Après ce brasier, on trouva un terrain moins ardent, mais néanmoins assez peu frais ; c’était une couche épaisse de lave, de la consistance et de l’aspect du bitume entre l’état de fusion et le refroidissement ; le pied y enfonçait jusqu’à la cheville ; il fallait des efforts pour l’en retirer. Puis, comme on montait en obliquant, on s’éloigna peu à peu de la pente que suivait la lave, et l’on se trouva sur un sol rude, hérissé de pointes, formé de laves amoncelées provenant de vieilles éruptions. On n’avait plus l’incommodité de la chaleur, mais cette lave refroidie offrait l’apparence du fer rouillé ou scorifié, et ne donnait prise au pied qu’en perçant la semelle de la chaussure.
À cet endroit, l’inclinaison de la montagne, qui jusque-là était tolérable, devint raide comme une échelle ; c’était désormais sur cette voie presque perpendiculaire qu’il fallait gravir le sommet, qui semble se refuser à la curiosité de ceux qui le bravent.
Toute végétation avait disparu depuis longtemps ; plus un arbre, ni une plante, ni un brin de mousse. Pas un être vivant : ni une