M. Carré
M. Poitevin
M. Dralet
M. Jamme
M. l’Abbé Jamme
La séance a été remplie par un rapport de M. Poitevin sur les diligences faites par la commission chargée de préparer la translation des cendres du poète Goudouli. Parmi les pièces attachées à ce rapport est 1°) une lettre de M. le Maire qui autorise l’Académie à faire exhumer le corps de ce poète et à le faire transporter à la Daurade. 2°) La minute de la lettre de M. le Secrétaire Perpétuel à M.Lanneluc, président de l’administration de l’église paroissiale de la Dalbade. 3°) La réponse de celui-ci. 4°) La permission accordée par M. l’Archevêque.
L'académie, après avoir remercié MM. les commissaires, les a priés de continuer de s’occuper de cet objet intéressant et a délibéré que les différentes pièces seraient transcrites dans le registre.
«À Toulouse le 10 juin 1807.»
«Le Maire de Toulouse à M. Poitevin, Secrétaire Perpétuel de l’Académie des Jeux Floraux.
«Messieurs,en réponse à votre lettre du 4 du courant, vous êtes autorisé à faire exhumer le corps du poète Goudouli et à le faire transporter de l’église des Grands Carmes dans celle de la Daurade, etc. Signé Bellegarde»
«Toulouse le 12 juin 1807»
«Le Secrétaire Perpétuel de l’Académie des Jeux Floraux à M. Lanneluc, président du bureau de la Fabrique de la Daurade.»
«Messieurs, l’Académie est autorisée à faire retirer de l’église des Grands-Carmes les cendres de Goudouli pour leur donner une autre sépulture. Nous avons cru que les restes précieux d’un poète aussi célèbre, qui fut couronné plusieurs fois aux Jeux Floraux, dont le buste est dans la Galerie des Illustres Toulousains et les vers dans la mémoire de tous ses compatriotes, ne pouvaient être déposés nulle part plus honorablement que dans l’enceinte où repose Clémence Isaure, où nous allons, tous les ans, honorer son tombeau et où nous portons nos vœux et nos prières pour les confrères que nous avons le malheur de perdre.»
«Les témoignages d’intérêt que nous avons reçu de MM. les Marguilliers de la Daurade et la part qu’ils veulent bien prendre à la fête littéraire de la distribution de fleurs, nous a fait espérer qu’ils partageraient aussi le motif qui nous anime dans cette translation et qu’ils accueilleraient, avec le sentiment de vénération qui s’attache aux noms célèbres, l’urne qui renfermera les cendres du Prince des poètes toulousains.»
«Ayez la bonté, Monsieur, de présenter au Bureau que vous présidez la demande que je suis chargé de vous faire, au nom de l’Académie, d’un tombeau dans votre église pour le poète Goudouli. Il entre dans notre plan de le décorer d’une simple table de marbre qui dise le nom du poète et l’époque de sa translation.»
«J'ai l’honneur d’être, avec des sentiments respectueux, Monsieur, votre très humble etc.»
«À Toulouse le 13 juin 1807»
«Le Président de l’administration de l’église paroissiale de la Daurade à M. Poitevin, Secrétaire Perpétuel de l’Académie des Jeux Floraux à Toulouse.»
«Monsieur, j’ai communiqué à l’assemblée de la fabrique qui a eu lieu hier, la lettre que vous m’avez écrit ce 12 courant. Elle accepte avec empressement la proposition qu’elle renferme. Les désirs qu’elle ressent de concourir à tout ce qui peut être agréable à votre Académie ne lui ont point laissé entrevoir aucun obstacle pour ce qui les concerne. Il en existe un
«Dans le moment, comme son organe, je vous prie d’accepter les témoignages de notre reconnaissance pour les marques de considération qu’elle nous a données lors de la dernière fête du 3 mai et que vous me donnez encore par votre lettre. J'ai l’honneur d’être, avec des sentiments de vénération et de respect, Monsieur, votre très humble et très obéissant serviteur. Signé: Lanneluc»
«Archevêché de Toulouse»
«Nous Claude François Marie Primat, Archevêque de Toulouse et sénateur».
«Sur la demande qui vous a été faite par l’Académie des Jeux Floraux de transférer dans l’église paroissiale de N. D. de la Daurade les cendres du poète Goudouli qui fut enseveli, dans le cloître des Grands Carmes en 1649, avons autorisé et autorisons M. le Curé de Saint-Etienne à faire les prières et cérémonies prescrites dans le manuel de notre diocèse pour la levée des corps; M. le curé de la Daurade à les recevoir à l’entrée de sa paroisse et dans son église; et à MM. les fabriciens à assigner une place dans l’enceinte de cette même église qui pourra être indiquée par une pierre particulière ou une table de marbre, au choix de MM. les académiciens.»
«Donné à Toulouse dans notre palais archiépiscopal le 16 juin 1807. Signé Barbazan vic. gén. –Amouroux vice-secrétaire.»