On venait de franchir Carrefour-Bourg. […] Elles marchèrent longtemps sur un sol crayeux, entre des souches carbonisées des arbres effeuillés et dénudés qui font l’effet, la nuit, de fantômes debout ou accroupis. Quelle privation ! Quelle misère pèse sur tous ces arbres tendant désespérément leurs bras nus vers le ciel et lui demandant dans une muette supplication d’apaiser leur soif toujours inassouvie ! Quel vacarme prodigieux si on pouvait entendre leurs jérémiades !