le chemin s’élevait insensiblement dans les sinuosités de la petite montagne, à trois bons quarts d’heure de Port-au-Prince… D’une tristesse mélancolique, charmeuse, ennemie des prodigues éclats, évocatrices de pensers somnolents, de facile digestion, la lune promenait sa face morne sur les bois déjà endormis. Dans un ciel de saphir, où pas la moindre étoile ne brillait, ses rayons coulaient dolents, laissant l’ombre des grands arbres des coins protecteurs à l’amour ou au rêve… Ni l’un ni l’autre ne s’en souciaient ce soir-là.