Du 29 décembre 1808.
M. Picot Lapeyrouse.
M. l’abbé de Rozières.
M. Carré.
M. d’Ayguesvives.
M. de Malaret.
M. l’abbé Jamme.
M. l’abbé Jamme, Secrétaire des assemblées et l’ancien des Commissaires nommés pour l’exécution de la délibération prise le 12 novembre dernier, concernant la salle de nos assemblées particulières, indique que M. Poitevin Secrétaire perpétuel étant incommodé et ne pouvant pas assister à cette séance, l’avait prié de rendre compte à l’Académie de la manière dont cette délibération a été exécutée. A cet effet il a dit que M. Poitevin avait écrit à M. le Maire la lettre dont il va faire la lecture.
Après cette lettre, il a lu la réponse de
M. le Maire ajoute qu’il renonce au projet de loger l’Académie dans l’ancien emplacement de l’Académie des Arts, puisque cela ne nous convient point. Il nous offre de faire approprier pour nos séances particulières l’emplacement où étaient les bureaux du percepteur et il invite les commissaires à le visiter pour voir comment on pourrait le distribuer et quelles réparations il y aurait à faire. Au demeurant ce ne serait qu’une chose provisoire parce qu’on doit reconstruire l’intérieur du Capitole et que, dans le plan général de ces constructions, doit être compris le logement de l’Académie.
M. l’abbé Jamme ayant lu cette lettre, a dit que la commission n’ayant d’autre mandat que de régler la forme en laquelle la demande serait faite, n’avait pas cru pouvoir répondre à cette invitation ; mais que la séance avait été convoquée pour midi afin que l’Académie pût visiter ou faire visiter par des commissaires, séance tenante, si elle le jugeait à propos, l’emplacement proposé par M. le Maire.
L'Académie considérant qu’elle a été autorisée, dans sa réunion, pour jouir de l’intégrité de ses droits parmi lesquels est celui d’avoir pour ses assemblées particulières la salle qui lui fut adjugée par les Lettres Patentes de 1694 et par l’Edit de 1773 ; considérant que dans les occasions de quelque grande fête ou réjouissance publique l’Académie s’est fait un plaisir d’y contribuer en prêtant sa salle aux administrateurs de la ville ; considérant qu’il est impossible d’établir là une habitation convenable pour un prince, un grand dignitaire ou tout autre personne de marque ; qu’à la suite des galeries qui forment une superbe avenue, la salle dont il s’agit ne pourrait être qu’une première antichambre ; il en faudrait une seconde pour les audiences, ensuite un salon de compagnie, une chambre à coucher, un cabinet et les autres accessoires d’un grand et bel appartement ; que M. le Maire ne trouverait pas ses longueurs dans cette partie du Capitole, surtout avec le plan d’élargir la Salle de Spectacle ; que le projet encore vague et indéterminé ne pourrait recevoir son
Il a été délibéré de persister purement et simplement dans la demande de notre salle et, comme elle est actuellement vacante et que les meubles qui y sont peuvent facilement être transportés ailleurs, M. le Maire ferait une chose très agréable à l’Académie si cette salle pouvait être prête pour le premier vendredi de janvier, jour auquel commence l’année académique. M. le Secrétaire perpétuel est prié de lui donner connaissance de la présente délibération et de lui exprimer en particulier les vœux de l’Académie à ce dernier égard.
Et sur ce qui a été observé que vraisemblablement M. le Maire ne prendrait aucune détermination sans l’avis ou les ordres de M. le Préfet, il a été délibéré qu’une copie de la présente délibération sera envoyée à M. le Préfet avec prière de la part de l’Académie de vouloir bien lui continuer dans cette circonstance les témoignages de son intérêt et de cet esprit de justice qui sait si bien concilier la vue d’une administration supérieure avec ses sentiments pour un corps littéraire qui depuis plus de cinq siècles honore la ville de Toulouse et qui se félicite tous les jours de l’avoir associé à ses travaux.
M. l’abbé Jamme a dit qu’on avait annoncé, il y a quelques mois, un recueil de poésie intitulé
L'Académie prie M. Poitevin Secrétaire perpétuel et M. l’abbé Jamme Secrétaire des assemblées d’aller chez M. le Préfet lui porter tous ses remerciements et l’expression de sa reconnaissance pour cet acte de justice et cette nouvelle marque d’intérêt.–. [Signature] Poitevin Modérateur.