Transcription Transcription des fichiers de la notice - 42. Séance du 3 mai 1809 1809/05/03 chargé d'édition/chercheur Courant, Elsa (éditeur scientifique) Elsa Courant, CELFF ; EMAN, Thalim (CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle) PARIS
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1809/05/03 Fiche : Elsa Courant, CNRS – Sorbonne université ; EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0 (CC BY-SA 3.0 FR)
Eloge de Clémence Isaure par M. de Villeneuve Français Eloge de Clémence Isaure par M. de Villeneuve

Du mercredi 3 mai 1809.

Séance publique.

M. Poitevin.

M. l’abbé de Rozières.

M. l’abbé Jamme.

M. d’Escouloubre.

M. Alexandre de Cambon.

M. d’Ayguesvives.

M. Jamme.

M. Carré.

M. Dralet.

M. l’Archevêque.

M. de Villeneuve.

M. Picot Lapeyrouse.

M. Desazars.

M. le Maire

M. de Malaret.

M. Desmousseaux.

L'Académie assemblée dans le Salon Octogone s’est rendue à quatre heures et demie dans la Galerie des Illustres, précédée d’un corps de musique militaire. Lorsque chacun a eu pris sa place, M. Dralet Modérateur a fait ordonner le silence et M. de Villeneuve a prononcé l’Eloge de Clémence Isaure. Après ce discours, les commissaires de l’Académie, M. l’abbé St-Jean, M. de Malaret, M. Desazars, M. Alexandre de Cambon sont partis pour aller à l’église de la Daurade chercher les fleurs, précédés des fanfares de la musique militaire. M. Poitevin Secrétaire perpétuel a lu son rapport sur le concours et M. l’abbé Jamme a lu ensuite quelques fragments d’un discours auquel l’Académie a donné une fleur à titre d’encouragement.

Au retour des commissaires, les fleurs ayant été exposées sur le grand registre vert à fermoir d’argent, devant M. Dralet, M. le Secrétaire perpétuel a appelé l’auteur de l’ode en l’honneur de Goudelin qui a remporté l’Amaranthe. S'est présenté M. Duroux, directeur des diligences, fondé des pouvoirs de M. Auguste Rigaud, négociant de Montpellier et membre de la Société des Sciences et Belles-Lettres de cette ville. L'ode a été lue et très applaudie. Le buste de Goudelin couronné de lauriers avait attiré tous les regards. M. le Secrétaire perpétuel avait annoncé que Goudelin avait lui-même été couronné aux Jeux Floraux en 1609 et que l’Académie ne pouvait pas mieux célébrer l’année séculaire de son triomphe qu’en donnant la plus brillante de ses fleurs au poète qui l’avait si bien chanté.

M. le Secrétaire perpétuel a appelé ensuite l’auteur du discours qui a remporté le prix de l’Églantine. L'auteur est M. Lapène, de Saint-Gaudens, étudiant en Droit. Il a reçu lui-même le prix qui lui a été adjugé et son discours dont on a lu une grande partie, a été très applaudi.

M. le Secrétaire perpétuel a appelé ensuite l’auteur d’un second discours qui a obtenu un prix réservé qui est également une Églantine d’or. S'est présenté M. Augustin Decampe, de Narbonne, professeur de Belles-Lettres à Toulouse. Il a reçu le prix et son discours dont on a lu aussi une partie, a été également couvert d’applaudissements.

Le troisième avait été lu en partie. M. Pague qui en est l’auteur, a reçu une Violette d’argent.

M. le Secrétaire perpétuel a annoncé que le sujet du discours pour le concours de 1810 était « Les avantages que les poètes et les orateurs peuvent tirer de l’étude approfondie des livres saints et de la littérature ancienne » et il a fait distribuer le programme.

M. Dralet ayant annoncé que la séance était levée, l’assemblée qui était nombreuse et brillante, s’est dissoute.

L'Académie s’étant formée en séance particulière dans le Salon Octogone, il a été délibéré qu’on examinerait vendredi prochain s’il ne faut pas déclarer une ou plusieurs places vacantes, qu’à cet effet l’assemblée serait convoquée par billets et qu’on y exprimerait l’objet de la convocation.

On réglera ce jour-là la distribution du travail des séances particulières des quatre mois de mai, juin, juillet et août.