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Mr d’Aguilar
M. de Cambon
M. Carney
M. Decampe
M. Jouvent
M. De Malaret
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M. de Voisins
Le procès-verbal de la précédente séance a été lu et adopté.
M. d’Aguilar, l’un des Censeurs occupe le fauteuil.
La demande faite par M. De Lamothe-Langon tendant à ce que l’académie fasse imprimer un carton à l’effet de rectifier l’erreur commise à son égard dans le recueil de cette année ayant été mise en discussion, l’académie a trouvé cette mesure inexécuttable à l’égard d’un ouvrage déjà mis en circulation et a délibéré que cette erreur serait rectifiée l’année prochaine. M. de Lamothe ayant joint à sa lettre l’énoncé de ses titres parmi lesquels se trouve celui de Commandeur-Grand-croix-de l’ordre-chapitral-des-quatre-Empereurs, le Secrétaire des assemblées a été chargé en lui donnant communication de la délibération de ce jour de lui demander de mettre l’académie à même de lui donner avec connaissance de cause ce titre qu’elle ne connaît pas.
M. d’Aguilar, chargé de traiter la question suivante : L’Eloquence politique est-elle plus nuisible qu’utile au bonheur des peuples, a payé son tribut.
Après avoir défini l’éloquence politique, celle qui discute les intérêts des peuples, il a observé que Sparte eut moins d’éloquence politique qu’Albenes, et moins de révolutions ; et que Rome perdit sa liberté malgré l’éloquence de Ciceron.
Il a trouvé que l’éloquence politique a été partout une source de troubles, que souvent elle est purement de parade ; mais que si elle produit de l’effet il est presque toujours funeste ; qu’en un mot elle est inutile chez un peuple vertueux et dangereux chez un peuple corrompu.
La séance a été levée.
Carney