M. Poitevin.
M. d’Aguilar.
M. l’abbé de Rozières.
M. Pinaud.
M. l’abbé Jamme.
M. de Cambon.
Monsieur d’Aguilar a terminé son rapport sur la Poétique de Guillaume Molinier. Ce rapport présente une analyse bien détaillée du manuscrit dont l’Académie n’a qu’une copie et dont l’original est déposé au greffe de la Mairie. M. d’Aguilar l’ayant traduit, crut avec raison que cette traduction ne pouvait pas être lue en entier dans les séances académiques et qu’il suffirait, pour donner une idée juste de cet ouvrage, d’en présenter une analyse étendue. Cette analyse qui est elle-même un grand ouvrage, a occupé l’Académie pendant huit séances. Elle y a vu non seulement l’ensemble et les divisions de la Poétique de Molinier, mais sa manière de traiter chaque partie, les secours qu’il avait pour cette composition, ce qu’il a tiré de son propre fonds, les ressources de son génie et les différents tributs qu’il a payés au mauvais goût de son siècle.
L'autre manuscrit dont l’original est au pouvoir de l’Académie, qui porte aussi le nom de Poétique et qui de plus contient des détails historiques et différents Statuts du Collège de la Gaye Science, est dans ce moment entre les mains de M. d’Escouloubre qui en a déjà traduit une grande partie et qui continue de s’occuper de cette traduction. Ce ne sera qu’au commencement de l’année prochaine qu’il pourra faire connaître ce travail et ce n’est qu’alors et après la comparaison des deux manuscrits que l’Académie pourra déterminer la forme en laquelle seront publiés ces deux monuments littéraires.
En attendant, elle prie M. d’Aguilar de vouloir bien faire transcrire sa traduction aux frais de l’Académie ; de surveiller cette copie pour qu’elle soit faite avec soin, devant être remise à l’imprimeur, s’il y a lieu, et dans le cas contraire, devant être reliée et déposée aux archives de l’Académie.
L'Académie a reçu avec un nouveau sentiment de reconnaissance l’offre qu’a faite M. d’Aguilar de faire un précis de l’analyse dont la lecture a rempli huit séances et de la réduire de plus de trois quarts. Elle le prie de s’occuper de cette réduction pendant les vacances afin de pouvoir, à la rentrée, en faire part à l’académie.
Vendredi prochain, M. Poitevin Secrétaire perpétuel continuera son rapport sur sa correspondance académique de l’année 1809.