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Séance du Vendredi 7 janvier 1820
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M. d’Aguilar
M. d’Aubuisson
M. d’Aiguesvives
M. Carney
M. D’Escouloubre
M. d’Hargenvillier
M. De Malaret
M. Pinaud
M. le Préfet
M. Pujol
M. L’abbé de Rozières
M. Serres-Colombars.
Le procès verbal de la dernière séance a été lu et adopté.
On a pourvu de la manière accoutumée aux places d’officier du trimestre. Le sort a désigné M. Gary, pour modérateur et M. De Lavedan, pour sous-modérateur.
Ces deux mainteneurs se trouvant absents M. d’Aguilar, l’un des Censeurs, occupe le fauteuil.
L’Académie a ensuite procédé au scrutin pour la nomination des deux Censeurs annuels. M. M. d’Aguilar et Decampe ayant réuni la majorité des suffrages ont été proclamés censeurs.
Un autre scrutin a eu lieu pour la nomination du Dispensateur, M. d’Hargenvillier ayant réuni la majorité des suffrages a été proclamé dispensateur pour l’année 1820.
M. Le Secrétaire perpétuel a donné connaissance de la correspondance académique, on y remarque :
1° Une lettre de M. Raynouard, qui remercie l’académie du titre de Maître des jeux floraux qu’elle a bien voulu lui conférer, et lui envoie les nouvelles éditions de deux de ses tragédies, les Templiers et les Etats de Blois.
2° L’Envoi fait par M. De Rochegude, maître des jeux, de deux ouvrages qu’il vient de mettre au jour savoir : le parnasse occitanien, et le glossaire occitanien.
3° L’hommage offert à l’académie par M. Diouloufet de son poème en idiome provençal intitulé Les magnans (Les vers à soye)
4° L’envoi fait par M. Daru, maître des jeux, de son histoire de Venise.
L’Académie a ordonné le dépôt de ces divers ouvrages dans
L’Académie a délibéré que la séance publique pour la lecture de ces deux ouvrages avait lieu le dimanche 16 janvier à midi précis.
Sur la demande de M. d’Aiguesvives il a été délibéré que deux commissaires s’occuperaient sans délai de vérifier la comptabilité des années précédentes. M. Le Modérateur a désigné M. M. L’abbé de Rozières et Carney pour s’occuper de ce travail.
M. d’Aiguesvives a annoncé qu’il avait reçu de la monnaie des médailles un nombre de jetons suffisant pour payer l’arriéré ainsi que 100 jetons de cuivre jaune destinés à servir de signe de présence, en exécution de la délibération du
Le même nombre a exposé 1° qu’il existe une différence de prix entre les nouveaux jetons et les anciens ; ceux-ci ne revenaient à l’académie qu’à 350.25 f les 100, tandis que les nouveaux reviennent à 419.12 f De sorte qu’il est indispensable d’apporter une réduction proportionnelle dans le paiement de l’arriéré.
2° que même en opérant cette réduction pour l’avenir, les ressources de l’académie seraient insuffisantes pour faire les paiements d’après l’état arrêté dans les séances des 24 avril et 21 août 1818.
D’après ces observations l’académie a arrêté relativement au premier objet que le nombre des jetons dû jusque’à ce jour sera réduit d’un quart.
Qu’il sera établi à partir de ce jour un nouveau tarif calculé sur les ressources de l’académie, et dont la fixation définitive est renvoyée à une des prochaines séances.
M. d’Aiguesvives a annoncé que le marbre portant une inscription en l’honneur de Godolin et destiné à être placé sur sa tombe dans l’église de la Daurade, conformément à la délibération de l’académie du
M. d’Aguilar a rendu compte de la visite que S. M. La Reine d’Espagne fit au capitole le
L’Académie en remerciant M. d’Aguilar d’avoir bien voulu être, dans cette occasion, l’interprète de ses sentiments a délibéré que ces détails seraient mentionnés dans le procès-verbal.
M. Pujol appelé par l’ordre du travail n’a point traité le sujet indiqué par le ttableau. Il a lu en place la préface d’une nouvelle traduction de Longin qu’il se propose de publier.
Dans cette préface M. Pujol examine le but et l’utilité du traité de Longin, et trouve que Laharpe a traité la traduction de Boileau avec trop de rigueur. Il n’en est pas moins vrai qu’elle fourmille de contresens, mais ils sont dus principalement au mauvais état du texte de Longin à l’époque où Boileau écrivait. Ce texte ayant été depuis corrigé et rétabli par les travaux et les
L’heure étant trop avancée, la conférence subsidiaire dont était chargé M. Carney n’a pu avoir lieu et la séance a été levée.
Carney.