Du vendredi 26 août 1808.

M. Hocquart.

M. Poitevin.

M. l’abbé de Rozières.

M. l’abbé St-Jean.

M. Alexandre de Cambon.

M. Poitevin Secrétaire perpétuel a lu la réponse de M. Picot Lapeyrouse Modérateur à la lettre qu’il lui avait écrite en exécution de la délibération du 29 juillet dernier. L'Académie a délibéré qu’elle serait transcrite dans le registre :

« A Lapeyrouse le 2 août 1808.

Le Modérateur de l’Académie des Jeux Floraux à M. Poitevin, Secrétaire perpétuel.

Mon rapport à l’Académie sera bien simple, Monsieur et cher confrère. Elle m’avait chargé de voir M. le Préfet, M. l’Archevêque pour les prier d’obtenir à l’Académie la faveur d’être admise auprès de Sa Majesté l’Empereur. Le soir même de la séance j’eus l’honneur de voir M. l’Archevêque avec M. l’abbé Jamme. Je lui exposai l’objet de ma visite. Il me dit qu’il se ferait un plaisir d’engager Son Excellence M. Malet, Ministre et Secrétaire d’État, d’obtenir de Sa Majesté l’admission de l’Académie et qu’il me préviendra du résultat de ses démarches.

Le lendemain samedi j’eus l’honneur de voir M. le Préfet. Je lui fis part de la mission que l’Académie m’avait donnée auprès de lui. Il me dit qu’il avait prévenu ses désirs ; qu’il avait écrit officiellement à Son Excellence le Ministre de l’Intérieur pour solliciter l’admission de tous les corps littéraires ou scientifiques auprès de Sa Majesté l’Empereur ; que dès qu’il aurait reçu une réponse, il s’empresserait de m’en faire part.

M. le Préfet, M. l’Archevêque, M. Démeunier ne m’ont rien fait savoir et l’Académie des Jeux Floraux, ainsi que je l’avais annoncé, n’a pu obtenir le précieux avantage d’exprimer son amour et son respect à notre auguste Empereur.

Agréez, Monsieur et cher confrère, etc. ».

M. le Secrétaire perpétuel a lu aussi la réponse de M. le Maire qui le prie d’exprimer à l’Académie sa reconnaissance et le plaisir qu’il aura toujours de lui être utile comme magistrat.

Après quoi M. Poitevin a dit que, dans tous les rapports que les affaires de l’Académie lui ont donnés avec M. le Maire, il a trouvé la même obligeance et la meilleure volonté ; que le moment était venu de les mettre à profit pour recouvrer la salle de nos assemblées ordinaires qui est à portée de la Galerie des Illustres toulousains où doivent se tenir nos assemblées publiques ; qu’il faudrait nommer une commission qui s’en occupât instamment.

L'Académie, considérant qu’elle va entrer en vacances et que presque tout le monde passe à la campagne une grande partie des mois de septembre et d’octobre, qu’en conséquence il parait difficile de réunir dans le cours de ces deux mois les commissaires qui seraient nommés, a délibéré que M. le Secrétaire perpétuel s’entendrait avec M. le Modérateur du trimestre d’octobre pour convoquer le plus tôt possible une assemblée extraordinaire, en indiquant dans les billets l’objet de la convocation.

On a tiré au sort les places de Modérateur et de Sous-Modérateur pour le trimestre d’octobre. M. Poitevin sera Modérateur et M. Desmousseaux sera Sous-Modérateur.

L'Académie prend ses vacances jusqu’au premier vendredi de janvier 1809 – [Signature] Poitevin Ancien des Mainteneurs.