Assemblée Extraordinaire
M. de Latresne
M. de Bélesta
M. Castilhon
M. Daguin
M. de Panat
M. Poitevin
Le sort a donné pour Modérateur M. de Montegut et pour Sous-Modérateur M. de Panat
Censeurs:
M. Jamme
M. Poitevin
M. Martel
Secréta ire des assemblées ordinaires:
M. l’Abbé Magi
L’académie a délibéré d’accorder au Sr Deloze la somme de cent trois livres à titre de gratification, ce sans tirer à conséquence.
L’académie ayant été convoquée relativement à l’assemblée publique de la Semonce fixée par les règlements au second dimanche de janvier, il a été dit que les réparations que l’on fait à la Salle des Illustres à raison de la fête que la ville doit donner à Madame la Première Présidente, ne permettant pas de suivre l’usage ordinaire, il a été délibéré qu’on en préviendrait MM. les Capitouls. Sur quoi l’assemblée tenant, MM. Poitevin et de Panat qui ont été nommés commissaires, ont parlé à MM. les Capitouls qui ont déclaré que vu les préparatifs que l’on faisait pour la fête, ils priaient l’académie de remettre la séance au jour qui lui paraitrait le plus convenable.
En conséquence, sur le rapport de MM les commissaires, la compagnie a fixé la séance de la Semonce au dimanche 27° janvier courant.
Le même jour M. Merle, Capitoul, est venu, député par MM. les Capitouls, pour prier l’académie de vouloir bien leur prêter la Salle des Assemblées ordinaires pour être une des pièces de compagnie la jour que la ville donnera sa fête à Madame la Première Présidente, de leur prêter encore le cabinet de l’académie pour en faire le dépôt des vins étrangers et pour prier encore l’académie de permettre qu’on ouvre la porte murée qui est à main gauche de la cheminée.
La chose mise ne délibération, l’académie a accordé à MM. les Capitouls leur demande dans son entier à condition 1°) que dans la semaine qui suivra la fête, MM. les Capitouls feront remettre la salle dans son état ordinaire; 2°) que les vins qu’on doit déposer dans le cabinet seront sous la garde du Bedeau de l’académie qui ne pourra se départir de la clef, ledit cabinet renfermant les archives de l’académie.
M. Castilhon, Secrétaire perpétuel, a dit qu’en exécution de la délibération du 3 décembre dernier MM. les commissaires nommés pour la députation à M. de Cambon, Premier Président, se sont
Compliment de M. Poitevin:
Monsieur, Les plus grands magistrats ont toujours réuni à l’étude des Lois, la culture des Lettres qui élèvent l’âme, embellissent les Sciences et en étendent l’utilité.
Votre goût naturel et l’exemple domestique d’un magistrat cher à l’Eglise et à la Justice, tournèrent vos premiers regards vers le temple des muses et l’académie des Jeux Floraux qui le comptait parmi ses mainteneurs, s’empressa de s’approprier aussi vos talents.
Chargé du ministère de la parole dans l’exercice d’une magistrature inconnue aux anciens et qui est, parmi nous, le ressort et l’organe de l’ordre public, vous aviez fait admirer au Barreau l’éloquence de la raison, l’étendue et la profondeur d’un esprit sage et lumineux. Dans les communications plus intimes de nos séances se montrèrent les qualités aimables d’un esprit délicat, la noble franchise d’un cœur droit et bon, et toutes les vertus sociales qui font le charme de la vie privée et qui, dans les grandes places, rehaussent l’éclat du mérite et lui concilient tous les suffrages.
Vous l’avez éprouvé, Monsieur,
Les Lettres et la Philosophie applaudissent à cet heureux accord. Ne voyant dans la société des hommes qu’une grande famille confiée aux soins paternels des magistrats, elles bénissent la main qui a placé à la tête d’un sénat auguste un ami de l’Humanité dont l’âme sensible est ouverte à tous les sentiments de la nature, aux plus douces jouissances du bonheur domestique.
Pour assortir dignement ces qualités héréditaires, le ciel vous devait une compagne qui fut un modèle accompli de bontés; de grâces et de perfections; il vous devait des enfants qui répondissent à l’excellence de leur origine. Vos vœux ont été comblés, ceux de la patrie le sont aussi.
Jouissez, Monsieur, de l’empressement d’un peuple immense qui fonde son bonheur sur votre élévation. Le corps littéraire dont il m’est si doux d’être, en ce moment, l’organe et l’interprète, y voit le triomphe des Lettres et de la vertu. L’hommage libre et volontaire qu’il vous rend, se confond dans ses vœux er dans mon cœur, avec l’intérêt de votre bonheur et de votre gloire. [Signature] Castilhon.