Du vendredi 21 juin 1811.

M. d’Ayguesvives.

M. Poitevin.

M. d’Aguilar.

M. Pinaud.

M. Desmousseaux.

M. Jouvent.

M. Jamme.

M. l’abbé St-Jean.

M. Desazars.

M. de Malaret.

M. l’abbé Jamme.

La séance avait été convoquée pour examiner s’il n’y avait pas lieu à déclarer une ou plusieurs places vacantes, ainsi qu’il était porté sur le billet de convocation.

L'Académie prenant en considération les éclaircissements donnés sur le mode de remplacement, a déclaré trois places vacantes.

1°) Celle de M. le Premier Président de Cambon dont l’éloge sera prononcé par M. d’Ayguesvives.

2°) Celle de M. de Panat dont l’éloge sera prononcé par M. d’Aguilar.

3°) Celle de M. le Président de Paraza dont l’éloge sera prononcé par M. Pinaud.

Pour nommer à ces places déclarées vacantes, on se rassemblera au vingt-unième jour qui sera le vendredi 12 juillet prochain, conformément à l’article 8 du titre 1er de nos Statuts, sans qu’il soit besoin que cette assemblée soit convoquée.

Un des Mainteneur a donné lecture d’une lettre de M. le Comte Daru qui le remercie de l’avis qu’il lui a donné de sa nomination à une place de Maître es Jeux Floraux et le prie de vouloir bien présenter à l’Académie l’expression de sa reconnaissance.

M. le Secrétaire perpétuel qui avait annoncé officiellement à M. le Comte Daru cette promotion au grade de maître et lui avait demandé ses prénoms pour les insérer dans les Lettres qu’il avait à lui expédier, en a reçu une réponse très polie, mais qui lui a paru supposer que ce n’est pas le Secrétaire perpétuel qui est chargé de la correspondance académique et que l’expédition des Lettres est un acte subordonné.

Il a observé que c’était cependant là une des plus augustes fonctions du Secrétaire perpétuel qui, ayant la garde des Sceaux, remplace l’antique Chancelier de la Gaie Science et celui des Jeux Floraux ; qu’il lui paraissait convenable que toute correspondance particulière relative à l’Académie, que chacun est libre d’entretenir, conservât cependant toujours un caractère privé sur lequel personne ne pût se méprendre, afin de laisser à la correspondance officielle, dont le Secrétaire perpétuel est exclusivement chargé, l’initiative qu’elle doit avoir, surtout dans le cas dont il s’agit.

L'Académie pénétrée de la justesse de ces observations a saisi cette occasion de témoigner à M. le Secrétaire perpétuel sa reconnaissance pour son zèle éclairé, toujours pur, actif et infatigable, et de déclarer qu’il remplit dans toute son étendue ce qui est dit dans l’article 7 du titre 2 de nos Statuts : « Qu'un secrétaire attentif est l’âme d’une Académie et qu’il peut contribuer plus que personne à lui procurer tout le lustre dont elle est susceptible ».–. [Signature] St-Jean modérateur.