Transcription Transcription des fichiers de la notice - 50. Séance du 9 juillet 1813 1813/07/09 chargé d'édition/chercheur Courant, Elsa (éditeur scientifique) Elsa Courant, CELFF ; EMAN, Thalim (CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle) PARIS
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1813/07/09 Fiche : Elsa Courant, CNRS – Sorbonne université ; EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0 (CC BY-SA 3.0 FR)
Français

Séance ordinaire du 9 juillet 1813

M. d’Ayguesvives [Signature] D’Ayguesvives

M. Dralet [Signature] Dralet

M. l’Abbé de Rozières [Signature] Rozières

M. d’Aguilar [Signature] D’Aguilar

M. l’Abbé St-Jean [Signature] St-Jean

M. de Lavedan [Signature] Lavedan

M. de Cambon [Signature] Alex. de Cambon

M. de Carney [Signature] Carney

M. de Malaret [Signature] Malaret

Mr le Secrétaire a fait lecture d’une lettre de Monsieur Poitevin dans laquelle il prie de présenter à l’Académie l’hommage de son respect le plus profond et de la plus vive reconnaissance pour la délibération honorable qu’elle a bien voulu prendre en n’acceptant pas sa démission. On a délibéré de l’insertion de cette lettre au procès-verbal.

A Alignan-du-Vent le 1er juillet 1813

Le Secrétaire perpétuel de l’Académie des Jeux-Floraux

A M. d’Ayguesvives Secrétaire perpétuel survivancier avec exercice.

Monsieur et cher confrère,

J’ai reçu l’expédition des deux délibérations que vous avez eu la bonté de m’envoyer, dont la 1ère, en me conservant le titre et les fonctions de Secrétaire perpétuel malgré mon absence et ma démission, m’honore infiniment, et, par ce témoignage d’estime, récompense, au-delà de mes mérites, tout ce que j’ai pu montrer de zèle pour la gloire et les intérêts de l’Académie. Je regarde également comme un bienfait et d’une nature très agréable la seconde délibération qui vous donne la survivance de mon office et, en attendant, vous confie la plume académique pour les fonctions que mon absence ne me permet pas de remplir. Ayez la bonté, Monsieur et cher confrère, de présenter à l’Académie l’hommage de mon respect le plus profond et de ma plus vive reconnaissance. Vous pouvez y joindre l’assurance d’un zèle pour son service qui va jusqu’au dévouement. Mes forces s’accroitront par le désir de vous soulager dans une partie des fonctions qui nous sont communes. Nous ferons ce partage comme deux frères qui ont les mêmes principes, le même but et, dans l’expérience du passé, l’assurance de toujours se bien entendre.

L’espoir de pouvoir encore être utile à l’Académie est une des grandes consolations de mon absence et de ma vieillesse. J’y trouverai le charme des loisirs de ma retraite. Elle n’est pas oisive. Dans le moment je suis tout entier à la révision du mémoire historique que j’entrepris par zèle, que je continuai par devoir ayant toujours regardé les vœux de l’Académie comme des ordres, et qu’enfin j’ai terminé, soutenu dans ce travail qui a bien eu quelques épines, par les encouragements de mes confrères et par l’opinion publique que j’ai pu pressentir depuis que notre Recueil de 1812 a été répandu.

Recevez, Monsieur et cher confrère, avec l’expression de mon sincère et respectueux attachement, l’assurance de tout ce que peuvent ajouter à ce sentiment, les nouveaux rapports que l’Académie vient d’établir entre nous. C’est dans toute son étendue que j’ai l’honneur d’être, Monsieur et cher confrère, votre très humble et très obéissant serviteur – Poitevin-Peitavi signé.

Monsieur de Cambon appelé par l’ordre du travail à remplir la séance a lu des observations sur le projet d’une langue commune et universelle et sur le système de pasigraphie de Monsieur de Maimieux dont l’usage généralement adopté produirait de si grands avantages pour le commerce des hommes.

M. d’Ayguesvives a lu des observations et explications que Mr le Secrétaire perpétuel a adressées à Mr le Censeur et à l’Académie sur les critiques relatives à la seconde partie du mémoire pour servir à l’histoire de l’Académie.

Le Secrétaire perpétuel terminait ses observations par demander à l’Académie l’agrément de publier lui-même ses mémoires.

M. d’Aguilar, au nom de la commission de censure, a fait un rapport sur ces observations, après avoir dit que les explications présentées par Mr le Secrétaire perpétuel ont levé tous les doutes sur les points qui avaient été l’objet des critiques de la commission.

Mr le Rapporteur ajoute qu’elle pense qu’il ne conviendrait pas à l’Académie de se dessaisir d’un ouvrage qui lui appartient et qu’il importe d’autant plus de donner de la publicité aux documents historiques que nous possédons que dans les ouvrages où il est question des Jeux-Floraux les auteurs égarés par Catel confondent l‘existence du Collège de la Gaie Science avec la fondation de Clémence, ce qui est récemment arrivé à l’auteur d’un ouvrage sur la Littérature Méridional de l’Europe par Mr Simonde de Sismondi, et que rien n’est plus propre à redresser l’opinion que le Mémoire de Mr Poitevin et les explications qu’il a ajoutées d’après les vues de l’Académie.

Et que l’avis de la commission est que rien ne doit plus suspendre l’exécution de la délibération du 29 janvier dernier par laquelle l’Académie a ordonné l’impression des Mémoires.

L’Académie a unanimement adopté l’avis de la Commission de Censure – [Signature] D’Aguilar - [Signature] D’Ayguesvives.