Transcription Transcription des fichiers de la notice - 233. Séance du 28 septembre 1824 1824/09/28 chargé d'édition/chercheur Courant, Elsa (éditeur scientifique) Elsa Courant, CELFF ; EMAN, Thalim (CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle) PARIS
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1824/09/28 Fiche : Elsa Courant, CNRS – Sorbonne université ; EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0 (CC BY-SA 3.0 FR)
français

Séance Extraordinaire

Du mercredi 28 septembre 1824 .

M.M. D’Aguilar

Desazars

Hocquart

de Panat

M. D’aguilar, l’un des Censeurs, occupe le fauteuil.

Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.

M. le Marquis D’Aguilar propose de rédiger l’adresse au Roi, dans les termes suivants :

« Sire,

L’Académie des Jeux floraux vient, avec toute la France, mêler ses larmes à celles de Votre Majesté sur le tombeau du Monarque législateur dont la sagesse triomphe des temps les plus difficiles ; les lettres ont perdu le protecteur éclairé qui les aima et se plût à les cultiver, l’Académie a surtout douloureusement ressenti la perte du Prince qui ne dédaigna pas d’assister à une de ses séances et même d’y prendre part à ses travaux.

Les français retrouvent un Père dans la personne de Votre Majesté, les lettres et l’académie un protecteur, la société littéraire la plus ancienne de l’Europe a toujours vécu sous la bienfaisante protection de la plus ancienne des dynasties Royales.

L’Origine de l’Académie des jeux floraux, Sire, remonte de ces siècles de chevalerie dont Votre Majesté nous retrace si vivement l’honneur, la loyauté et l’antique franchise ; les sept mainteneurs de Toulouse ouvrirent leurs premiers concours sous le règne de Charles IV ; nous invoquons encore aujourd’hui le nom de Charles, comme la garantie de la perpétuité de nos destinées.

Nous avons soigneusement conservé, Sire, l’esprit et les institutions de nos devanciers ; nos fleurs sont bénies sur l’autel, par les ministres de la Religion ; parmi ces fleurs brille un lis dédié à la Reine des Anges, à laquelle Louis XIII voua le beau Royaume de France.

Pénétré de ces sentiments religieux et monarchiques, nous venons déposer aux pieds de Votre Majesté le tribut de notre dévouement et de notre amour.

Nous sommes avec respect &c. »

Cette rédaction est adoptée.

La séance est levée.

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