle, le plus connu et le plus
 distingué est 
 monde, spirituel et raffiné, élève
 de 
 il faisait avec le même soin la toi-
 lette de sa personne et de son style.
Les Thesmophores d'Banquet
 de 
 quelqu'un qui lui conseillait de
 retrancher ne plus mettre tant d'antithèses
 dans ses tragédies, il répondait : « Tu  V.H. Variae Historiae
 ne sais pas, mon cher, que tu veux
 donner de l'
 En effet, ses fragments sont pleins
 d'antithèses. En voici une extrême-
 ment subtile : « On pourrait dire que 
 τοῦτ' εἶναι λέγον,
 βροτοῖσι πολλὰ τυγχάνειν
 οῦκ εἰϰότα.
 
 voir arriver dans la vie beaucoup de
 choses invraisemblables ». Cependant
 
 Après la mort d'
 phocle
 fut allé faire bamboche avec les bien-
  Gren. Grenouilles
 
 Athènes, pour se rendre à la cour
 d'
par 
 brillant introduisit dans ses drames
 des chœurs sans aucune relation avec
 le sujet, des intermèdes ; et qu'il donna
 
 invention 
 de la  Poét. Poétique
 marquent le commencement de la
 décadence. Le chœur, élément primitif
 du drame, devient de plus en plus
 gênant (Nous l'avons vu dans 
 ripidens)
 de superfétation. Qu'un poète tire de
 son cerveau son drame tout entier,
 action et personnages, cela semble
 faire honneur à son imagination ;
 mais par le fait les grands poètes
 n'ont pas procédé ainsi. Ce qui ins-
 pire les vrais poètes tragiques c'est une 
 ils découvrent le germe
 d'un drame : ils la dé-
 veloppent.
 qu'ils l'animent, dans laquelle
dont ils C ce
 n'est pas une idée qu'ils efforcent
 de revêtir d'une action. Ce dernier 
 n'est pas une pauvre âme en
 peine qui cherche un corps
 où se loger.
 
 esprits fins et ingénieux.
En 405, après la mort d'
 et de s
 beaux temps de la tragédie étaient
 passés. 
 dans les Grenouilles la question
 de savoir s'il faut remettre sur la
 scène les œuvres d'
 et il donne au début de la pièce
 une pouvaient 
 les poètes survivants. La pPoétique
 d'
 sur l'état de la tragédie dans la deuxième
 moitié du IV ième siècle. Les orateurs
 donnent des détails sur les acteurs et
Les petits
 tragiques
 3
les pièces en vogue. Nous avons pour
 la même époque quelques documents
 épigraphiques très intéressants.
 quand il écrivit  De gr. graeca trag. tragoedia qualis
  fuit circa temp. tempora Demosth. Demosthenis
[Le poète tragique le plus considérable
 du IV ième siècle est 
 Parthénopée, couronnée en 340, et son
 Hector (
 scène des 
 les contemporains, plus admirés encore
 par l'auteur lui-même. On lui
 éleva une statue, et il demanda qu'on
 y mit cette inscription : « Que n'ais-je
 vécu avec eux, ou que ne vivent-ils
 encore, ces poètes harmonieux qu'on
 met au premier rang ! Mais le 
 χουσ', ᾧ φθόνος
 οὐκ ἕπεται
 
 les élève, au-dessus des contemporains
 époques où l'art baisse, on essaye
 vainement de combattre une in-
 fériorité fatale. [L'Erope 
 est mentionnée par  De glor. gloria Ath. Atheniensium
 un évènement littéraire. Nous avons
 encore de 
 dont le style rappelle celui d'
 L'auteur anonyme du Rhésos, peut-
 être de la même époque, imite aussi
 le langage pompeux du vieux poète.
Après ces détails, quelques traits
 généraux. Le temps était à l’éloquence,
 à la philosophie, à l'histoire à la
 prose enfin. Aussi voyons-nous
 plusieurs poètes sortir de l'école des
 rhéteurs. 
 d'
 dernier était ami d'
cite plusieurs fois dans sa Poétique.
Autre signe de décadence, on voit
 alors des poètes dramatiques qui écrivent,
 non pour la représentation, mais pour  Rh. Rhétorique
 la lecture ; on les appelait 
 un
 
 de soin, dans un style fleuri. On
 voit que ce poète cultivait le genre
 descriptif. La beauté des femmes, le
 charme des fleurs, voilà des sujets
 qu'il affectionne et par lesquels
 il charme ses lecteurs.
 Les amateurs
 amateurs abondent. 
 parle déjà de ces jeunes gens qui
 courtisent la tragédie d'une amourette
 éphémère, peu féconde. Le fameux
 
