Transcription Transcription des fichiers de la notice - 263. Séance du 24 juin 1825 1825/06/24 chargé d'édition/chercheur Courant, Elsa (éditeur scientifique) Elsa Courant, CELFF ; EMAN, Thalim (CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle) PARIS
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1825/06/24 Fiche : Elsa Courant, CNRS – Sorbonne université ; EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0 (CC BY-SA 3.0 FR)
français

Séance du vendredi 24 juin 1825.

M.M. Desazars modérateurs

Serres-Colombars

Pujol

baron de Montbel

Carney

de Malaret

Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.

M. Pujol continue la lecture de sa dissertation sur la supériorité de la poésie lyrique des hébreux sur celle des Grecs.

Pindare débute dans ces odes par des poésies et des compositions nobles, des apostrophes frappantes, ses figures sont justes, concises et profondes ; cet écrivain est grave, austère, sentencieux, son enthousiasme se soutient et même à la fin de ses odes il ressemble au soleil couchant qui lance encore des traits brillants.

Quelque sublime que soit Pindare, le prince des lyriques hébreux s’élève encore plus haut. Il peint tout d’un trait et ce trait est un tableau parfait. Soit qu’il peigne des objets matériels ou immatériels ou même la majesté divine, ses compositions sont toujours sublimes, même lorsqu’elles sont prises dans les objets très bas, et souvent l’on y trouve dans les termes les plus ordinaires une effrayante énergie d’expressions.

Ainsi les psaumes hébreux ne nous eussent-ils été transmis que comme des productions purement humaines, ils seraient encore au-dessus des odes de Pindare, combien ne le sont-ils pas encore plus pour nous qui y retrouvons les principes de la religion la plus pure et la seule vraie.

La séance est levée.

Carney.