La pluie sensiblement s’accentuait. À l’épaisseur des nuages qui, tels d’énormes marsouins, s’étaient tapis dans le ciel, au haut du Fort National, surtout au roulement saccadé, rude et prolongé du tonnerre, on sentait que malgré les caprices bizarres des temps de chez nous, l’averse était proche, une de ces grondantes, terribles et violentes averses qui muent toutes les veines de la ville en d’ inexorables ruisseaux emportant tout dans leur passage échevelé, vielles marmites, détritus d’écuries, ponts branlants arrachés sans efforts, arbres déracinés et enfin de ces vieux matelas dont on ne savait comment se défaire.