Transcription Transcription des fichiers de la notice - 110. Séance du 29 juin 1821 1821/06/29 chargé d'édition/chercheur Courant, Elsa (éditeur scientifique) Elsa Courant, CELFF ; EMAN, Thalim (CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle) PARIS
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1821/06/29 Fiche : Elsa Courant, CNRS – Sorbonne université ; EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0 (CC BY-SA 3.0 FR)
français

Séance du Vendredi 29 Juin 1821

M.M. D’Aguilar

Pinaud

Tajan

de Lamothe Langon

St. Jean

Carney

de Malaret

de Cambon.

M. D’Aguilar l’un des censeurs occupe le fauteuil.

M. Le Secrétaire perpétuel donne lecture d’une lettre de M. le Vicomte de Chateaubriant qui remercie l’académie de sa nomination à la place de maître-ès-jeux floraux.

M. Pinaud appelé par l’ordre du tableau lit des réflexions sur le poème de lord Byron intitulé Le Giaour.

M. l’abbé St. Jean donne lecture de sa réponse aux réflexions que M. Le Mis d’Aguilar a faites à l’occasion de L’Essai sur la philosophie de l’histoire.

Il démontre que ses principes sont les mêmes que ceux de M. D’Aguilar, sur le sens qu’on doit attacher à l’expression de philosophie de l’histoire. Il expose à l’académie que cet ouvrage dont le sujet proposé pendant la révolution presque au sortir de la terreur pour le concours d’une chaire d’histoire fut traitée par lui dans un espace de temps fort autre, et qu’à cette époque il n’était pas [fol. 102/IMG_7824] encore possible d’énoncer les opinions morales et religieuses avec la même liberté qu’on peut le faire aujourd’hui, que c’était beaucoup alors de laisser entrevoir les saintes doctrines, et c’est ce qu’il a fait en payant à Bonnet, un tribut d’admiration qui avait été suspendu pendant la révolution en clamant hautement Voltaire, Raynal et Gibbon, sur le but qu’ils se sont proposés en écrivant.

Il ajoute que ses compositeurs dans ce concours étaient des hommes marquants par leurs opinions démagogiques auxquels il eut le bonheur d’être préféré par le Jury chargé de choisir le professeur d’histoire, avantage qu’il n’aurait pu obtenir, s’il eut énoncé son opinion sans ménagement.

M. l’abbé St. Jean termine sa réponse par des remarques sur l’utilité qui peut résulter des discussions académiques.

M. Le Mis d’Aguilar communique ses réflexions sur les avis qui ont été émis par plusieurs mainteneurs dans la dernière séance, après la lecture de ses objections contre l’ouvrage de M. St. Jean ; il s’applique surtout à réfuter M. Serres-Colombars, qui a pensé que les ouvrages des métaphysiciens célèbres contenaient toute la philosophie de l’histoire.

La séance est levée.

Malaret.