Du vendredi 26 mai 1809.
M. Desmousseaux.
M. Poitevin [Signature] Poitevin.
M. l’abbé Jamme.
M. de Malaret.
M. Carré.
M. Dralet.
M. l’abbé St-Jean
M. l’Archevêque.
M. l’abbé de Rozières.
M. Jamme.
M. de Villeneuve.
M. Poitevin a rempli la séance par la lecture d’un rapport sur sa correspondance avec l’Académie de Caen.
On s’est occupé ensuite de la délibération du 12 mai qui renvoie à aujourd’hui la nomination d’un Secrétaire des Assemblées qui doit être faite par la voie du scrutin, soit en renommant M. l’abbé Jamme, soit en lui donnant un successeur.
M. l’abbé Jamme a observé que cette nomination, ainsi que celle des Censeurs et du Dispensateur, aurait dû, suivant les Statuts, se faire au mois de janvier ; qu’il avait cru, dès que l’Académie ne s’en était pas occupée alors, que son intention était de le laisser en place pour trois autres années ; qu’en conséquence il regarderait comme un désagrément et comme une sorte de destitution, si l’Académie procédait aujourd’hui à la nomination d’un Secrétaire des Assemblées.
L'Académie a considéré que M. l’abbé Jamme ayant été nommé Secrétaire des Assemblées pour les trois années 1806, 1807, 1808, ses fonctions avaient pris fin, après l’assemblée publique de la Semonce dans laquelle il avait fait la résumption des travaux de l’année 1808 ; que cependant, comme il n’avait été nommé que le 9 mai 1806, on avait cru devoir lui laisser compléter les trois années révolues ; qu’en cela on s’était mépris ; mais que cette méprise avait un motif d’honnêteté et d’égards qui n’a pu qu’être agréable à M. l’abbé Jamme ; que quand même il y aurait eu de la négligence de la part de l’Académie, il ne s’ensuivrait autre chose que la nécessité de la réparer le plus tôt possible, sans qu’on pût jamais en conclure que les fonctions du Secrétaire des Assemblées, dont la durée est bornée à trois ans, ont été tacitement prorogés pour autres trois années ; que néanmoins l’Académie ne voit, dans cette opinion de M. l’abbé Jamme, qu’une preuve de son zèle. Pour ne pas en perdre le fruit relativement au travail qu’il peut avoir fait pour la résumption des ouvrages déjà lus et à celui qu’il se propose de faire, l’Académie renvoie au mois de janvier prochain la nomination du Secrétaire des Assemblées et à la même séance où elle nommera les Censeurs et le Dispensateur. L’Académie, pour écarter toute idée fâcheuse à M. l’abbé Jamme, le prie de faire les fonctions de Secrétaire des Assemblées pour la présente année 1809. Et M. l’abbé Jamme l’a accepté très gracieusement - [Signature] Dralet.