Transcription Transcription des fichiers de la notice - 1. Séance du 6 mai 1808 1808/05/06 chargé d'édition/chercheur Courant, Elsa (éditeur scientifique) Elsa Courant, CELFF ; EMAN, Thalim (CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle) PARIS
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1808/05/06 Fiche : Elsa Courant, CNRS – Sorbonne université ; EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0 (CC BY-SA 3.0 FR)
Ordre de travail Français Ordre de travail

Du vendredi 6 mai 1808

M. d’Ayguesvives

M. de Malaret

M. l’abbé St-Jean

M. de Villeneuve

M. Poitevin

Mr Jamme

M. l’abbé Jamme

M. Picot Lapeyrouse

M. l’abbé de Rozières

L’ordre du travail a été réglé de la manière suivante :

Mai

Le 13 M. Jamme

Le 20 M. de Lavedan

Le 27 M. d’Escouloubre

Juin

Le 3 M. l’abbé St-Jean

Le 10 M. Picot Lapeyrouse

Le 17 M. l’abbé Jamme

Le 24 M. l’Archevêque

Juillet

Le 1er M. Hocquart

Le 8 M. Desazars

Le 15 M. de Villeneuve

Le 22 M. de Malaret

Le 29 M. Dralet.

Août.

Le 5 M. d’Ayguesvives.

Le 12 M. Desmousseaux

Le 19 M. Carré.

Le 26 M. Alexandre de Cambon.

Le 31 M. Poitevin.

L'Académie a délibéré que le service pour M. de Bélesta se fera jeudi prochain 13 mai. M. le secrétaire perpétuel en préviendra M. le Curé et MM. les Marguilliers de la Daurade ; convoquera tous Messieurs par billets et y invitera, au nom de l’Académie, Madame de Bélesta, M. et Mme de Gardouch et Mme d’Hautpoul.

M. d’Ayguesvives s’est chargé de faire la Semonce et M. de Villeneuve de prononcer l’éloge de Clémence Isaure.

L'Académie accorde soixante francs de gratification au bedeau.

Un de Messieurs a dit que la ville de Toulouse a l’espérance de voir bientôt dans ses murs Sa Majesté Impériale et Royale et qu’il est à espérer aussi que l’Académie sera admise à lui présenter l’hommage de son respect et de son amour ; et que, comme cet heureux événement peut être prochain, il faudrait dans cette séance nommer l’orateur qui, dans cette grande occasion, doit porter la parole pour l’Académie. La proposition mise aux voix, on a demandé si, dans les occasions d’État, le Modérateur n’était pas en droit de porter la parole. Cette question examinée, il a été vérifié qu’à cet égard le Modérateur n’avait aucun droit par les Statuts et que l’Académie avait toujours nommé au scrutin celui qui devait porter la parole en son nom. Ce point réglé, on a procédé par scrutin au choix de l’orateur. Les deux premiers scrutins n’ayant donné la majorité absolue à personne, on a procédé au troisième pour choisir entre M. l’Archevêque et M. Hocquart qui avaient réuni plus de voix que les autres. M. l’Archevêque a été nommé.

Il a été dit que l’Académie irait vers Sa Majesté l’Empereur et Roi non par députation mais en corps et qu’il n’y aurait point de costume uniforme, mais que chacun, suivant son état, serait vêtu ainsi que l’exigeait l’étiquette établie pour ces sortes de présentation.

Relativement au cérémonial, M. le Modérateur et M. l’Archevêque sont priés de faire connaître à l’officier de Sa Majesté qui le réglera, que dans tous les temps l’Académie a joui à cet égard de toutes les prérogatives accordées aux Corps les plus éminents en dignité et qu’elle était admise immédiatement après le Parlement et avant les autres Cours souveraines. L'Académie s’en rapporte à leur zèle pour lui faire obtenir les distinctions qui furent toujours pour l’Académie une marque honorable de la protection que le Souverain accorde aux Lettres et qui semble due spécialement à un corps littéraire qui les fit renaître dans le Midi de la France et qui depuis plus de cinq cents ans s’applique à en maintenir le goût et l’émulation.

Il a été observé que les fleurs d’or et d’argent qui ont été fabriquées à Paris ne ressemblent pour la plupart ni aux fleurs naturelles, ni à celles que l’Académie distribuait avant 1791. Il a été délibéré de former une commission qui s’occupera de cet objet, déterminera la forme des fleurs, les fera dessiner et présentera ensuite son rapport à l’Académie avec ces dessins afin qu’elle puisse délibérer avec connaissance de cause. Les commissaires nommés sont M. Picot Lapeyrouse et M. d’Ayguesvives.

On s’est occupé de la translation des cendres du poète Goudelin et à cet égard M. le Secrétaire perpétuel a dit que M. l’abbé Jamme s’était donné des soins infinis pour trouver le registre des Grands Carmes qui devait constater le lieu de sa sépulture, et qu’il ne s’était point trouvé dans le dépôt des registres des couvents de Toulouse qui est confié à la garde du directeur de l’Enregistrement et du Domaine national ; et qu’ainsi on n’a aucune preuve authentique de la place précise qu’occupent les restes de ce poète. Il est prouvé par les registres de la paroisse St-Étienne qu’il fut enterré par les Grands Carmes, mais pour la place précise de sa sépulture on n’a qu’une indication donnée dans un mémoire du Père Sermet inséré dans le Recueil de l’Académie des Sciences de Toulouse, et qu’il est question de savoir si l’on peut, sur la foi de cette indication, regarder la place indiquée comme étant véritablement le lieu de la sépulture du poète Goudelin.

L'Académie considérant que le Père Sermet, occupé d’un ouvrage dont le mérite était l’exactitude, n’est pas censé avoir parlé au hasard en citant le registre des Grands Carmes ; que ce fait étant facile à vérifier, il n’aurait pas voulu s’exposer à un démenti ; que d’ailleurs il n’avait aucun intérêt à faire une fausse indication ; qu’ainsi son témoignage offre une preuve suffisante de vérité. En conséquence M. l’abbé Jamme qui s’est déjà occupé de cette recherche et M. de Malaret qui a fait la proposition sont priés de se donner les soins nécessaires et de faire fouiller à l’endroit indiqué pour voir s’il y a effectivement les restes d’un cadavre, de faire recueillir ces restes et de les mettre en dépôt en attendant qu’on en puisse faire la translation solennelle.

Il a été dit que le grand nombre de places qui sont encore vacantes ne permet pas de suivre, pour les élections, l’Edit de 1773 dans toute sa rigueur et qu’il serait bon d’examiner si, en attendant que la liste académique soit complète, il ne faudrait pas prendre un mode invariable en déterminant à la fois et l’époque des élections et par quel nombre de mainteneurs elles pourront être faites. L'Académie, sur cette proposition, a nommé une commission pour l’examiner et pour faire ensuite un rapport sur cet objet intéressant. Les commissaires sont M. de Villeneuve et M. de Malaret – [Signature] Jamme Modérateur.