Procès-verbal des députés de l’Académie.
M. Desmousseaux, orateur de la députation, a dit que Son Altesse Sérénissime le Prince Archichancelier de l’Empire avait trouvé très justes toutes les distinctions qui avaient été accordées à un corps littéraire si célèbre et qui ne saurait être trop honoré; que sa députation serait reçue aussitôt qu’elle se présenterait, avec le même cérémonial qui serait observé pour les premières autorités constituées. Et sur la proposition de M. Desmousseaux, la députation s’est transportée tout de suite chez le Prince. Là, se sont trouvés réunis M. Desmousseaux, M. Desazars, M. Poitevin, M. Jamme, M. Dralet, M.l’Abbé Saint-Jean, M. Gary, M. l’Abbé Jamme, M. Alexandre de Cambon, M.Carré et M. le Maire.
La députation, ayant été annoncée, a été admise tout de suite. M. Desmousseaux, après avoir fait mention des grandes qualités du Prince Archichancelier comme législateur et comme homme d’État, a parlé avec un intérêt particulier de son amour éclairé pour les lettres, de l’éloquence héréditaire dans sa famille et dont il a, en plusieurs occasions, un emploi si heureux pour la France.
Son Altesse sérénissime a répondu de la manière la plus obligeante pour l’Académie que Toulouse, dit-il, doit regarder comme son plus bel ornement et pour les académiciens dont le zèle à faire rétablir cette ancienne et vénérable institution qui fit naître et entretint constamment le goût et l’amour des Lettres dans le Midi de la France, principalement dans l’ancienne province de Languedoc à laquelle il appartient par sa naissance, par ses premiers travaux et par sa constance affection.
Son Altesse Sérénissime s’est entretenue ensuite avec les députés des circonstances du rétablissement de l’Académie, après quoi elle a reçu le Maire et le conseil de ville de Toulouse – [Signature] Desmousseaux.