Au loin devant soi, on aperçoit un pli de terrain ; ça n’a l’air que d’une fente de rocher, d’une crevasse ; on s’approche, c’est un vallon plein de verdure, d’ombres transparentes, de doux murmures, de poésie agreste.
L’idée du calme, de la paix, du bonheur de vivre, du ravissement d’aimer, emplit la vallée comme l’air qu’on y respire. La pensée de Dieu descend du ciel comme la lumière et baigne toutes choses de sa clarté sereine. L’âme se dégage du monde, des hommes, des ennuis, des espérances, des misères, des joies factices, des regrets, des tristesses de la vie, pour s’élancer sur ces merveilles comme l’