Ces montagnes, d’une étonnante élévation, se dressent à pic sur le lac, où elles forment tantôt des bords escarpés, tantôt de petits rivages bordés de hauteurs impraticable, tantôt des côtes moins abruptes où grimpent la
Cependant, un peu plus à gauche, elles s’éloignent dans les terres et laissent à leurs pieds des pentes gracieuses et ondulées. Ces collines, cultivées dans toute leur étendue, offraient à l’œil le spectacle alpestre le plus attachant : on y voyait tout à tour des espaces coupés en carrés où l’herbe nouvelle, en train de pousser, faisait éclater sa vive nuance vert-tendre ; d’autres espaces de la même forme où les cultures, plus avancées, montraient un vert moins clair ; d’autres encore où la moisson, déjà mûre, ondoyait en vagues blondes agitées par le vent ; puis des champs où, la récolte ayant été faite, il était venu des plantes, dont les fleurs, de toutes couleurs, réunies là comme un tapis, ressortaient agréablement entre ces nuances diverses de la verdure, la paille dorée des épis et les tons sombres, noirs ou rougeâtres des terres fraîchement labourées. De distance en distance des chalets aux murs blancs s’ajoutaient à ce mariage des couleurs sur les couteaux et donnaient au spectacle l’animation et la vie qu’ils avaient en eux. Puis, des prairies peuplées de
Plus loin, à droite, vers le point où commence le lac et où il reçoit les eaux de l’