J’aimais et j’adorais ce coin de terre d’une luxuriante végétation, placé comme une terrasse au bord de la rivière, répondant à l’idée pratique de ma tante, Mme Legrand, l’utile et l’agréable. Le plateau était couvert d’arbres fruitiers, de caféiers, de cacaoyers, et tout autour de la maison, je voyais des parterres, des rosiers, des plantes d’ornement, des gardenias plus beaux que ceux de la Chaumière des Roses, dont le banquier ignorait le nom même, le tout abandonné, sans culture, envahi par les herbes sauvages, peignant ainsi le caractère de mon hôte avec sa fièvre de posséder sans la joie, la félicité de la jouissance du labeur.