Il avance… Déjà les roses du matin
Reprennent au levant leurs coloris superbe.
Sur les pas de la nuit, en lumineuse gerbe,
Le jour qui suit éclate, et l’horizon lointain,
Comme une carte d’or, sous la voûte sereine,
En traits aériens retrace l’
Sortent à ton aspect de leur morne silence.
Le vaisseau le plus léger mollement se balance.
Ta première colline offre au baiser des flots
Qui pendent en festons sur ta plage embaumée.
Le vent tiède fraîchit sur ces bords fortunés
Et la vague d’azur croule en neigeuse écume.
Le bleu des profondeurs se glace d’une brume.
Et la file des monts, des forêts couronnées,
Semble un vert reposoir, aux agrestes étapes
De la terre et des flots s’élevant aux nuages.
Éden que vont un jour consumer les enfers,
Cette île est une perle encor[e], plus convoitée
Qu’à l’heure où les [sic] Génois – moderne Prométhée
Qui transforma le monde, et fut chargé de fers –
Vit sous des cieux nouveaux et des astres sans nombre
Ses montagnes d’azur s’épanouir dans l’ombre.
Un souffle errait dans l’air que le soir embaumait ;
Les esquifs fatigués qui portaient l’ancien monde
Toute la nuit longeaient dans une paix profonde
L’
Ainsi le
Quand vint le jour… ô jour de surprise et de joie !