Transcription Transcription des fichiers de la notice - 128. Séance du 17 mai 1811 1811/05/17 chargé d'édition/chercheur Courant, Elsa (éditeur scientifique) Elsa Courant, CELFF ; EMAN, Thalim (CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle) PARIS
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1811/05/17 Fiche : Elsa Courant, CNRS – Sorbonne université ; EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0 (CC BY-SA 3.0 FR)
M. d'Aguilar lit ses observations sur un chapitre de L'Histoire Littéraire de l'Italie par M. Guinguené Français M. d'Aguilar lit ses observations sur un chapitre de L'Histoire Littéraire de l'Italie par M. Guinguené

Du vendredi 17 mai 1811.

M. Poitevin.

M. d’Aguilar.

M. d’Aguilar a rempli la séance par la lecture de plusieurs observations sur le chapitre cinquième de l’Histoire littéraire de l’Italie par M. Ginguené. Ces observations sont relatives à la poétique des troubadours.

M. Poitevin a fait un rapport sur l’état des finances de l’Académie, nommément sur les Prix réservés. Il a été délibéré que ce rapport sera transcrit sur le registre.

Suit ce rapport :

« Messieurs,

« Le mercredi 28 mars 1810 je fis un rapport à l’Académie sur l’état du coffre relativement aux fleurs d’or et d’argent. Ce rapport fut transcrit sur le registre courant page 111. Il en résulte que nous avions alors dans le coffre une Églantine, deux Violette, un Souci et un Lys. Une Violette fut adjugée comme Prix réservé à une ode intitulée Les Jeux Floraux. Le Souci fut adjugé, également comme Prix réservé, à une épître de M. Viennet et le Lys également, comme Prix réservé, à une élégie de M. Decampe. Le Souci et le Lys furent délivrés. La Violette ne le fût point pour avoir été réclamée sous un nom supposé. De sorte qu’à l’ouverture du Concours de 1811 nous avions dans le coffre une Églantine et deux Violettes. L'Académie ayant adjugé sept Prix : une Amaranthe, une Églantine d’or, une Violette, deux Souci et deux Lys, il a fallu faire fabriquer une Églantine d’or, deux Souci et deux Lys. M. Millevoye ayant mieux aimé recevoir cent cinquante francs que le Souci en nature, M. d’Ayguesvives l’a ainsi réglé avec lui et au lieu de cinq fleurs n’a fait fabriquer qu’une Amaranthe, un Souci et deux Lys. L'Amaranthe et un Lys ont été délivrés à M. Soumet. Le Souci et l’autre Lys à Mme Balard. Une des deux Violettes que nous avions en réserve a été délivrée à M. Caillau, médecin de Bordeaux, auteur de l’épître couronnée. M. Decampe a fait comme M. Millevoye, il a pris trois cent trente-sept francs cinquante centimes au lieu de l’Églantine. Cette Églantine nous reste, ainsi qu’une Violette pour le prochain Concours. Ces deux fleurs ont été serrées dans le coffre par M. Dralet et par moi qui en avons une clé chacun.

Pour connaître combien il y a de Prix réservés, il faut d’abord se bien fixer sur ce point que la dotation de l’Académie n’a été portée sur le Budget de la ville pour la première fois qu’en 1807 et qu’ainsi il n’y a eu, depuis notre réunion, que cinq distributions de Prix, y compris celle de l’année courante 1811.

À commencer par l’Amarante, nous en avons distribué quatre, savoir deux en 1808 à M. Chênedollé et à M. du Sillet, en 1809 une à M. Rigaud, en 1811 une à M. Soumet. Il y a donc encore une Amarante réservée. Quant aux Violettes, nous en avons distribué une à M. Pague en 1809, une autre à M. Caillau en 1811. Il y en a trois de réservées. Tous les Soucis ont été distribués, savoir en 1807 à M. Millevoye, en 1808 un à M. Phiquepal, en 1810 à M. Viennet, en 1811 deux dont un à M. Millevoye et l’autre à Mme Balard.

« Les lys ont été aussi distribués, un à M. Charmant en 1907 ; un à M. Lucot en 1808 ; un à M. Decampe en 1810 ; deux en 1811, l’un à Mme Balard, l’autre à M. Soumet. »

« Nous avons distribué trois Eglantines, deux en 1809 à M. Lapène et à M. Decampe, une en 191 à M. Decampe. Il y en a deux en réserve. »

« Nous avons donc en réserve pour les concours à venir une Amaranthe, trois Violettes, deux Eglantines. Nous avons dans le coffre une Eglantine et une Violette. Il n’y a à faire fabriquer qu’une Amaranthe, deux Violettes et une Eglantine.

L’Amaranthe coûtera 400 fr.

Les deux violettes500 fr.

L’Eglantine450 fr.

Le tout treize cent cinquante francs. 1.350 fr. »

« Le Budget de 1811 n’étant pas arrivé encore, M. le maire nous a donné un mandat provisoire de mille francs pour les dépenses de l’année courante. Cette somme, jointe à sept cent cinquante neuf francs trente centimes que nous avions en réserve ; à quatre vingt dix huit francs que M. d’Aguilar a cédés à l’Académie et que M. Dufaget lui a payés, pour l’éloge de Clémence Isaure, et au produit de la vente du Recueil, nous suffira pour les dépenses de l’année courante. Il nous restera mille francs pour les prix réservés. »

« Si dans le Budget que nous attendons, notre dotation est portée à deux mille quatre cent francs, nous aurons de quoi fournir à l’achat des prix réservés qui nous manquent. Si elle est portée à trois mille francs, nous aurons de quoi fournir en outre aux premiers frais de l’impression de notre Poétique. »