En effet, à Saut-d’Eau, le soleil a l’air paresseux, nonchalant, car après s’être élevé à une certaine hauteur au-dessus de l’horizon, il semble rester stationnaire, immobile, comme figé en un coin du ciel. Au moment de se coucher, il vous laisse cette illusion qu’il n’a pas traversé le ciel, qu’il va mourir à peu de distance de l‘endroit où il est levé, et que n’ayant pas de mer pour éteindre lentement son disque enflammé, il va s’éventrer contre la cime crénelée des collines. Il est d’autant plus étrange que chaque fois qu’on se déplace, il parait aussi changer de position comme font les enfants qui jouent cri plein air au lago-lago.