Transcription Transcription des fichiers de la notice - Marilisse, pp. 270-271 Marcelin, Frédéric 1903 chargé d'édition/chercheur Boraso, Silvia (éd.) Silvia Boraso, Université Ca' Foscari et Université Paris Est Créteil ; projet EMAN, Thalim (CNRS-ENS-Sorbonne Nouvelle) PARIS
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1903 Fiche : Silvia Boraso, Université Ca' Foscari et Université Paris Est Créteil ; projet EMAN, Thalim (CNRS-ENS-Sorbonne Nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0 (CC BY-SA 3.0 FR)
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Il est dans nos habitudes locales que les nouveaux mariés – ceux qui se piquent de bel usage – aillent faire quelques jours à l’ombre des grands arbres, tout au bord, le plus possible, d’un petit cours d’eau gazouillant. On pense sans doute que l’influence bienfaisante d’une nature simple, douce, égale à elle-même, aura la meilleure influence sur leur avenir, que sa paix hygiénique leur sera de salutaire exemple, empêchera pour plus tard les querelles, les disputes qui ne sont que trop le lot obligé des unions de l’homme et de la femme. En voyant couler le ruisseau cristallin, tendrement enlacé, parfumé des cent petites plantes qui croissent sur ses bords, les jeunes époux se diront peut-être, pour ne plus l’oublier, que la vie est bonne qui se déroule ainsi discrètement, loin de la foule, cachée aux regards importuns dans la maison rustique prêtée par quelque ami de la famille, car on pense bien que ce n’est pas littéralement à l’ ombre des grands arbres, comme à l’aurore des âges, que l’on va…