en prose et en vers. Les principes des
 esprits forts, développés par Calliclès dans
 le Gorgias de 
 une tirade de Critias. La justice, la
 religion, n'ont aucun fondement solide,
 ce sont des conventions humaines, des
 inventions utiles pour contenir la
 foule. Le plus connu de ces poètes
 amateurs est 
 de Syracuse, qui dit-on, pour s'inspirer
 du souffle tragique, fit rechercher
 partout et acheter à haut prix les
 tttablettes d'
 vers ridicules ; mais il faut dire
 que nous ne le connaissons que
 par les moqueries des Athéniens.
 οἱ ὑποϰριταὶ τῶν
 ποιητῶν Rhét. Rhétorique
 les poètes ; les 
 nodore
 
Les petits tragiques
 4
estimés ques les 
 
 souvent dans les discours des
 orateurs, les cités et les princes se
 les disputent, les payent au prix
 de l'or. Ces grands tragédiens 
 seulement valoir
 les œuvres des 
 contemporains, ils
 
 du siècle précédent. Nous voyons
 par une inscription didascalique,
 découverte en 1878  1)
 Commentée par 
 III (1878), p.105 sqq. 
 d'usage de donner aux Dionysiaques,
 avant les pièces nouvelles et hors
 concours, une tragédie de l'un des
 anciens maitres ; la plupart du
 temps d'souvent 
 de  Sophocle. 
 l'Electre de ce dernier poète 
 dans l'Antigone  2)  Ambass. Ambassade
 supériorité des trois grands tragiques
 est définitivement consacrée par
l'exemplaire officiel dû à l’initiative
 de l'orateur 
On peut voir ici qu'il en est de l'art
 comme de toutes les choses humaines,
 il décrit un cercle. Le drame rudi-
 mentaire, improvisé, n'avait que
 des acteurs, point de poètes propre-
 ment dits. Des acteurs doués du
 génie poétique en font une œuvre
 littéraire. 
 ses propres pièces, comme notre
 
 sépare de l'acteur et le dirige. Enfin
 le poète se subordonne, et l'acteur
 reprend son ancienne primauté.
 Mittheil. Mittheilungen des deutschen arch. archäologischen
  Institutes in Athen
Didascalies notées longtemps après.  C.I.A. Corpus Inscriptionum Atticarum
1. 2.
Avant 
...Iphigénie d'poëte ...
 Tout est douteux
 Ἀλϰή;) στιδιξCises 
Les didascalies tragiques commencent par des pièces anciennes, d'abord 
 satyrique ; puis une tragédie 
 après le titre de la pièce.
Puis trois 
 D'abord le nom du 
 Les acteurs sont les mêmes pour les trois 
 de l'acteur couronné.
Une fois chaque 
Une autre fois chaque 
Les anciennes pièces sont d'
 conservé.
Les acteurs sont 
Les 
 comique du temps. Les 
8.
Tragiques contemporains et
 
 qu'elles le sont 
 afin que peu se distinguent ; et les médiocrités sont 
 
 pas toujours égaux à eux-mêmes. 
 3 
 Médée qui devint sous la main d'
 Suidas le confond avec un 
 cette coreu plaisante ne peut faire au cirieux :
 
 ventions de littéraires Péloponésiaques.
 d' 
 était très estimé ≠ comme 
 d'esprit, qui s'
 Quelques pages, conservées par Athènes, contiennent des renseignements curieux sur la
 vie intime des hommes d'Etat et des 
 
 bique, il envoya, dit-on, aux 
 riche et reconnaissant, une cargaison de
 vin de Chios (
Il y avait cependant (on peut le deviner) il y avait 
 valeur. 
 
