Il [Djem] resta quelques secondes à l’entrée du jardin sans savoir où il devait passer. Les grands arbres, qui formaient rideau tout près de la porte, y jetaient une ombre où se confondaient pêle-mêle les formes, les couleurs, les contours ; on n’y voyait rien.
Cependant le prince fit quelques pas en passant entre deux platanes, et crut voir un peu plus loin, au milieu du gazon, un petit sentier cailloutée de gravier. Du côté où ce sentier venait se perdre dans l’ombre des arbres de l’enceinte, il vit, à droite, une touffe de feuillage formant une voûte ; au-dessous de ce dôme, un banc de marbre ayant à peine deux places semblait avoir été posé tout exprès pour le tête-à-tête.