Transcription Transcription des fichiers de la notice - Marilisse, pp. 121-122 Marcelin, Frédéric 1903 chargé d'édition/chercheur Boraso, Silvia (éd.) Silvia Boraso, Université Ca' Foscari et Université Paris Est Créteil ; projet EMAN, Thalim (CNRS-ENS-Sorbonne Nouvelle) PARIS
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1903 Fiche : Silvia Boraso, Université Ca' Foscari et Université Paris Est Créteil ; projet EMAN, Thalim (CNRS-ENS-Sorbonne Nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0 (CC BY-SA 3.0 FR)
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Ce qui métamorphosait ainsi Zézé, ce qui la retournait comme un gant, ce décès de la lumière si brusquement survenu, ce n’était pourtant pas encore le soir, si ce n’était déjà plus le jour. Ce n’était pas non plus le crépuscule comme on le connaît dans d’autres pays renommés pour la beauté de leur ciel…

Ce n’était pas cela, mais quelque chose de pénétrant, d’ensorcelant, qui ne se peut trop bien dire, et qui fait que, où que vous portiez plus tard vos pas, vous n’oubliez jamais l’impression ressentie naguère, ici, dans nos campagnes.

Une gaze légère, lamée d’or pâle, flottait dans le chemin. Elle couronnait le front des arbres, environnait les villas, développant l’étendue en perspectives, lointaines et fuyantes. Zézé glissait là-dedans en un apaisement tiède, voluptueux, quasi-mystique. Peu de bruit autour d’elle, peu de bruit maintenant dans ces demeures […]

Car c’est dans nos pays de soleil qu’on apprécie véritablement le bonheur de boire frais, et l’objet de la vigilante attention de nos ménagères soigneuses, c’est le pot à glace de métal blanc bien garni…