 des vers qui ne sont pas beaux ; que 
 bons ; que 
 
 faisaient partie d'
Familles de tragiques.
  [ concourut avec les fils de 
 était très nombreuse et dura plusieurs générations. On connaît 
 
 ordre, 
 pouvait s'enseigner et se transmettre de père en fils. La famille héritait des œuvres de leur
 
 plusieurs (quatre) prix prix anien tu en remettant sur la scène des 
 du grand 
 mort de son grand-père. Les Bacchantes et 
 d'
Parmi les 
 élève de 
 il faisait avec le même soin la toilette de
 sa personne et de son style. (
 de 
 retrancher les antithèses de ses 
 
 
 brillant. 
 traits qui caractérisent le couronnement de la décadence.
97
 
  Com.fr. Comicorum Atticorum fragmenta
 Serait-ce plutôt un drame satyrique à la façon de l'Agen et du Ménédime ?
  ib.   ibidem
Homonymie singulière. 
 ποιητὴς
 plaque est au musée de Tanagra (
 encore les 
99
 Gren Grenouilles Poét Poétique
  Graec. Graeca trag. tragoedia circum tempora
  Demosth. Demosthenis
  Frgm. Fragmenta 
Plus tard,  Astydamas
 une statue, et il demanda qu'on y mit cette inscription : « Que n'ai-je vécu avec eux, ou que
 ne vivent-ils encore, ces 
 me plaire à côté d'eux. Mais le temps, qui le garantit de l'envie, les élève au 
 Cet orgueil n'est pas rare aux époques où l'art est comme 
 combattre le sentiment d'une infériorité fatale. Son 
  Ρῆσος
Le temps était à l'éloquence, à la 
 plus étendus, dont le style rappelle
 celui d'
 Victoire de l'
 
 nous plusieurs 
 et ami d', sont de ce nombre. Ce dernier était ami d'
 cite Poétique.
 Rh. Rhétorique
 12)
 Enfin, 
 à Olympie, les Grecs 
 partout et acheter à grands frais les tttablettes d'que
 être ramené aux carrières, que d'écouter et surtout que d'applaudir des vers ridiculement
 mauvais que ceux du tyran. Les vers qu'on cite de lui sont ridicules. 
 des Athéniens. Il faut
 en rabattre.
 on avait le sentiment que s'en est fait de la grande tragédie.  Gren Grenouillesgloire supériorité
 est 
 doivent poëtes acteurs, 
 et d'autres, acteurs recherchés par les recher chèrement payés 
 
l'atteste.
 après les grands 
 improvisé n'a que des acteurs, point de 
 
 et le dirige. Enfin l'acteur reprend son ancienne primauté.  Rhét. Rhétorique
 Les princes les invitent et en payent, comme anticipe les 
 tante. Voir plus bas.
Grâce aux conquêtes d'
 gardiennes de tradition, répandre le théâtre grec dans tout l'Orient. Ces corporations,
 munies de privilèges, jouent un grand rôle important dans l'
A côté du 
 les 
 des textes. Exemplaire 
100
par une filiation, très longue, il est vrai, nos textes actuels.
Voy. anciennes notes. 
Une inscription publiée par i
 et mieux par  Mittheil. Mittheilungen des deutschen arch. archäologischen Inst. Institutes in Athen
 105 sqq) offre beaucoup d'intérêts. =  C.I.A. Corpus Inscriptionum Atticarum
Elle contenait une série de notices didascaliques.
La partie conservée (non 
 IV siècle.
Trois  er prix avec son Parthénopée en 340 ; et 
Les noms des acteurs-protagonistes y figurent aussi. Ce sont des noms connus :
 leur sont attribués
 à chacun dans un ordre différent, évidemment par le sort.
L'acteur victorieux est expressément désigné.
A la tête de chaque didascalie, mention d'un drame satyrique et d'une
 
Cette dernière est trois fois d' Iphig IphigénieOreste. Le 3 e titre effacé.
Les 
 désigné comme auteur dans Lycurgue satyrique. 
 Mais il y avait deux 
 ne diffère pas du 
 est intéressante.
965 a (aux Panathénées) : le haut manque.  e moitié du IVe s.
 δευτέρῳ τρίτῳ τετίρῳ 
 la dépense.
Aux Dionysiaques
On voit 971 b
 à la fin κωμῳδῶν...τραγῳδῖον..
L'importante inscription de (
 où se trouve ( Th 
977 a. 
Monument 
 ἀγωνοθέ(μης Ξενοκλῆς Ξ;)είνιδος Σφήτπος 
 ποιητὴς τραγῳ(δίας...) Ευαναριδος Ἁλικαρνασσεὸς
 ὐποκριστὴς τραγῳ(δίας...) ων Εὐανορίδου Κυδαθηναιεὺς
 ποιητὴς κωμω(δίας... Ξ ω)ν Δάμωνος Διομεὸς
 ὑποκριτὴς κ(ωμῳδίας...) πος Καλλίου Σουνιεός
Parmi les archontes en - e s., 
 
 choisit le 3 e, parce que une autre inscription mentionne un 
 fils de