M. Poitevin.
M. d’Aguilar.
M. d’Aguilar a rempli la séance par la lecture de plusieurs observations sur le chapitre cinquième de
M. Poitevin a fait un rapport sur l’état des finances de l’Académie, nommément sur les Prix réservés. Il a été délibéré que ce rapport sera transcrit sur le registre.
Suit ce rapport :
« Messieurs,
« Le mercredi 28 mars 1810 je fis un rapport à l’Académie sur l’état du coffre relativement aux fleurs d’or et d’argent. Ce rapport fut transcrit sur le registre courant page 111.
Pour connaître combien il y a de Prix réservés, il faut d’abord se bien fixer sur ce point que la dotation de l’Académie n’a été portée sur le Budget de la ville pour la première fois qu’en 1807 et qu’ainsi il n’y a eu, depuis notre réunion, que cinq distributions de Prix, y compris celle de l’année courante 1811.
À commencer par l’Amarante, nous en avons distribué quatre, savoir deux en 1808 à M. Chênedollé et à M. du Sillet, en 1809 une à M. Rigaud, en 1811 une à M. Soumet. Il y a donc encore une Amarante réservée. Quant aux Violettes, nous en avons distribué une à M. Pague en 1809, une autre à M. Caillau en 1811. Il y en a trois de réservées. Tous les Soucis ont été distribués, savoir en 1807 à M. Millevoye, en 1808 un à M. Phiquepal, en 1810 à M. Viennet, en 1811 deux dont un à M. Millevoye et l’autre à Mme Balard.
« Nous avons distribué trois Eglantines, deux en 1809 à M. Lapène et à M. Decampe, une en 191 à M. Decampe. Il y en a deux en réserve. »
« Nous avons donc en réserve pour les concours à venir une Amaranthe, trois Violettes, deux Eglantines. Nous avons dans le coffre une Eglantine et une Violette. Il n’y a à faire fabriquer qu’une Amaranthe, deux Violettes et une Eglantine.
L’Amaranthe coûtera 400 fr.
Les deux violettes500 fr.
L’Eglantine450 fr.
Le tout treize cent cinquante francs.
« Le Budget de 1811 n’étant pas arrivé encore, M. le maire nous a donné un mandat provisoire de mille francs pour les dépenses de l’année courante. Cette somme, jointe à sept cent cinquante neuf francs trente centimes que nous avions en réserve ; à quatre vingt dix huit francs que M. d’Aguilar a cédés à l’Académie et que M. Dufaget lui a payés, pour l’éloge de Clémence Isaure, et au produit de la vente du Recueil, nous suffira pour les dépenses de l’année courante. Il nous restera mille francs pour les prix réservés. »
« Si dans le Budget que nous attendons, notre dotation est portée à deux mille quatre cent francs, nous aurons de quoi fournir à l’achat des prix réservés qui nous manquent. Si elle est portée à trois mille francs, nous aurons de quoi fournir en outre aux premiers frais de l’impression de notre Poétique. »