Tout se tait. Le soleil dans l’onde s’est glissé
En baignant d’un rayon d’adieu la ville oisive.
Le couchant se revêt d’une splendeur tardive.
Dans un bassin de pourpre indolemment bercé
Le flot en se teignant sommeille, le vent tombe,
La terre, sous le ciel clair, s’estompe et se plombe.
Des voiles violets et de grands linceuls d’or
Couvrent le front du jour dans sa chute empourprée.
La brume à la fuyante opale est expirée,
Les rideaux de la Nuit s’abaissent, et tout dort,
Sous un ciel en extase, entouré de silence ;
Et sur le flot bruni le vaisseau se balance…